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En 2024, Elon Musk a pris une décision importante : il a préféré que les équipes de Tesla concentrent leurs efforts sur le développement d’un robotaxi plutôt que sur un modèle abordable. Un pari risqué qui divise en interne, alors même que la viabilité du Cybercab est loin d’être assurée. Mais le patron de Tesla aurait agi en connaissance de cause.
Le patron de Tesla est persuadé que l’avenir de son entreprise repose sur les technologies de conduite autonome et la robotique. En octobre 2024, le constructeur texan a levé le voile sur deux concepts qui doivent permettre à Tesla d’avancer dans cette direction : les Cybercab et Robovan. En parallèle, le développement d’une Tesla Model 2, cette (hypothétique) voiture électrique promise sous le seuil des 25 000 euros, a été mis de côté.
À lire aussiTesla Cybercab : pas de volant ni de pédales, mais beaucoup (trop) de questions en suspensLa firme d’Austin semble tout de même vouloir proposer des options moins onéreuses à ses clients. Pour y parvenir, il est probable qu’un « Model Y dépouillé » soit annoncé dans le courant de l’année. Ce tournant stratégique a marqué le point culminant d’une évolution de longue haleine chez Tesla. La marque souhaite changer de statut en passant de « constructeur de voitures électriques » à « spécialiste de l’intelligence artificielle ».
Mais il y a quelques jours, nos confrères de The Information ont publié un article qui montre que Tesla ne va peut-être pas dans la bonne direction. Ils décrivent une réunion qui s’est tenue à la fin du mois de février 2024, au cours de laquelle plusieurs cadres de Tesla ont poussé Elon Musk à s’en tenir au plan initial avec le lancement de cette fameuse Tesla à 25 000 dollars. Les principaux « lieutenants » auraient insisté dans ce sens.
À l’époque, Musk et sa garde rapprochée disposaient d’un rapport montrant que la rentabilité du robotaxi n’était pas assurée. Selon le média américain, « Tesla savait que le retour sur investissement du Cybercab allait être lent et que son développement serait très difficile en dehors des États-Unis compte tenu des réglementations en vigueur ». Elon Musk aurait refusé de se rendre à l’évidence en mettant volontairement fin à cette analyse.
Nos confrères précisent qu’une grande partie du travail a été effectuée par des experts oeuvrant sous la direction de Drew Baglino, un homme considéré comme le bras droit d’Elon Musk. Les calculs ont commencé par des mathématiques simples et des hypothèses sur les évolutions potentielles du marché. Conclusion principale : avec le Cybercab et une solution de covoiturage, Tesla vendra moins de voitures.
Ils se sont appuyés sur les théories d’Elon Musk qui estime qu’avec l’arrivée des taxis autonomes, le marché américain passera de 15 millions d’immatriculations par an à 3 millions. Ils sont arrivés à un potentiel d’un million de véhicules autonomes par an. En prenant en compte la concurrence, le rapport précise que Tesla n’arrivera probablement pas à vendre autant de robotaxi qu’il vend de voitures électriques (600 000) aux États-Unis.
Les analystes ont estimé que le robotaxi de la firme américaine pouvait se vendre entre 20 000 et 25 000 dollars, et que Tesla pourrait gagner jusqu’à trois fois plus sur la durée de vie des voitures en prenant un pourcentage sur chaque trajet. Ils ont toutefois pointé du doigt la rentabilité du programme. Pour faire simple, ils pensent que le constructeur pourrait perdre de l’argent pendant plusieurs années à cause du Cybercab.
À lire aussiTesla a-t-il truqué le kilométrage de ses voitures pour échapper à ses obligations de garantie ?Sans oublier la question de la revente, une source de revenus importante pour les sociétés de location. À quoi ressemblera le marché de la revente pour des voitures sans volant ? Personne ne le sait. Le taux de dépréciation du robotaxi pourrait donc être très élevé. Bref, le rapport a conclu que le lancement du Cybercab pourrait « faire baisser la valorisation de Tesla » au lieu de l’augmenter comme le promet Elon Musk.
Le milliardaire a toujours fait des promesses extravagantes. Mais c’est différent quand on le fait au détriment d’une entreprise automobile déjà rentable et en pleine croissance. En ignorant ce rapport, le patron de Tesla a peut-être mis en danger l’avenir du constructeur. C’est en tout cas ce que certains cadres ont pensé. L’année dernière, quand ils ont compris que Musk ne reviendrait pas en arrière, ils ont préféré quitter le navire.
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