L’Union européenne envisage de réduire les droits de douane de deux groupes allemands qui produisent des voitures électriques en Chine. Volkswagen et BMW pourraient bénéficier d’une taxe plus avantageuse que certains concurrents chinois.

Toujours en phase de négociation avec le gouvernement chinois, Bruxelles pourrait faire un geste pour ne pas trop pénaliser les constructeurs européens qui produisent en Chine. Pour le moment, les nouveaux droits de douane s’appliquent à toutes les marques qui fabriquent des voitures électriques en Chine. Les modèles appartenant à SAIC sont taxés à hauteur de 47,6 %. Ceux de Geely à 29,9 % et ceux de BYD à 27,4 %. Pour tous les autres constructeurs n’ayant pas coopéré, une taxe de 47,6 % s’applique par défaut.

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Parmi eux, on retrouve deux géants allemands : BMW et Volkswagen. Le premier fabrique notamment la Mini électrique au sein de l’empire du Milieu. Du côté de Volkswagen, c’est le Cupra Tavascan qui sort d’une usine chinoise. Dans le but de trouver un compromis le plus juste possible, l’Union européenne envisage donc de réduire les droits de douane pour les marques appartenant à ces deux groupes allemands. La Commission devrait rapidement classer Volkswagen et BMW dans la catégorie des « entreprises coopérantes ».

Des droits de douane réduits pour Volkswagen et BMW ?

Les droits de douane passeraient alors de 47,6 % à 30,8 %. En réalité, la Mini électrique de BMW et le Cupra Tavascan de Volkswagen ne faisaient pas partie de l’analyse de l’échantillon de Bruxelles. Voilà pourquoi les deux modèles ont été soumis automatiquement au niveau de droits de douane le plus élevé. De manière générale, l’industrie automobile allemande fait pression sur la Commission européenne. Objectif : trouver rapidement un compromis avec Pékin afin d’éviter des représailles.

Tesla a également demandé à bénéficier de droits de douane avantageux pour que sa Model 3 fabriquée en Chine, et exportée vers l’Europe, ne soit pas soumise à la taxe maximale. Bruxelles a jusqu’à l’automne pour prendre une décision finale sur ce sujet. Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que l’institution analyse un certain nombre de demandes émanant de constructeurs qui envisagent de produire en Chine. Une décision finale sera rendue au cours des prochaines semaines.