Volvo a enregistré des bénéfices en très forte hausse au deuxième trimestre de l’année. Mais le constructeur suédois s’inquiète d’un fort ralentissement avant la fin de l’année.

Lors de son bilan trimestriel, Volvo a révélé des chiffres très positifs, avec un large bénéfice. D’avril à juin, le constructeur automobile suédois a enregistré un bénéfice de 8,2 milliards de couronnes. Cela représente plus de 700 millions d’euros.

Cela représente une hausse de 28 % par rapport au deuxième trimestre 2023. En incluant ses associés et coentreprises, le bénéfice est légèrement sous les 700 millions. En revanche, dans ce cas, la progression par rapport à 2023 est de 60 %.

La firme a enregistré une hausse de ses ventes d’environ 15 %. Au total, la marque a écoulé 205 400 véhicules en trois mois. Les ventes de voitures électrifiées (hybrides rechargeables et électriques) ont grimpé de 43 %.

Au total, les voitures propulsées par ces deux types de motorisations ont représenté 48 % des ventes. Volvo se targue d’avoir vendu 26 % de véhicules entièrement électriques sur cette période.

Jim Rowan, le directeur exécutif de Volvo Cars, s’est félicité pour cette “profitabilité record”. Il a salué les résultats de son entreprise face à “un environnement géopolitique et économique complexe”.

“Au cours de l’année, nous avons augmenté notre part de marché en Europe. Nous avons atteint le niveau le plus élevé jamais atteint. Et nous avons également augmenté notre part de marché aux États-Unis, tout en gérant notre position sur le marché chinois. Je suis heureux que nous l’ayons fait en appliquant une discipline en matière de prix.”

À lire aussi Pourquoi les Volvo XC40 et C40 électriques changent de nom

Pourquoi Volvo joue la prudence pour 2024 ?

Néanmoins, tout n’est pas rose pour Volvo, qui s’attend à souffrir des règles européennes sur les voitures chinoises. Et pour cause, son EX30, qui est le troisième SUV électrique le plus vendu d’Europe, vient de Chine.

Il s’agit, en effet, d’un clone du SUV électrique de Geely, qui est fabriqué en Chine. L’an prochain, Volvo commencera à produire l’EX30 en Belgique, pour échapper à ces taxes.

Mais d’ici là, c’est bien de l’Empire du Milieu que vient le SUV, avec des pénalités à venir. L’Europe doit encore statuer sur les taxes qu’elle appliquera aux voitures chinoises.

Certaines marques pourraient voir leurs tarifs augmenter de près de 30 % à cause de cela. L’objectif de l’Union européenne est de compenser les subventions que reçoivent les marques chinoises.

En faisant cela, elles évitent de voir des concurrents impossibles à battre arriver sur le marché. Mais ce protectionnisme, dans certains cas, touche aussi les marques européennes.

C’est pour cela que Volvo se montre prudent en vue de la fin d’année. Pour éviter une grosse déception sur le marché, la firme a réduit ses prévisions de vente de 12 à 15 % pour la fin 2024. “C’est vraiment dirigé par les taxes”, a conclu Jim Rowan.