AccueilArticlesChronique de la Revolte : le e-Garage de Thiais est ouvert !

Chronique de la Revolte : le e-Garage de Thiais est ouvert !

La suite de votre contenu après cette annonce

Alexis Marcadet, Revolte
Alexis Marcadet, Revolte

Dans cette deuxième chronique de la Revolte, quelques nouvelles de l’aménagement du e-Garage de Thiais et de la levée de fonds pour développer l’entreprise. Cette partie sera suivie d’un petit focus sur deux pannes supplémentaires prises en charge, respectivement sur Renault Zoé et Nissan Leaf. En fin d’article, Alexis répond à quelques-unes des questions que nos lecteurs ont déposées le mois dernier à la suite de la première chronique.

Aménagement du e-Garage de Thiais

En janvier, nous vous informions de l’ouverture dans le Val-de-Marne d’un nouveau Garage Revolte. Toujours dédié à la réparation des véhicules électriques et hybrides, le site est désormais opérationnel. Fin des cachoteries, c’est à Thiais, au 37 rue Hélène Muller (Tél. 09 80 80 60 42), que l’établissement est installé. Parmi les aménagements qui ont été bouclés juste à temps pour accueillir les électromobilistes, il y a la mise aux couleurs des murs de l’atelier : « Nous avons fait venir deux artistes spécialisés dans la réalisation de peintures et fresques sur de grandes surfaces ».

Mise aux armes Revolte du e-Garage de Thiais
Mise aux armes Revolte du e-Garage de Thiais

Le logo a ainsi été rétro-projeté afin d’être reproduit parfaitement en grand format. Sur un autre mur, c’est le nom entier qui s’étale. Tout le nécessaire pour intervenir sur les véhicules est arrivé : « Nous avons enfin pu recevoir nos outils. Ponts élévateurs, équilibreuses de roues, démonte-pneus, servantes et j’en passe sont à présent de la partie ».

Des VE arrivent chez Revolte Thiais
Des VE arrivent chez Revolte Thiais

Quelques voitures électriques sont arrivées du e-Garage de Carquefou : « Des Peugeot iOn à profusion et un bel exemplaire de Tazzari — un peu poussiéreuse, on doit l’avouer — garnissent notre nouvel atelier. Avant même l’ouverture, on a eu la chance d’être débordés par la demande. Nous allons accueillir début mars Reda, notre second mécanicien. Comme Luis déjà sur place, c’est un débrouillard pionnier de l’électrique et qui sait diagnostiquer. Venant de Tesla, il arrive chez nous avec un véritable idéal ».

Un parcours vers le labo

L’atelier n’est pas la seule partie du site à avoir bénéficié d’aménagements. Des cloisons transparentes ont été montées et du mobilier est arrivé : « Qui a dit que nous devions uniquement faire durer les véhicules électriques 100 ans ? Les meubles ont été chinés dans les ressourceries à proximité du garage pour équiper l’espace de réception, la zone dédiée à notre académie pour la formation, et les bureaux ».

Aménagement au e-Garage Revolte de Thiais
Aménagement au e-Garage Revolte de Thiais

Le labo n’est pas encore créé, mais une sorte de parcours a été imaginé : « On n’avait pas pu le mettre en place à Carquefou. Une voiture dont la diag a été fait arrive ; on va démonter l’organe à réparer ; dans un espace contigu, on ouvre cet organe et on en retire la carte électronique sur laquelle intervenir ; on arrive ensuite dans le labo tout à côté pour la réparer. On repart ensuite dans l’autre sens pour tout remonter. On peut procéder maintenant ainsi avec des pannes que nous avons à notre catalogue et savons traiter ».

