AccueilArticlese-Power : on a testé la voiture hybride pour tous de Nissan

e-Power : on a testé la voiture hybride pour tous de Nissan

La suite de votre contenu après cette annonce

Embarqué sur la petite Note au Japon, la technologie e-Power débarquera en Europe dès 2020

Appelé à investir l’Europe dès l’an prochain, le système e-Power est déjà disponible depuis quelques années au Japon où il fait un véritable carton. Une technologie que nous avons pu rapidement expérimenter dans les rues de Tokyo au volant de la petite Note.

Technologiquement, le dispositif e-Power s’apparente à ce que l’on a déjà pu voir à bord de l’Opel Ampera-e et de la BMW i3. Reposant sur un trois cylindres essence de 80 chevaux, la partie thermique ne sert pas à animer les roues mais simplement à recharger une petite batterie lithium-ion installée sous les sièges avant. Sur la partie électrique, on retrouve le moteur électrique de 80 kW et le sélecteur de vitesses issus de la première génération de la Nissan Leaf.

Si le principe général reste le même, le fonctionnement est donc totalement différent des modèles de Toyota dont la technologie repose sur un système dit « hybride parallèle » dans lequel les deux motorisations peuvent agir seules ou de concert pour animer les roues.

En termes de fonctionnement, la technologie e-Power (au centre) diffère de celle de Toyota (à droite)
  Electrique Prolongateur
Dénomination EM57 HR12DE
Cylindrée 1198 cc
Puissance 80 kW 58 kW
Couple 254 Nm 103 Nm
Batterie Lithium-ion  

Hybride série auto-rechargeable

Contrairement à l’i3 et l’Ampera-e, le dispositif e-Power ne passe pas par la prise. « Auto-rechargeable », la batterie est alimentée directement par le générateur thermique mais aussi par un générateur lors des phases de freinage et de décélération. De quoi offrir les sensations de l’électrique sans les contraintes de l’autonomie et de la recharge. Revers de la médaille : des périodes en mode « 100 % électrique » qui restent courtes et une activation assez régulière du bloc thermique.

« Notre cheval de bataille, c’est le ‘EV Feeling’ » nous rappelait d’ailleurs Hugues Demarchelier, Directeur du programme véhicules électriques chez Nissan, lors d’une entrevue organisée en marge du salon de Tokyo.

Prise en main

Pour Automobile-Propre, l’essai de cette petite Note e-Power n’est pas une première. Il y a deux ans, nous avions déjà pu monter à bord sans pour autant pouvoir la conduire. Permis japonais en poche, c’est au volant que nous vous proposons cette nouvelle session qui nous permet de mieux apprécier les sensations de conduite.

Si le système s’avère différent de celui embarqué à bord des hybrides Toyota, la conduite se révèle assez similaire. Automatisé, le système alterne de façon assez fluide entre les passages 100 % électriques et la mise en route du moteur thermique pour recharger la batterie.

Sur le côté de l’instrumentation, un écran permet de suivre les flux d’énergie et l’état de charge de la batterie

Comme sur bon nombre de voitures électriques, il est aussi possible d’accentuer la régénération grâce à un mode « B » qui vient compléter les modes de conduite « Eco » et « Normal ». A l’usage, la sensation qu’il procure n’est pas sans rappeler celle du dispositif « ePedal » embarqué à bord de la Nissan Leaf. En faisant à minima attention, il est ainsi possible de conduire avec la seule pédale d’accélérateur, la régénération étant suffisant intense pour remplacer la classique pédale de frein dans une grande partie des cas et avec un minimum d’anticipation.

Charge ou Power… un économètre permet de suivre les phases de consommation et de récupération d’énergie.

Dans les conditions urbaines de notre essai, le mode électrique apparait au final assez régulièrement et l’agrément parait même supérieur aux modèles de Toyota. Les transitions sont également plutôt douces dès lors que le pied reste léger sur l’accélérateur. A l’inverse, si l’on appui un peu trop fort, le prolongateur monte rapidement dans les tours.

Dernier point : celui de la consommation. Sur un essai éclair de l’ordre de 30 minutes, celle-ci s’est établie à une moyenne de 19,9 km/l, soit 5 l/100 km. On est donc bien au-dessus des 2,94 l/100 annoncés par le constructeur. Mais rappelons que les calculs sont réalisés sur la base du cycle d’homologation japonais (JC08), encore plus optimiste que notre ancien cycle NEDC.

A titre de comparaison, la version thermique classique de la Nissan Note est homologuée à 3,82 l/100 km, soit une consommation presque 30 % supérieure à celle de la version e-Power. Même constat sur le monospace Serena, second modèle de la marque équipé de la technologie au Japon, dont la version e-Power affiche 34 % de consommation en moins par rapport au thermique.

  Conso ICE (l/100 km) Conso e-Power (l/100 km) Différence
Nissan Note 3.82 2.94 – 29 %
Nissan Serena 5.81 3.82 – 34 %

Un véritable carton au Japon

« On a lancé la technologie e-Power fin 2016 au Japon avec la Note. Cela a été un énorme succès. Nous sommes passés de la 15ème à la première place des ventes du segment » souligne Pierre Loing, vice-président Planning Produits & Véhicules électriques de Nissan Europe.

Au Japon, Nissan a vendu plus de 130.000 exemplaires de la Note l’an dernier, dont 70 % équipées du système ePower. Un succès incroyable qui tient également au prix de la technologie, quasi similaire aux versions thermiques, et qui est aussi observé sur la version e-Power du monospace Serena. Lancé l’année suivante, celui-ci réalise aujourd’hui 50 % de son mix de ventes en hybride. 

En 2020 en Europe

En Europe, la technologie e-Power sera lancée en 2020 en Europe. Une arrivée qui coïncidera avec la mise en place des nouvelles règles européennes en matière d’émissions de CO2 et qui permettra à la marque de réduire rapidement ses émissions de CO2 avec une technologie accessible à tous.

Si la marque nippone n’a pas encore détaillé l’intégralité de son plan produits, le Président de Nissan Europe a récemment confirmé que la prochaine génération du Qashqai ferait partie des premiers modèles à être équipés. Le SUV nippon pourrait même hériter de la configuration du Serena dont le moteur électrique grimpe jusqu’à 100 kW de puissance, soit 135 chevaux.

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce



Nos guides