AccueilArticlesVoitures électriques : pourquoi BYD, Mitsubishi et Hyundai sont pointés du doigt par Amnesty

Voitures électriques : pourquoi BYD, Mitsubishi et Hyundai sont pointés du doigt par Amnesty

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Un rapport d’Amnesty International accuse les fabricants de batteries d’être trop opaques au sujet des droits humains. L’étude met en avant les risques pour la santé et les dommages environnementaux liés à l’expansion rapide des mines. BYD, Mitsubishi et Hyundai sont en bas de classement. 

Selon Amnesty International, « les atteintes aux droits humains liées à l’extraction de minerais destinés à la transition énergétique sont alarmantes et omniprésentes » et la réponse du secteur « est largement insuffisante ». C’est avec ces lignes que l’ONG introduit son nouveau rapport intitulé « Recharger les batteries des droits humains », dans lequel on retrouve un classement des fabricants.

Un classement pour évaluer le respect des droits humains

L’occasion de découvrir les entreprises qui seraient en retard en matière de droits humains. Trois géants de l’industrie sortent du lot. Mais pas pour les bonnes raisons. BYD, Mitsubishi et Hyundai obtiennent les plus mauvais scores. Alors que la demande mondiale de minerais pour les batteries augmente, plusieurs atteintes ont été relevées par Amnesty : expulsions forcées, préjudices pour la santé, populations autochtones en danger, etc.

Selon Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, « l’augmentation considérable de la demande de métaux nécessaires à la fabrication des batteries pour les véhicules électriques impose une pression énorme aux populations touchées par les activités minières ». Elle précise que « les constructeurs doivent absolument veiller à ce que les droits humains soient respectés ».

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L’ONG a établi un classement avec un score sur 90 points. L’objectif est d’évaluer la performance des entreprises sur la base de critères tels que les engagements en matière de politiques relatives aux droits humains, le processus d’identification des risques ou encore la cartographie de la chaîne d’approvisionnement. Aucune des entreprises évaluées par Amnesty n’a obtenu un score supérieur à 51/90.

Le Chinois BYD est en bas du classement avec un score de 11/90. Selon le rapport, les éléments fournis par le plus grand constructeur de voitures électriques révèlent « un grave manque de transparence quant à son devoir de diligence en matière de droits humains dans ses chaînes d’approvisionnement ». Hyundai (13/90) et Mitsubishi (21/90) ne font pas beaucoup mieux.

« Les engagements que ces entreprises déclarent sont souvent vagues et n’offrent que peu d’éléments attestant d’actions significatives, ce qui montre qu’elles ont encore un long chemin à parcourir pour se conformer aux normes internationales », peut-on lire dans le rapport. En milieu de classement, on a des marques comme Renault, General Motors, Ford, Volkswagen ou BMW.

Un manque de transparence global dans le domaine des batteries

Avec des scores respectifs de 49/90 et 51/90, Tesla et Mercedes se placent en haut du classement. Mais l’ONG précise que si certains progrès ont effectivement été réalisés, « dans l’ensemble, les scores étaient extrêmement décevants pour l’ensemble de l’industrie ». Le problème principal est le manque de transparence sur la cartographie des chaînes d’approvisionnement.

BYD ne révèle par exemple pas les noms de ses fonderies, raffineries ou mines. Geely ne fournit que des localisations générales de ses fournisseurs, sans préciser les sites d’extraction minière. Même chose pour Hyundai et Mitsubishi. Amnesty estime que « ce manque de transparence entrave la capacité des parties intéressées à déterminer comment les activités minières affectent les populations avoisinantes ».

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Pour inciter le fabricants de batteries à faire évoluer leurs pratiques, l’ONG appelle les gouvernements à « renforcer leurs propres réglementations relatives au devoir de diligence en matière de droits humains concernant les entreprises enregistrées sur leur territoire ou leurs licences d’exportation ou d’importation ». Un cadre réglementaire plus sévère pourrait permettre plus de transparence.

Enfin, Mme. Callamard précise que « les entreprises à la traîne doivent faire plus et plus vite pour montrer que le respect des droits humains ne sont pas seulement un joli concept, mais une question qu’elles prennent au sérieux ». Elle est convaincue qu’il est temps de « passer à la vitesse supérieure et de veiller à ce que les véhicules électriques ne laissent pas un héritage d’atteintes aux droits humains ».

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