Fisker Karma chez Revolte
Fisker Karma chez Revolte

Depuis le mois dernier, Luis, le mécanicien qui a autrefois travaillé chez Tesla et Fisker, a pu se pencher sur une nouvelle Karma arrivée sur place. Alexis nous explique rapidement la panne : « Revolte n’abandonne pas les propriétaires d’une si belle voiture. Elle est arrivée chez nous pour un problème de sélecteur qui avait du mal à switcher entre les deux positions Drive et Rear. Le client était obligé d’appuyer très fort sur les boutons ».

Deuxième levée de fonds

Pour se développer, Revolte a organisé la seconde levée de fonds de son histoire, cherchant à réunir quatre millions d’euros : « Aujourd’hui, l’entreprise n’est pas encore rentable. Elle connaît cependant déjà le succès et nous avons diminué les risques. Nos deux premiers métiers de la réparation et de la formation sont des piliers assez classiques. Notre boîte peut donc intéresser les banques pour du prêt, ce qui nous permettrait certainement d’être rentable à court terme ».

C’est insuffisant au regard des ambitions de l’équipe : « Nous voulons répondre à l’urgence climatique en sauvant 100 000 véhicules de la casse le plus rapidement possible. C’est pourquoi nous souhaitons accélérer, en particulier sur notre troisième métier, celui de fournisseur de services pour les garagistes. Nous avons donc rencontré tous les acteurs du monde de l’automobile dont les grands groupes et les assureurs ».

Pouvoir intéresser 150 investisseurs est un travail de longue haleine : « Au démarrage de Revolte, pour la première levée de fonds, nous avions contacté de 300 à 400 investisseurs, pour 70 qui nous ont soutenus. Pour cette seconde phase, nous avons démarré au printemps 2024. C’est une procédure complexe qui, selon les entreprises, dure entre quatre et douze mois ».

À lire aussiRevolte veut faire bouger les règles pour réparer plus facilement les voitures électriques

Les investisseurs

Retenir l’attention des investisseurs suppose de savoir les intéresser : « Il faut avoir l’énergie des premiers rendez-vous amoureux. Avec chacun, nous avons passé entre une et quatre heures, soit à distance, soit physiquement. Nous avons ainsi trouvé nos deux principaux investisseurs : la Macif, premier assureur automobile de France, et IMATech qui touche aux métiers des services pour les garagistes et aux hotlines techniques ».

Le positionnement du groupe IMA est particulier : « C’est un fonds d’investissement d’entreprises. Il s’intéresse aux sociétés avec lesquelles il peut avoir des synergies métiers lui permettant de réduire ses frais de fonctionnement. Parmi les investisseurs qui nous font confiance, il y a un aussi un groupe de distribution automobile bien connu dans l’ouest de la France. C’est rassurant que des structures qui connaissent bien les métiers de l’automobile nous soutiennent. On a également quelqu’un du monde de la franchise et le groupe Kertrucks ».

Deux autres catégories complètent les rangs : « On trouve des entrepreneurs qui ont revendu leur affaire et qui veulent nous suivre. Les membres de notre communauté ont aussi été associés à la levée de fonds ». La nouvelle manne va renforcer trois axes : « ouvrir de nos nouveaux e-Garages, R&D sur les pannes de véhicules électriques et hybrides, convaincre des garagistes de rejoindre le réseau des garages branchés ».

Deux nouvelles pannes prises en charge

Sur une Renault Zoé, lorsque le convertisseur PEB tombait en panne, il n’y avait pas d’autre possibilité que de remplacer tout le bloc moteur : « En fonction du modèle, le constructeur établissait des devis de 4 000 à 6 000 euros TTC. Nous avons réussi à faire sauter le verrou. Ça a pris du temps, mais nous sommes fiers du résultat. En exclusivité chez Revolte, nous pouvons remplacer uniquement le PEB par de l’occasion et effectuer la reprogrammation pour que ça fonctionne. Nous arrivons à diminuer ainsi la facture de 40 % environ ».

