L’arrivée des marques chinoises sur le sol européen ne fait pas peur à Carlos Tavares. Le patron de Stellantis affirme que son groupe est « prêt à affronter » la Chine sur le marché des voitures électriques en Europe.

Stellantis promet d’être un concurrent féroce

Ce lundi 22 juillet 2024, Stellantis a inauguré une nouvelle ligne de production dédiée aux voitures électriques en Serbie. C’est notamment là que sera assemblée la Fiat Grande Panda, au grand désespoir de l’Italie. À cette occasion, le patron du groupe a tenu à faire connaître sa position sur l’offensive chinoise en Europe. Si certaines marques européennes s’inquiètent de voir les constructeurs de l’empire du Milieu débarquer en nombre sur le Vieux continent, ce n’est vraisemblablement pas le cas de Stellantis.

Avec ses 14 marques, le patron du géant franco-italo-américain promet d’être un « concurrent féroce » et se dit « prêt à affronter » les marques chinoises. « Nous allons être mis au défi, et je dirais même brutalement mis au défi par l’offensive chinoise sur le marché européen », a expliqué Carlos Tavares lors de l’inauguration de cette nouvelle ligne à Kragujevac. « Chez Stellantis, nous sommes prêts à nous battre. Nous allons prouver que nous travaillons dur et que nous sommes un concurrent féroce », a-t-il ajouté.

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La Serbie, nouvel acteur majeur en Europe ?

La Serbie a signé un accord de 190 millions d’euros avec Stellantis en 2022. L’usine de Kragujevac est considérée comme un générateur de croissance pour toute la région. Selon Aleksandar Vucic, le président serbe, « il s’agit d’une opportunité énorme pour nous. Nous sommes le seul pays de la région des Balkans occidentaux à produire des voitures électriques ». Avec des sols riches en lithium, la Serbie espère jouer un rôle majeur dans l’avenir de l’industrie automobile sur le Vieux Continent.

Stellantis n’est pas le seul constructeur européen à s’intéresser à la Serbie. Ola Kaellenius, le patron de Mercedes, a également déclaré que son entreprise pouvait être « un client potentiel du lithium serbe ». À l’avenir, le constructeur allemand pourrait même envisager « l’implantation d’une usine de batteries » en Serbie. Le pays vise une production annuelle de 58 000 tonnes de lithium. Une quantité suffisante pour alimenter environ 1,1 million de véhicules électriques (ce qui représente environ 17 % du marché européen).