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L’automobile fait désormais partie intégrante de l’univers de Huawei. Le lancement de la nouvelle gamme de téléphones a été éclipsée par la présentation de la Maextro S800, la nouvelle limousine de grand luxe qui s’attaque aux références européennes.
Et de quatre ! Avec Maextro, créé en partenariat avec JAC Motors, Huawei ajoute une quatrième marque à son univers HIMA, aux côtés de Luxeed (Chery), Aito (Seres) et Stelato (BAIC). Quatre labels qui embarquent les technologies de Huawei et qui sont vendus dans ses boutiques de téléphonie. Quatre marques qui constituent un ensemble rentable et qui vont écouler plus de 500 000 voitures cette année, soit moins de trois ans après le lancement du premier Aito M5…
Pour Maextro, le géant chinois ne vise pas les volumes. Il vise les clients les plus aisés, le luxe, l’image. Les cibles sont clairement identifiées : le rival chinois Hongqi bien sûr, mais surtout Rolls-Royce et Maybach. Des marques bien représentées en Chine et qui n’avaient pas encore subi les assauts des firmes locales. Mais personne ne sera épargné.
Pour s’aventurer sur ce secteur, la Maextro S800 en adopte certains codes : une face avant très verticale, une carrosserie bicolore, une touche de chrome (disparue sur les derniers modèles chinois), des dimensions généreuses. Elle ajoute des éclairages techno façon constellation à l’avant, à l’arrière, dans les poignées de portes, mais aussi sur le toit vitré. L’ensemble en impose.
Les proportions sont assez inhabituelles avec un capot très court, un habitacle et un empattement qui n’en finissent pas et cet arrière fuyant mais sans aucune impression de finesse avec cet énorme pied B prévu pour préserver la discrétion à bord.
Longueur | 5480 mm |
Largeur | 2000 mm |
Hauteur | 1536 mm |
Empattement | 3370 mm |
Bien sûr, malgré un nom ambitieux, mélange de maximum et de maestro, cette grande berline manque singulièrement d’identité. Elle n’a pas derrière elle l’histoire et la symbolique que peut mettre en avant une Rolls-Royce Ghost.
Peu importe, fidèle à la philosophie en vigueur et vue sur d’autres produits chinois, elle fait étalage de sa technologie et accommode toutes les fonctions avec le terme « Super » : Super Cruise, Super Maneuverability, Super Awareness, Super Privacy, Super Communication, Super AI, Super Protection, et Super Reliability (dois-je vous appeler super ou Maextro ? Appelez-moi Super, pas de chichi). Manque à l’appel Super Confort, mais on sait que c’est un point traditionnel des modèles chinois et la S800 ne fera pas exception à la règle. D’autant plus qu’elle aura en face la Nio ET9 et sa spectaculaire suspension.
Si les détails manquent encore sur ce qu’abritent ces super termes, on épinglera l’annonce de la conduite autonome L3. Non pas « L3 Ready » comme les concurrents, mais tout simplement L3. On sait que le gouvernement chinois prépare sa réglementation sur le niveau L3 (conduite autonome mains libres et avec un niveau d’attention réduit dans certaines zones). Via cette annonce, Huawei signale probablement son intention de commercialiser la première voiture officiellement homologuée avec cette fonction.
L’intérieur reste encore dissimulé. On y trouvera bien sûr de multiples écrans, mais aussi des sièges arrière de haute volée, un système audio digne d’une salle de concert et une finition soignée. Quant à la propulsion électrique, ce n’est pour le moment pas le sujet le plus important pour cette S800…
Quant au prix, il sera entre un million et un million et demi de yuans, soit de 130 000 à 200 000 euros et la Maextro S800 fera partie, en compagnie des Yangwang U8/ U9 ou la Hongqi Guoya, des voitures chinoises les plus chères du marché.
Son arrivée en Europe est peu probable. En effet, notre marché ne donne pas priorité à la technologie, surtout sur ce segment du super luxe.
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