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Du nouveau sur toute la gamme et dans tous les formats pour les utilitaires Stellantis Pro One ! Peugeot, Fiat, Opel et Citroën mettent les bouchées doubles pour séduire les professionnels. Focus aujourd’hui sur le plus costaud des fourgons aux chevrons, avec notre essai du nouveau Citroën ë-Jumper.
Lecteur assidu d’Automobile Propre, vous avez suivi le renouvellement de la gamme Pro One avec le Peugeot e-Partner 2024. Après le petit urbain, on passe à l’un des gros utilitaires électriques de la famille, le Citroën ë-Jumper. Au programme : un moteur électrique plus puissant, une plus grosse batterie, une conception plus robuste, et même une retouche stylistique. L’occasion également pour l’utilitaire de faire le plein de technologies embarquées, dont quelques équipements inédits pour le modèle. Direction Rüsselsheim, en Allemagne, pour découvrir le Citroën ë-Jumper 2024.
Comme le reste de la gamme Stellantis Pro One, le grand utilitaire reçoit lui aussi une mise à jour esthétique. Le Citroën ë-Jumper se contente toutefois de retouches moins poussées que les utilitaires plus légers de la famille. Ici, le constructeur renforce simplement la personnalité de son Jumper électrique avec une face avant remaniée. On retrouve ainsi la même silhouette familière, mais rehaussée d’une calandre et d’un bouclier avant teinte carrosserie.
Le nouveau logo de la marque prend place au milieu, illustrant l’approche toujours plus « automobile » et séduisante des véhicules utilitaires. En témoigne par ailleurs l’éclairage tout LED de série, qui « offre une efficacité supérieure de 30% par rapport aux précédents projecteurs halogène ». La signature lumineuse évolue, elle aussi, en accord avec le design modernisé.
Au-delà de son design actualisé, le Citroën ë-Jumper 2024 promet également plus de robustesse. Notamment, la partie inférieure noire de la face avant, renforcée afin d’améliorer la protection du véhicule contre les chocs. À défaut d’avoir testé sa solidité lors de nos essais, on souligne l’intégration soignée et la qualité perçue de l’ensemble. Assemblages et finitions sont prometteurs, rien à redire sur ce point. L’utilitaire électrique se décline évidemment dans de nombreuses configurations de carrosserie.
Deux empattements de 3,45 m et 4,04 m sont disponibles, ainsi que trois longueurs L2, L3, et L4. Soit un total de 6 silhouettes pour les fourgons tôlés, qui offrent de 10 à 17 m³ de volume utile. L’utilitaire à empattement long est proposé en châssis simple cabine ou double cabine pour les longueurs L3 et L4.
C’est bien de l’intérieur que le Citroën ë-Jumper 2024 évolue le plus, avec sa panoplie d’équipements techno. L’utilitaire électrique nous accueille à bord d’une cabine parfaitement moderne, en particulier pour notre modèle d’essai bien optionné. Nous profitons ainsi d’un combiné d’instruments numérique de sept pouces, entouré de jauges digitales pour la batterie et les performances. Au centre, un grand écran tactile de 10 pouces pour le multimédia.
À lire aussiElli lance une solution innovante en matière de stations de rechargeOn apprécie l’interface intuitive, pratique pour les professionnels qui n’auront pas trop à naviguer dans les menus. Réplication smartphone et chargeur à induction complètent la dotation « mobile », facile d’utilisation. L’ergonomie à bord est à l’avenant, de la commande de clim physique jusqu’aux boutons du volant multifonctions. Notre seul petit regret ? Le rétroviseur caméra. Si celui-ci offre un format pratique et lisible, il fait l’impasse sur l’affichage fractionné du Peugeot e-Partner.
Dommage, il eut été d’autant plus pertinent sur un gros utilitaire tel que le Citroën-Jumper 2024. Passé ce détail, le rétroviseur reste clair et lumineux. Dans la cabine, le confort quotidien est au rendez-vous. Les trois places sont accueillantes et offrent un espace généreux. La position reste naturellement assez droite, paroi oblige derrière les occupants. Le Jumper électrique n’en reste pas moins confortable et suffisamment spacieux.
