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Automobile Propre fait le bilan de 2024 ! A tour de rôle, les membres de la rédaction partagent coups de coeur et coups de gueule… et commencent à jeter un oeil sur 2025. Si notre rédacteur Emmanuel aime le renouveau de Renault, il juge sévèrement la stratégie de Stellantis.
Maintenant que son public cible l’a grandement adoptée, la voiture électrique doit aller chercher de nouveaux fans. Je suis de ceux qui pensent qu’elle doit être abordable si elle veut convaincre un nouveau public.
Pour rassurer ces nouveaux usagers, cette voiture doit aussi être originale, technologique et offrir une autonomie correcte. Et en cela, je pense que le Kia EV3 est le modèle remplissant un maximum de ces conditions.
Certes, il s’agit encore d’un SUV. Oui, c’est un modèle au gabarit limité avec 4,30 m de long. D’accord, l’autonomie réelle est de 450 kilomètres mixte, donc moins de 400 kilomètres sur autoroute.
Mais Kia réussit à offrir, avec ce modèle, le meilleur de ce qu’il a tenté de faire sur ses autres voitures. La batterie de 81 kWh peut proposer jusqu’à 563 km en cycle WLTP. Son design baroudeur attirera forcément de nouveaux amateurs.
Mais surtout, son prix est bien plus attrayant que tous les autres modèles de la marque. Là où l’EV6 est loin au-dessus du bonus, et le Kia Niro autour des 45 000 €, l’EV3 se veut bien plus abordable.
Le prix de départ est de 35 990 €, et il bénéficie déjà d’une remise et débute avec à 31 990 €. De quoi se positionner sur une gamme de prix plus avantageuse que nombre de ses rivaux moins attrayants.
Alors qu’elle a longtemps été une marque que je n’appréciais pas, Renault est mon coup de cœur de 2024. La firme au losange continue de se réinventer, après sa fameuse Renaulution qui, je l’admets, me laissait sceptique.
Près de quatre ans après le début de celle-ci, force est de constater qu’elle fonctionne et que Renault se réinvente. Pourtant, je ne suis pas un grand amateur de la politique de Luca de Meo. Et en tant que fan de Formule 1, la gestion de l’équipe Alpine et la restructuration de Viry m’ont attristé.
J’ai aussi d’autres griefs contre le Losange, à commencer par ses (trop) nombreux SUV. La stratégie visant à inonder le marché de SUV variés pour se placer sur chaque secteur ne me plait pas vraiment.
Mais pour le reste, Renault n’est pas loin de faire un sans-faute. La première leçon du groupe français est que mutualiser les plateformes n’est pas forcément une mauvaise chose. Là où d’autres constructeurs en profitent pour réduire les coûts (on y reviendra), Renault montre qu’en investissant, les plateformes partagées sont efficaces.
L’arrivée il y a quelques années de Gilles Vidal au design porte également ses fruits. Les créations du Français sous les ordres de Laurens van den Acker trouvent enfin un bon équilibre.
A l’extérieur, les voitures disposent d’une stature marquée et de signatures rapidement reconnaissables. Sur l’intérieur, la qualité et l’ingéniosité sont au rendez-vous, et les compromis ne sont pas ressentis par l’usager, comme c’est le cas chez Stellantis ou sur les voitures issues du partenariat Ford/Volkswagen.
Enfin, Renault a trouvé le bon équilibre entre hommages au passé et innovations vers l’avenir. R5, R4, appellation ‘Turbo’, le design et les références à son histoire se multiplient.
Des coups de maître sur le marché qui incarnent un vrai renouveau, là où une marque comme Lancia n’a pas su faire mieux qu’une livrée Martini sur une Peugeot 208 rebadgée pour faire résonner son histoire.
J’aurais pu parler d’Elon Musk, qui est devenu en 2024 un des suppôts de Donald Trump et a assumé et amplifié ses idées nauséabondes. J’aurais aussi pu parler du Ford Explorer, qui a été mon essai le plus décevant de l’année 2024.
Mais mon coup de gueule pour 2024 va vers Stellantis, et son ancien directeur général Carlos Tavares. Le quatrième groupe automobile mondial enchaîne les bourdes et s’enfonce dans un marasme stratégique.
Le plus gros problème actuel de Stellantis n’est pas lié à la voiture hybride ou électrique. Il s’agit du fameux scandale du moteur 1.2 Puretech, à la fiabilité désastreuse. Et la gestion du groupe face aux multiples problèmes des clients n’a pas été à la hauteur.
Et avec ses 14 marques, l’entité mondiale peine de plus en plus à se trouver une voie claire. Peugeot semble vouloir devenir une marque premium, Citroën a l’air désigné pour être un nom low-cost.
Pour le reste, entre les marques de niche comme Dodge et RAM, les anciennes gloires telles qu’Alfa Romeo et Lancia qui tentent encore de vivre sur un héritage passé, ou des constructeurs comme Fiat, Opel ou encore Chrysler, qui ne se positionnent plus vraiment, difficile de comprendre ce que Stellantis veut faire.
En plus de Citroën, seules DS et Maserati semblent finalement assumer leur vrai statut. Les deux marques naviguant du premium au luxe produisent des modèles sans (trop de) compromis. Et concernant DS, on peut encore saluer la qualité, au rendez-vous à hauteur des prix pratiqués.
Mais la pire facette de Stellantis en 2024 a été la stratégie de Carlos Tavares, le fossoyeur officiel du groupe. Bien qu’il ait depuis quitté la barre du navire, il a appliqué de manière plus extrême que jamais en 2024 sa stratégie de « cost cutting ».
Une réduction des coûts par tous les moyens, qui passe par des conditions de travail difficiles dans les usines, et par des produits nés sous le signe du compromis, et qui ne sont pas très attractifs. En témoignent des modèles comme l’Opel Frontera ou encore la Lancia Ypsilon, qui manquent de personnalité et reposent sur des bases communes déjà vues.
La conséquence la plus dramatique à cette politique de coupeur de têtes est, comme toujours, humaine. Avec plusieurs usines menacées de fermeture et des milliers d’emplois supprimés, la situation est inquiétante chez Stellantis.
BMW veut être un acteur majeur sur le marché de l’électrique, et la firme allemande ne recule pas. L’année 2025 marquera l’arrivée du premier modèle de production de nouvelle génération de la marque.
La première voiture de cette nouvelle philosophie sera le SUV électrique Neue Klasse X. Après celui-ci, une berline équivalente à la Série 3 arrivera, et avec elle une déclinaison sportive M.
La Neue Klasse marquera une rupture sur le design pour montrer l’entrée de BMW dans une nouvelle ère. Mais le constructeur de Munich a déjà annoncé que les futurs modèles thermiques en adopteraient le design.
C’est donc une approche inverse de l’actuelle stratégie de BMW, qui décline ses modèles thermiques en électrique. Et ceux-ci, notamment grâce à des offres de leasing très agressives, ont un des meilleurs rapports qualité/prix du marché.
Outre l’aspect esthétique, c’est aussi la technique qui peut nous rendre impatients. En effet, BMW promet à la fois une réduction des coûts et surtout une efficience et une autonomie en hausse. De quoi imaginer un avenir très intéressant à la marque à l’hélice.
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Voiture électrique27 décembre 2024
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