Dans le e-Garage Revolte de Nantes
Dans le e-Garage Revolte de Nantes

En panne récurrente sur les Nissan Leaf, l’impossibilité de recharger sur les bornes AC alors que ça fonctionne en passant par le connecteur CHAdeMO : « La pièce en cause est le PDM qui contient, en plus du chargeur, un convertisseur DC/DC et un boîtier de jonction. C’est une panne que nous avions déjà réussie à résoudre sur les Citroën C-Zero, Peugeot iOn et Mitsubishi i-MiEV ».

Il est désormais possible de réparer à moindre coût cette panne chez Revolte : « Nos clients avaient reçu de Nissan des devis à 7 500 euros pour le remplacement de toute le PDM par du neuf. En réparant juste l’élément hors service, nous arrivons à proposer plus de 60 % de réduction par rapport au constructeur ».

Questions/Réponses

Chaque nouvelle Chronique de la Revolte va se terminer avec quelques réponses apportées par Alexis à certaines questions déposées sous le précédent article.

Assureurs

« Peut-on caresser l’espoir que le modèle Revolte interpelle les compagnies d’assurances et leurs partenaires afin de faire baisser le coût des réparations, et, en cascade, celui des polices d’assurances ? »,
R2Loose

Alexis : « Lors des entretiens pour la levée de fonds, nous avons beaucoup parlé avec les assureurs. Cinq sont venus visiter nos locaux. En raison d’un manque de données, les compagnies sont un peu perdues et naviguent assez à vue. Elles travaillent toutes sur l’adaptation de leurs offres aux VE ».

Développement du réseau et indice de réparabilité

« Revolte a-t-il prévu de se développer rapidement dans toute la France jusqu’en outre-mer ? Y a-t-il en plus de l’indice de réparabilité un indice de collaboration avec les marques pour obtenir les données techniques afin de pouvoir réparer le véhicule ? »,
Clefdedouze

Alexis : « 1 – Nous avons déjà un garage branché à La Réunion et plusieurs touches en outre-mer. Il ne faut pas hésiter à interpeler votre garagiste pour qu’il rejoigne notre réseau. Il est plus facile ensuite pour nous de le convaincre s’il a au moins une demande.
2 – On a indiqué l’accessibilité des données dans notre indice de réparabilité. Il tient compte de comment les marques jouent le jeu ».

Accompagner les acheteurs de VE d’occasion

« Si Revolte peut accompagner les acheteurs de véhicules d’occasion en développant des techniciens itinérants, ce serait un gros plus pour rassurer sur la qualité de la batterie »,
Calicat

Alexis : « Avec Moba qui propose des outils de diagnostic de la batterie, on s’intéresse aux questions qu’on peut se poser en passant à l’électrique. Nous sommes aussi capables d’aiguiller quelqu’un vers un VE que nous connaissons comme fiable et rediriger vers des partenaires de référence. Il est possible d’appeler Revolte pour être mis en relation avec la personne chez nous qui travaille sur le guide d’achat des VE d’occasion ».

Risque de congestion dans les garages

« Ne risque-t-on pas d’avoir une congestion avec un réseau naissant lorsque de nombreux modèles ne seront plus sous garantie, sachant que pour chaque panne il y a un gros travail de recherche ? »,
Yan78

Alexis : « On imagine dans quelques années une forte affluence à l’atelier. Aujourd’hui, l’âge moyen des véhicules qui passent chez nous est de 7 ans. Nous avons beaucoup appris avec les Renault Zoé, Nissan Leaf, Peugeot iOn et assimilées. Nous avons développé des outils en interne qui nous permettent d’aller de plus en plus vite pour résoudre de nouvelles pannes. Avec la Macif et IMA, je vois aussi des opportunités dans ce sens ». 

Devenir investisseur

« J’adore cette entreprise : durabilité, formation, écoute des clients… Où peut-on investir ? »,
gt4w4al

Alexis : « Pour investir dans Revolte, vous pouvez envoyer un message à [email protected] ».

À lire aussiRevolte aide les garagistes indépendants qui veulent faire l’entretien des véhicules électriques

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Nos guides