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Wang Chuanfu, PDG et fondateur de BYD, reproche aux États-Unis et à l’Europe d’avoir « peur » des voitures électriques chinoises. Il estime que l’instauration des droits de douane en Occident témoigne de la force de l’industrie automobile de son pays. Il regrette la montée des tensions commerciales.
L’Occident a-t-il peur des voitures électriques chinoises ? C’est en tout cas ce que prétend Wang Chuanfu, le PDG et fondateur de BYD. L’homme à la tête du géant chinois n’a pas mâché ses mots ce vendredi 7 juin 2024. Il estime que « de nombreux hommes politiques s’inquiètent de la montée en puissance des voitures électriques chinoises à bas prix, notamment aux États-Unis et en Europe ». Selon lui, l’entrée en vigueur des droits de douane aux États-Unis et en Europe « témoigne de la force de l’industrie automobile chinoise ».
Après avoir dépassé Volkswagen et être devenu le premier constructeur automobile en Chine en 2023, BYD cherche à exporter massivement ses modèles. Wang Chuanfu estime que l’industrie « doit s’ouvrir à la concurrence si elle veut gérer sereinement la transition vers l’électrique ». Les tensions commerciales à travers le monde s’intensifient. La Chine a également menacé de riposter en imposant des droits de douane de 25 % sur les voitures fabriquées en Europe et aux États-Unis, destinées au marché chinois. Un coup dur pour les constructeurs européens.
Droits de douane ou pas, BYD compte bien continuer sur sa lancée. Le fabricant a enregistré le mois dernier le deuxième meilleur résultat de son histoire. Avec la petite Seagull, l’entreprise redessine le marché de l’électrique. Proposée à partir de 69 800 yuans en Chine (soit environ 8 800 euros), la citadine a de quoi convaincre. Très fort en Chine, le constructeur automobile souhaite désormais s’imposer sur tous les continents à travers le monde.
À lire aussiBYD compte déjà deux fois plus de salariés que Toyota, le numéro un mondial de l’automobileBYD fait partie des marques de l’empire du Milieu qui ont les plus fortes ambitions sur le continent européen. Une usine est par ailleurs en train de voir le jour en Hongrie. Cela permettra à la firme d’éviter de payer des droits de douane pour vendre ses modèles sur le Vieux continent.
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