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Après la City-Pro, Eon Motors lance la City-Duo, une vision unique de la petite voiture électrique. Mais est-ce bien suffisant pour se faire une place en ville ?
Si elle ressemble à une voiture sans permis et qu’on l’imagine comme une concurrente de la Citroën Ami et autre Silence S04, c’est normal : cette Weez est la dernière évolution en date des premières sans permis imaginées par Eon Motors. Cependant, si ses dimensions respectent la règlementation L6eB (2,99 m de long pour 1,50 m de large), la Weez City-Duo entre dans la catégorie L7e, accessible dès 16 ans avec un permis B1.
À lire aussiEssai vidéo – XEV Yoyo : la Citroën Ami en ligne de mireCe qui signifie que la City-Duo peut aller s’aventurer sur les périphériques, en visant une vitesse maximale de 90 km/h lorsque ces voies rapides ne sont pas limitées à 50 km/h comme c’est le cas à Paris. Et, bien plus que ce que lui autorise la loi, elle n’a pas peur d’aller y poser ses quatre roues de 15 pouces, toutes équipées d’une machine électriques. Une petite curiosité technique qui fait donc de cette Weez City-Duo un véhicule à transmission intégrale. Une véritable originalité tant sur la configuration 4×4 que la solution adoptée !
Mais la puissance n’est pas mirobolante, avec un total de 16 ch (12 kW) pour 160 Nm de couple. Reste que la masse tout compris (voiture, batterie, conducteur) de 739 kg ne musèle pas les accélérations. Les démarrages ne sont pas expéditifs, mais la puissance ne tarde pas à arriver, permettant d’effectuer le 0-50 km/h en 9,1 s (mesure Automobile Propre). Cela apparaît suffisant au quotidien, surtout que la City-Duo se montre volontaire une fois lancée. Mais pour mettre en perspective, une Dacia Spring 45 réclame 5,8 s (donnée constructeur) sur le même exercice. Le freinage ne souffre d’aucune critique avec une bonne puissance et une transition naturelle entre les deux modes. Au lever de pied, le freinage régénératif se révèle puissant, mais celui-ci agit par intermittence, ce qui fait faire aux passagers des mouvements de balancier.
Au volant, si la direction est dépourvue de toute forme d’assistance, elle n’oblige pas d’avoir un abonnement à la salle de sport. Certes, elle est un peu plus lourde lors des manœuvres que lorsque la voiture roule, mais se garer n’a rien d’un exercice difficile. Dans ces situations, cette version City-Duo est équipée d’une lunette intérieure, d’un rétroviseur central et de radars de recul. Voilà qui aide à loger son gabarit sur les places de parking, bien que la visibilité de 3/4 arrière soit perfectible en raison des épais montants. Cela invite aussi à la prudence au moment de traverser une piste cyclable.
À l’avant, on s’y sent en revanche comme dans un utilitaire. La vision périphérique est généreuse alors que le faible porte-à-faux avant et le parebrise plongeant permettent de viser au centimètre près. Même chose lorsqu’il s’agit de savoir où se situent les roues, celles-ci étant au même niveau que les pieds derrière les imposants passages dans l’habitacle. Particulièrement proéminents, ces derniers obligent à adopter une position de conduite de travers avec un pédalier décalé à droite, et un volant à peine désaxé vers la gauche. Il faudrait passer une journée à rouler en ville pour juger du confort de cette position de conduite. En tout cas, les conducteurs n’auront pas mal au dos avec des sièges moelleux et un amortissement à la hauteur.
En revanche, notre escapade parisienne a rapidement mis en lumière d’autres lacunes au rayon confort. À l’habitacle dépouillé qui amplifie naturellement le son s’ajoutent les bruits de roulement, le bruit des machines électriques, d’inquiétants claquement du train avant sur les pavés, et même l’impression d’embarquer sous la colonne de direction le klaxon ! En revanche, ni le clignotant ni les feux de détresse ne disposent d’un rappel sonore.
À lire aussiSilence S04 Nanocar : on est monté à bord de la voiture sans permis vendue par NissanCôté chaîne de traction, la Weez City-Duo est équipée d’une batterie LiFePO4 d’une capacité de 11,5 kWh. Selon la norme WMTC, la voiture peut offrir une autonomie de 100 km tout rond. Voilà qui correspond à l’autonomie totale théorique en ville que nous avons constaté lors de notre essai dans la capitale. Avec des allers-retours en banlieue en utilisant des voies rapides, il faudrait tabler sur 70 à 80 km d’autonomie. Le ravitaillement est assuré par un chargeur embarqué AC de 2,5 kW. Une fois raccordée via la prise centrale arrière (attention à ne pas se prendre les pieds dans le câble si on en profite pour manipuler des affaires dans le coffre), la Weez City-Duo peut faire le plein de 20 à 80 % en trois heures.
La dotation en série est correcte, avec une enceinte Bluetooth, une instrumentation 12 pouces bien lisible, un pare-brise chauffant, un support à induction pour smartphone ainsi que des vitres et rétroviseurs électriques. Dans cet environnement qui respire l’artisanat, des matériaux basiques cohabitent avec de nombreuses petites attentions comme le revêtement au sol, la moquette dans le coffre et même un petit bout de feutrine au fond du vide-poche central. La volonté de bien faire de cette voiture made in France est là.
La Eon Motors Weez City-Duo dispose de deux places, mais offre quatre portes, ou presque, avec deux ouvrants antagonistes façon Mazda RX-8. Ceux-ci permettent d’accéder à de vastes rangements latéraux derrière les sièges. Pour aller plus loin, la lunette arrière déverrouillable à distance donne accès à un généreux coffre de 600 l ! Suffisant pour emporter de nombreuses affaires, même si la découpe de la lunette pourra être juste pour les plus gros objets en fonction des besoins ou activités. Dans tous les cas, la charge utile est limitée à 160 kg.
Derrière sa frêle apparence et sa présentation artisanale, la Eon Motors Weez City-Duo offre de très bonnes prestations pour une voiture de moins de 3,0 m de long. Relativement confortable même si tout sonne creux à bord, suffisante pour s’insérer dans la circulation et capable d’aller sur les voies rapides, elle présente un comportement plus rassurant qu’une Dacia Spring. Et elle offre surtout un volume d’emport sans commune mesure dans la catégorie pour séduire les artisans ou livreurs en ville.
Côté tarif, cette déclinaison est affichée au prix de 16 899 € hors bonus écologique de 900 €. Ce qui remmène le quadricycle au prix de 16 000 €. La City-Duo se situe donc entre une XEV Yoyo et une Silence S04, toutes deux plus urbaines et accueillantes, mais loin d’afficher le même niveau de praticité.
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