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La version zéro-émission de l’iconique citadine surprend par ses caractéristiques techniques évoluées. La toute première Fiat électrique de grande série offre une autonomie et des performances plus élevées qu’espéré. Nettement plus chère que son homologue essence, la Fiat 500e électrique tranche aussi avec l’esprit historiquement populaire du modèle.
En quelques jours, le suspense autour de la Fiat 500e électrique s’est effondré. Des photos officielles ont fuité, puis le salon de Genève où devait être présenté le véhicule a été annulé, enfin ses principales caractéristiques ont été dévoilées avant l’heure. Fiat a tenu son programme et officialisé la version 100% électrique de sa 500 à Milan. Après 63 ans de service, la citadine est désormais proposée en zéro-émission. Elle continue de surprendre puisque la 500e embarque une batterie lithium-ion de 42 kWh, une capacité plutôt élevée au regard du gabarit du véhicule.
Elle autorise une autonomie de 320 km en cycle WLTP, ce qui devrait largement satisfaire les besoins de la clientèle habituelle de la Fiat 500. Bonne nouvelle, la citadine électrique accepte la recharge rapide en courant continu jusqu’à 85 kW via un connecteur Combo CCS placé sur l’aile arrière droite. Elle annonce ainsi un temps de charge de 35 minutes pour récupérer 80% de batterie. Le même connecteur autorise aussi une charge en courant alternatif via le chargeur embarqué 11 kW. Sur une prise classique à domicile, il faut donc compter sur environ 17h pour faire le plein. Un temps réduit à environ 6h sur une wallbox 7,4 kW et autour de 4h sur une borne 11 kW.
Sous le capot, la Fiat 500e embarque un moteur électrique de 87 kW (118 ch) autorisant un 0 à 100 km/h en 9 secondes. Elle est encore plus dynamique sur le 0 à 50 km/h, franchi en 3,1 secondes. La vitesse maximale est bridée à 150 km/h. Le couple moteur n’a toutefois pas été communiqué. Le conducteur peut choisir parmi trois modes de conduite : « Normal », « Range » et « Sherpa ». Ce dernier est le plus sobre et bride au maximum les performances du véhicule. La vitesse est plafonnée à 80 km/h, la réponse à l’accélération diminuée et la climatisation ainsi que les sièges chauffants sont désactivés par défaut mais restent réactivables manuellement.
En mode « Range», l’utilisateur peut activer une fonction de conduite à une pédale « one pedal drive ». Il s’agit simplement d’un système de gestion du freinage régénératif qui accentue automatiquement la décélération lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur. Il ne permet toutefois pas de stopper complètement le véhicule et nécessite une pression finale sur la pédale de frein. En incitant à une conduite raisonnable et récupérant davantage d’énergie lors du freinage, ce mode augmente légèrement l’autonomie de la 500e.
Au-delà de son électrification, la citadine italienne passe un cap en embarquant une capacité de conduite « autonome » de niveau 2. Une technologie permise par la présence de caméras et de capteurs à ultrasons détectant l’environnement du véhicule. Ainsi, la 500e propose un régulateur de vitesse adaptatif et une aide au maintien dans la voie avec lecture des panneaux, complétés par un avertisseur d’angles morts.
Dans l’habitacle, la petite électrique exploite un nouveau système d’infodivertissement Uconnect à travers un écran tactile de 10,25 pouces basé sur Android Auto. En communiquant avec le smartphone de l’utilisateur, la 500e permet à distance de vérifier le niveau de charge, planifier les horaires de recharge, verrouiller et déverrouiller les portières, allumer les phares et lancer la préconditionnement. Le système offre entre autres une assistance anti-vol pour aider la police à retrouver le véhicule, un relais Wifi embarqué et la reconnaissance vocale.
Le design intérieur tranche avec l’actuelle 500. Il est bien plus sobre et épuré, évoquant davantage un espace de quiétude qu’un outil de mobilité fun et extravagant. La philosophie semble avoir changé, s’adressant désormais à des citadins plus posés en quête d’un véhicule raffiné. Une maturité que l’on retrouve à l’extérieur. La carrosserie est lissée, fluidifiée. La calandre abandonne le logo Fiat au profit d’un large badge « 500 » renforçant l’aura du modèle.
Les optiques rondes ont été sabrés et sont désormais coiffés de sourcils LED utilisés comme feux de jour. La Fiat 500e gagne aussi quelques centimètres en évoluant : + 6 cm de large, + 6 cm de long et + 2 cm d’empattement, mais avec 3,63 m de long, elle reste en-dessous du seuil des 4 m. Électrique oblige, elle embarque un système d’avertisseur piéton activé sous les 20 km/h conformément à la législation. Fiat a choisi de diffuser un son inspiré du titre « Amacord » de l’artiste italien Nino Rota.
Montée en gamme, style amélioré, motorisation 100% électrique… la 500e ne peut logiquement pas être commercialisée aux tarifs habituels plutôt bas de la 500 classique, autour de 15.000 euros. Dès aujourd’hui, Fiat lance une édition spéciale « La Prima » généreusement équipée inaugurant sa sortie. Trois coloris sont proposés : gris minéral, vert océan et bleu céleste. Elle est disponible en pré-commande via le site internet du constructeur au tarif de 37.900 euros hors bonus gouvernemental de 6000 euros.
Un petit astérisque précise que le véhicule sera commercialisé « à partir d’octobre 2020 », sans détailler de délai de livraison. Les finitions habituelles devraient donc arriver fin 2020 voir début 2021 à des tarifs certainement supérieurs à 30.000 euros hors bonus. Avec Léonardo DiCaprio comme ambassadeur, espérons que la Fiat 500e ne fasse pas naufrage à cause de son prix.
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