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L’Europe est en bonne voie pour rattraper son retard dans l’assemblage des batteries. Mais ce n’est pas le cas pour fournir les matières premières nécessaires.
Face à un modèle thermique, la voiture électrique a logiquement un meilleur bilan carbone à l’usage. Mais un moment de son cycle de vie pose encore problème : sa production. Un élément peut vite plomber ce bilan : la batterie. Surtout si celle-ci vient de Chine.
Relocaliser la chaîne de production de batteries en Europe n’est donc pas seulement important pour réduire notre dépendance vis à vis de l’Empire du Milieu. C’est aussi nécessaire pour diminuer l’empreinte carbone des batteries. Selon une étude de Transport & Environment (T&E), la production en Europe « permettrait de réduire de 37 % les émissions liées à leur fabrication, par rapport à une chaîne d’approvisionnement contrôlée par la Chine ». Ceci en prenant en compte le mix énergétique actuel du Vieux Continent. Car cela pourrait être encore bien moins avec davantage d’électricité d’origines renouvelables pour faire tourner les usines.
Le bon point est que l’Europe s’est réveillée et de nombreuses usines de batteries sont en train de sortir de terre ou vont le faire. T&E alerte toutefois sur le fait que « moins de la moitié (47 %) de la production de batteries lithium-ion prévue en Europe d’ici à 2030 est sécurisée et ne présente pas de risque d’être retardée, réduite ou annulée. Les 53 % restants présentent toujours un risque moyen à élevé de ne pas voir le jour ». La France se distingue quand même, avec plusieurs méga-usines validées. Selon l’ONG, « sur les 171 GWh de batteries prévus dans le pays d’ici 2030, 88 % sont considérés comme étant à faible risque d’être annulés ou décalés ».
À lire aussiVidéo – La recharge de cette voiture électrique est à peine plus longue qu’un plein d’essencePour comparer, seulement 56 % des projets en Allemagne sont classés « à faible risque », ou encore 27 % en Espagne. T&E demande donc un engagement politique fort pour renforcer le soutien à l’industrie de la batterie et écarter les doutes. Ceux-ci sont toutefois grandissants, avec une stagnation des ventes d’électriques et la possibilité de voir des partis électro-septiques remporter les élections européennes en juin.
S’il y a du mieux sur l’assemblage des batteries, l’Europe reste très en retard pour la production de leurs composants ou l’extraction de leurs matières premières. Et l’ONG alerte sur ces points : « sécuriser la production européenne sera plus difficile, compte tenu de la domination de la Chine et du savoir-faire encore embryonnaire de l’Union européenne ».
Par exemple, en 2030, l’Europe aurait le potentiel de produire 56 % de sa demande en cathodes. A peine plus de la moitié. Et pour l’instant, seules deux usines de ce type ont commencé cette activité en Europe. Comme pour l’assemblage du produit fini, T&E demande aussi un soutien financier pour avoir le lithium nécessaire, notamment en passant par une filière de recyclage. Sans cela, le Vieux Continent restera dépendant de l’Asie pour ses batteries.
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