De diesel à électrique : la ville de Manchester se lance dans le rétrofit de son réseau d'autobus

L’opérateur Go North West, qui gère une partie du réseau de transports publics Bee Network dans la région de Manchester, vient d’intégrer son premier bus converti de diesel à électrique.

Ce véhicule de transports en commun rétrofitté est basé au dépôt de Bolton, où circulent déjà 69 bus électriques.

Un premier test en cours pour évaluer la viabilité de la conversion

L’objectif de cette expérimentation de conversion en rétrofit est de déterminer si la conversion des bus existants en véhicules électriques constitue une solution viable pour accélérer la transition énergétique des flottes. Go North West évaluera plusieurs critères, notamment l’autonomie, les performances, les coûts d’exploitation et l’efficacité énergétique. Pour l’instant, la durée de cette phase de test n’a pas été précisée.

« Ce test nous permet d’explorer comment le réseau Bee Network peut accélérer l’électrification de sa flotte », explique Nigel Featham, directeur général de Go North West. « Convertir un bus déjà en circulation prolonge sa durée de vie et représente une alternative plus économique pour réduire rapidement les émissions. Si les résultats sont concluants, cette approche pourrait devenir un levier clé pour atteindre l’objectif de neutralité carbone de la région. »

Wrightbus mise sur la conversion avec son programme NewPower

L’entreprise Wrightbus a lancé son programme NewPower en juin dernier. Ce dispositif vise à transformer des bus diesel en véhicules électriques pour un coût d’environ 200 000 livres (environ 240 000 euros), ce qui représente quand même une petite somme, mais pour autant bien moins qu’un bus électrique neuf. Cette option pourrait séduire les opérateurs souhaitant électrifier leur flotte sans attendre la fin de vie de leurs bus thermiques. La conversion d’un bus prend environ trois semaines. Le moteur diesel est remplacé par un système de propulsion électrique Voith (VEDS), des batteries NMC et un système de climatisation Grayson. L’usine NewPower, située à Oxfordshire, dispose de capacités suffisantes pour traiter jusqu’à six véhicules simultanément, soit une capacité potentielle de 500 conversions par an. Largement de quoi assurer une transition rapide pour la flotte de bus mancunienne.

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Kirk Trewin, directeur des ventes de Wrightbus au Royaume-Uni, se félicite pour cette initiative : « La conversion des bus en électriques pourrait jouer un rôle clé dans l’adoption des transports zéro émission. Nous sommes ravis de collaborer avec Go North West et Transport for Greater Manchester pour concrétiser cette innovation et proposer des solutions plus abordables au secteur. » Il souligne également que ce type de conversion représente un choix stratégique pour les opérateurs de transport qui souhaitent moderniser leur flotte tout en maîtrisant leurs coûts. En plus de la réduction des émissions polluantes, la transformation de bus diesel en véhicules électriques permet une transition plus fluide sans nécessiter d’investissements massifs dans de nouveaux véhicules.

Si cette expérimentation se révèle concluante, la conversion des bus existants pourrait devenir un levier stratégique pour accélérer l’électrification des transports en commun à moindre coût. À terme, cette solution pourrait être adoptée à plus grande échelle et encourager d’autres villes à suivre l’exemple de Manchester. En combinant l’efficacité énergétique avec des économies substantielles, ce programme pourrait faciliter l’atteinte des objectifs de neutralité carbone fixés par les collectivités locales et les autorités de transport.