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Le Volkswagen ID. Buzz a des dimensions diamétralement opposées à son autonomie. Mais il propose une recharge plutôt rapide, ce qui améliore nettement sa polyvalence.
Le Volkswagen ID. Buzz est une bien drôle d’idée de la part de Volkswagen. Mais le fabricant allemand se devait de tenir ses engagements, présentés au public en 2017 avec le concept-car éponyme et annonçant un avenir 100 % électrique. Désormais une réalité, le van électrique n’est toutefois pas le véritable allié des familles. S’il dispose d’atouts véritablement séduisants, il pêche par son nombre de places assises, mais aussi avec ses consommations. Sur un long trajet de 500 km par l’autoroute, nous avons mesuré un appétit de 31,5 kWh/100 km, soit 171 km d’autonomie entre 80 et 10 % de batterie. Voyager à son bord sera donc synonyme d’arrêts fréquents, mais pas forcément longs.
Dotée d’une batterie SK On, le Volkswagen ID. Buzz promet une puissance de recharge rapide maximale de 180 kW. De quoi lui permettre d’atteindre la barre des 80 % en 30 minutes. Dans la réalité, l’exercice de recharge est néanmoins un peu plus rapide.
Dans le détail, le van présente un courbe tout en rondeur, qui ne fait apparaître ni pics ni plateaux distincts. Il faudra cependant brancher le véhicule à 10 % sinon en dessous afin de bénéficier en début de charge d’une puissance maximale de 187 kW, disponible brièvement entre 14 et 15 % de charge. Ensuite entame la lente chute de puissance, avec 90 kW toujours disponibles à 80 % de charge (-51,9 % par rapport au pic du début de courbe). Mieux encore, la fin de charge est très puissante : quand la plupart des véhicules électriques réduisent considérablement l’intensité à peau de chagrin à la fin de l’exercice, l’ID. Buzz encaisse encore 26 kW quand la charge se coupe à 100 % !
Côté chronos, l’exercice du 10-80 % réclame donc 28 minutes. Un beau score, tout aussi séduisant que celui enregistré à bord d’un Skoda Enyaq iV 80 (batterie CATL de 77 kWh). La fin de charge est tout aussi intéressante, et a même des semblants de recharge 800 V : il faut compter 6 minutes de plus pour atteindre les 90 %, puis 12 minutes pour faire le plein complet. Au final, ce dernier (10-100 %) réclame 46 minutes d’immobilisation. C’est aussi bien qu’avec une Hyundai Ioniq 5…
10 à 80 % | 80 à 100 % | 10 à 100 % | |
Temps de recharge (en min) | 28 | 6 | 46 |
Autonomie gagnée (en km) | 171 | 24 | 220 |
Sur autoroute, le Volkswagen ID. Buzz a présenté une autonomie totale de 244 km, soit de 171 km entre deux recharges habituelles. En fonction de ces relevés, le van ne présente pas des ratios aussi séduisants que sa recharge peut laisser espérer : avec 176 km gagnés en une demi-heure, il fait presque aussi bien qu’un Kia Niro EV, très lent à recharger, ou qu’une compacte électrique.
Temps de recharge (en min) | 15 | 30 | 45 |
Autonomie gagnée (en km) | 110 | 176 | 215 |
Lors des nombreuses recharges effectuées pour ce Supertest, nous avons mesuré une moyenne de 57,23 kWh rechargé par les bornes entre 10 et 80 % de charge. Profitant d’un partenariat avec le réseau de recharge Ionity, Volkswagen propose l’offre We Charge qui fait chuter le prix à 0,36 €/kWh. Cela équivaut dans ce cas à un coût d’usage de 12,1 €/100 km. Chez Fastned, ce coût peut grimper à 19,8 €/100 km sur autoroute. À noter que c’est chez Total que la recharge la plus intéressante (11,42 €/100 km), et ce malgré des temps de recharge étonnamment plus longs de deux minutes que chez les autres opérateurs.
Ionity (offre VW) | Ionity | Fastned | Electra | Total (à la minute) | |
Prix unitaire (€/kWh) | 0,36 | 0,79 | 0,59 | 0,49 | 0,69 |
Prix total (10-80 %) | 20,6 | 45,2 | 33,8 | 28,0 | 20,7 |
Coût de revient (€/100 km) | 12,1 | 26,5 | 19,8 | 16,4 | 12,1 |
Le Volkswagen ID. Buzz consomme beaucoup, mais il se recharge plutôt vite. Voilà qui lui permet de présenter une polyvalence acceptable, même si des SUV à vocation familiale avec le même nombre de places à bord iront sans doute plus vite. Soit. Pour ce trajet, nous avons effectué trois arrêts recharge, en découpant le parcours en quatre parties. De quoi effectuer des ravitaillements plus rapides, sans jamais dépasser la barre des 75 %, afin de passer la ligne d’arrivée avec 21 % restant. Au final, à notre temps habituel de parcours (4 h 32 avec les arrêts), nous avons ajouté 60 minutes de recharge tout rond. Ce qui se traduit par un temps de parcours total de 5 h 32.
À noter que nous aurions pu n’effectuer que deux arrêts pour ce trajet. Cependant, la station Engie de l’aire de Venoy Soleil Levant s’est montré capricieuse au moment de notre test, et nous avons donc décidé de ne pas jouer avec le feu. D’après nos estimations toutefois, cette stratégie aurait pu nous faire économiser pas plus d’une dizaine de minutes sur ce trajet. Rien qui ne change vraiment la hiérarchie, l’ID. BUzz faisant toujours jeu égal avec des compactes.
Si Chargemap ne propose pas encore l’ID. Buzz dans sa base, l’application ABRP prévoit également un trajet avec trois pauses, pour un total de 49 minutes de recharge. Enfin, si le planificateur de trajet embarqué est en mesure de calculer le temps de trajet, le taux de charge à chaque étape et le temps d’attente aux bornes, il base ses estimations sur les consommations précédentes. Il faudra en conséquence parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour le forcer à s’adapter. Ensuite, ses estimations au cours du trajet ne sont pas d’une précision redoutable, mais cela n’est pas piégeur pour l’utilisateur débutant.
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Stratégie9 décembre 2024
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