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Star des voitures sans permis, la Citroën Ami doit désormais composer avec une sœur jumelle d’une insoutenable beauté baptisée Fiat Topolino. Faut-il pour autant lui tourner le dos ?
En 2020, la Citroën Ami a révolutionné le marché des voiturettes sans permis (accessibles dès 14 ans avec le BSR) en proposant une motorisation électrique à un tarif très compétitif. Plus de 40 000 exemplaires se sont écoulés malgré des problèmes d’étanchéité et de fiabilité qui ont conduit la marque aux chevrons à corriger sa copie pour 2024. La nouvelle Ami conserve le même look cubique et symétrique, mais dispose de joints mieux ajustés et d’une nouvelle console centrale intégrant une prise USB ainsi que les touches du sélecteur de marche. Ces dernières, autrefois situées au sol entre le siège et la portière, étaient peu accessibles, prenaient l’eau et se faisaient souvent marcher dessus. Un défaut majeur désormais corrigé sur la petite française et sa nouvelle petite sœur italienne, la Fiat Topolino.
Fabriquée dans la même usine de Kanitra au Maroc, la Topolino hérite exactement du même châssis et de la même mécanique composée d’un moteur synchrone à aimants permanents de 6 kW (9 kW en pic) qui entraine les roues avant (traction) et qui est alimenté par une batterie au lithium-ion de 5,4 kWh nets (7 kWh brut). Bien que son empattement et sa hauteur soient identiques, la Fiat affiche 12 cm de plus que la Citroën Ami (2,53 m contre 2,41 m) en raison de sa carrosserie spécifique, mais surtout la présence d’un porte-bagage chromée dépassant à l’arrière.
Avec sa bouille ronde, son popotin bien rebondi, ses optiques à LED subtilement maquillées et ses enjoliveurs délicieusement vintages, la Topolino tape dans l’œil. Dans le trafic, cette réplique de la Fiat 500 de 1957 attire autant les regards qu’une Ferrari. Certes, la carrosserie est en plastique, mais quelle allure ! La cubique Citroën se la joue plus masculine et baroudeuse sans manquer de charme et d’originalité avec sa double-face.
À bord, la Fiat Topolino et la Citroën Ami offrent la même habitabilité avec un rangement de 60 litres aux pieds du passager, des filets de contre-porte et encore un peu de place derrière les dossiers. L’ambiance très lumineuse et la garde au toit assez haute procurent une surprenante sensation d’espace. Notons que la Topolino propose en accessoire un vélum sur le toit vitré très utile pour compenser l’absence de pare-soleil et réduire la température du four en été. La ventilation comme le chauffage aurait d’ailleurs mérité une refonte en 2024. Il faut toujours composer avec un système aussi bruyant et performant qu’un sèche-cheveux premier prix.
Côté sellerie, c’est spartiate avec une fine mousse sur du plastique dur et un réglage en longueur réservé au conducteur. La Topolino a toutefois le bon goût d’assortir ses mousses à sa carrosserie. L’italienne se distingue surtout par son sublime coffre en tissu dit « Dolcevita Box » qui habille la partie supérieure de la planche de bord. Notre Citroën Ami en finition Tonic préfère opter pour des rangements ouverts, moins pimpants, mais plus accessibles et dotés d’antidérapants.
Dès les premiers mètres, les deux voiturettes donnent le sourire. Le diamètre de braquage de 7,2 m, le gabarit minuscule et l’excellente visibilité périphérique facilitent grandement la vie. L’absence de direction assistée rappelle les sensations offertes par la Fiat 500 originelle. Le flou autour du point milieu et l’absence de rappel déconcertent au premier abord et méritent donc une grande prudence pour les débutants. Cependant, une fois le mode d’emploi assimilé, on redécouvre les sensations d’une ancienne. Sans le bruit et l’odeur ! Comme nous n’avons pas affaire à des voitures, mais à des quadricycles, les équipements de sécurité se limitent à des ceintures et à un répartiteur de freinage. Ici, pas d’ABS, ni d’airbag et encore moins d’ESP.
À lire aussiComparatif – Ligier Myli vs Citroën Ami : conflit sans permisLa forme cubique du véhicule et les suspensions relativement souples peuvent conduire à la renverse si vous prenez le virage du Casino de Monaco à fond… et en descente. Cela étant, vous restez mieux protégé que sur un deux roues de 50 cm³. Le poids contenu (483 kg pour l’Ami et 487 kg pour la Topolino) et la vitesse de pointe limitée à 45 km/h autorisent de courtes distances de freinage, même en dérapant. Et les plus coquins pourront jouer du frein à main. Côté confort, la filtration des chocs est très correcte, mais l’assise tanne vite les fessiers et l’insonorisation est inexistante. Les bruits d’air s’invitent dès 40 km/h et le moteur siffle comme un oisillon. Celui de notre Topolino d’essai s’avérait un peu moins bruyant que sur notre Ami de première génération qui avaient plus de kilomètres au compteur.
La Citroën Ami et la Fiat Topolino revendiquent 8 kWh/100 km de consommation moyenne et 75 km d’autonomie selon les normes WMTC (pour les deux roues et les quads). Gourmand au regard des performances modestes (0-45 km/h en 9 s). De notre côté, nous avons constaté une autonomie d’environ 60 km par temps clément (13°) sans user du chauffage, ce qui n’est pas loin du compte. Par température très basse en hiver, il faudra cependant prévoir de la marge faute de gestion thermique de la batterie (refroidissement par air).
La recharge s’effectue uniquement en courant alternatif (AC), donc sur une prise domestique classique. Un adaptateur est proposé pour pouvoir accéder aux bornes publiques en type 2. La puissance se limite à 1,8 kW pour ne pas trop tirer sur le compteur, ce qui permet de faire le plein de la petite batterie (5,4 kWh) en 3 h. Le câble intégré est assez long et se range dans l’intérieur de la contre-porte du passager. Un enrouleur automatique serait cependant le bienvenu pour gagner du temps.
Côté prix, la Fiat Topolino frappe fort en s’affichant à 9 890 €, soit 700 € de plus que l’Ami dans sa version haut de gamme Tonic. En version de base, la Citroën descend à 7 990 € et devient beaucoup plus abordable malgré une grosse inflation en 4 ans (6 900 € à son lancement). Le bonus de 900 € pour les quadricycles électriques n’a, lui, pas augmenté d’un centime. Au regard de la qualité de fabrication encore discutable de ces charmants quadricycles électriques et leur valeur de revente, les formules de location LLD sont à considérer sérieusement. Comptez 900 € d’apport et des loyers d’environ 60 € à 80 € par mois selon les différentes formules de chez Fiat et Citroën.
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