Avant de se prononcer de manière définitive sur les nouveaux droits de douane pour les voitures électriques chinoises, la Commission européenne a consulté les 27 Etats membres. Un vote non contraignant a eu lieu.

Bruxelles a fixé une taxe provisoire sur les voitures électriques made in China qui entrent en Europe. Depuis le 5 juillet 2024, les constructeurs doivent s’acquitter de nouveaux droits de douane allant de 27,4 à 47,6 %. Un vote consultatif a récemment été organisé pour donner la parole aux États membres afin d’éclairer la future décision de la Commission européenne. Mais l’Union en ressort plus désuni que jamais.

La taxe sur les voitures électriques chinoises divise l’Europe

Les gouvernements de l’Union européenne expriment de grandes divergences sur le bien-fondé des droits de douane visant les voitures électriques chinoises. L’Allemagne, leader de l’industrie automobile en Europe, s’est abstenue. Sur le fond, le pays est plutôt opposé aux droits de douane. Mais il faut interpréter cette abstention comme « un acte de solidarité » envers la Commission européenne, selon une source proche du dossier.

BMW, Volkswagen et Mercedes pourraient faire l’objet de représailles de la part de Pékin. Les principaux constructeurs allemands réalisent encore un tiers de leurs ventes au sein de l’empire du Milieu. A contrario, la France, l’Italie et l’Espagne se sont exprimés en faveur de ces nouveaux droits de douane. En tout, 12 États membres ont voté pour l’instauration de la taxe, 4 ont voté contre et 11 se sont abstenus selon Reuters.

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L’abstention élevée reflète les hésitations d’un grand nombre de pays. Parmi eux, on retrouve notamment la Finlande et la Suède. La Commission compte poursuivre son enquête pendant encore 3 mois. À la fin des investigations, l’institution sollicitera de nouveau les 27 pour un autre vote. Si une majorité de 15 pays membres représentant au moins 65 % de la population de l’Union s’y oppose, Bruxelles devra s’y plier.