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Après avoir augmenté les droits de douane sur les voitures électriques made in China, Bruxelles tente une nouvelle fois de faire pression sur Pékin. Les autorités européennes demandent aux constructeurs chinois de partager leurs secrets industriels avec leurs homologues du Vieux continent. En échange, l’Europe promet aux firmes chinoises qu’elles pourront bénéficier de subventions.
Longtemps en retard, la Chine possède désormais une avance considérable dans le domaine de l’automobile. Et cela ne plaît pas à l’Europe, une région du monde qui a longtemps fait partie des pionniers dans l’industrie de la voiture. Les temps changent et avec l’avénement des véhicules électriques, la balle est désormais dans le camp de l’empire du Milieu. Les firmes chinoises dominent également l’industrie des batteries.
Pour tenter de contrer cette offensive venue de l’Asie, le Vieux continent a mis en place une nouvelle taxe sur les voitures électriques fabriquées en Chine. Les 27 États membres ont voté en faveur de cette augmentation pour tenter de protéger les constructeurs européens. Mais l’Europe ne compte s’arrêter là. Selon le Financial Times, Bruxelles tente d’obliger les entreprises chinoises à transférer leurs technologies.
En effet, l’Union a déclaré que les constructeurs de l’empire du Milieu ne pourraient pas bénéficier d’un nouveau programme de subventions s’ils ne livrent pas leurs secrets industriels sur les batteries. Il y a une enveloppe d’un millard d’euros à la clé. C’est simple, si les entreprises chinoises veulent bénéficier de ces subventions, elles devront « céder la propriété intellectuelle » de leurs technologies et « investir dans des usines européennes ».
Cette information n’a pas encore été confirmée officiellement par les autorités européennes. Mais plusieurs sources confirment que la demande aurait bien été formulée. C’est une mesure qui rappelle les pratiques de Pékin. Il y a quelques années, la Chine a mis en place un programme dans le cadre duquel les constructeurs automobiles étrangers devaient impérativement s’associer à une marque chinoise afin d’accéder au marché.
À lire aussiLes dirigeants européens se divisent face aux voitures électriques chinoisesL’objectif était que les entreprises locales « apprennent » les techniques des fabricants bien établis. Aujourd’hui, certains analystes estiment que ce programme de co-entreprise n’était qu’un moyen « de transférer la propriété intellectuelle de l’Occident vers la Chine ». Quoi qu’il en soit, la Chine a officiellement mis fin à l’obligation de créer une co-entreprise en 2022. Seul Tesla a pu bénéficier d’un passe-droit.
Si l’Europe a effectivement demandé aux firmes chinoises de transférer leurs secrets industriels, ce serait un aveu d’échec. Cette initiative a peu de chance d’apaiser les tensions entre les deux camps. Pékin a fait passer le mot en demandant aux marques locales d’être « prudentes » lorsqu’elles investissent en Europe. Ou qu’elles partagent des technologies. Il y a donc peu de chance que la Chine accepte cette proposition.
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