L’ambiance à bord est en tout cas valorisante, du volant à la planche de bord, en passant par les garnitures. Mais pour les professionnels, c’est bien l’arrière qui intéresse. Bonne nouvelle, les portes arrière et la porte coulissante sont familières. L’accès est large, le plancher antidérapant est bien plat, et l’intérieur bénéficie de panneaux de protection en bois. Une recette gagnante qui nous rappelle la dotation de série du récent Maxus eDeliver9.
Beaucoup plus puissant. Le Citroën ë-Jumper 2024 troque le précédent moteur de 90 kW (122 ch) pour un nouveau bloc de 200 kW (270 ch). Le couple passe quant à lui de 260 à 400 Nm. En pratique, cela nous permet de profiter d’un utilitaire électrique particulièrement vif en toutes circonstances. Bien que lesté de 400 kg à l’arrière, notre modèle d’essai ne laisse paraître aucune lourdeur. Le Jumper électrique s’emmène très facilement, peu importe le mode de conduite choisi.
Bien sûr, le mode ECO (120 kW) reste le plus doux, parfait pour les zones 30 sans se presser. Le mode NORMAL (160 kW), que nous avons privilégié, offre un bon compromis entre réactivité et autonomie. Le mode POWER (200 kW) déploie toute la puissance, que l’on apprécie sur les voies rapides dont l’autoroute. Ce gain de puissance électrique rend l’ë-Jumper plus vif et agile que jamais, c’est indéniable.
Forcément, l’utilitaire électrique n’invite pas à la sportivité non plus, mais conserve de bonnes qualités dynamiques. La direction assistée électrique se montre efficace à toute allure : plus facile en ville, plus précise sur route. De quoi rendre le Citroën ë-Jumper très sécurisant et rassurant dans son comportement. Du reste, les aides à la conduite s’inscrivent assez naturellement dans notre parcours, sans être trop intrusifs. Lecture des panneaux, maintien dans la voie, alerte de fatigue…
N’oublions pas le Drive Assist, qui combine régulateur de vitesse actif et assistant de centrage dans la voie. Très pratique, il va jusqu’à l’arrêt complet, et gère tout seul les embouteillages jusqu’à 30 km/h. Le fonctionnement électrique, dans le silence, mais surtout la fluidité, permet une conduite en douceur en évitant vibrations et mouvements intempestifs du chargement à l’arrière.
Seconde grande nouveauté technique de ce Citroën ë-Jumper 2024 après la motorisation : la batterie. Disponible en 37 ou 70 kW jusqu’à présent, celle-ci passe à un modèle unique de 110 kWh. Une capacité nettement supérieure, qui permet à l’utilitaire électrique de promettre pas moins de 420 km d’autonomie WLTP. Soit une consommation moyenne de 26,1 kWh/100 km. Concrètement et sur nos parcours d’essai, la consommation mixte est cohérente.
Nous avons mesuré une moyenne de 28,0 kWh/100 km sur nos trajets urbains, toujours lestés de 400 kg. Ceci de 30 à 50 km/h en mode ECO, ce qui donnerait une autonomie de près de 390 km. En parcours mixte mêlant ville et voie rapide jusqu’à 90 km/h, nous avons relevé 29,7 kWh/100 km sur 35 km. Ce qui correspond à une autonomie théorique de 370 km, là encore avec deux adultes, et 400 kg à l’arrière.
Notre Citroën ë-Jumper 2024 s’équipe de palettes au volant, permettant de régir la récupération d’énergie sur 4 niveaux. La décélération régénérative peut donc être ajustée non seulement selon le style de conduite, mais aussi du chargement à l’arrière. Le niveau maximal agissant comme un véritable mode B, à défaut d’un mode dédié depuis la commande de boîte rotative. Nous avons privilégié le troisième niveau pour un bon compromis régénération/confort de « frein moteur ».
Il n’est en revanche pas possible de désactiver totalement le freinage régénératif. Côté recharge, compter 11 h 45 depuis une Wallbox avec le chargeur embarqué de 11 kW. Sur une borne rapide jusqu’à 150 kW, le temps de charge tombe à 55 minutes pour passer de 0 à 80%. En définitive, la seule inconnue, c’est son tarif que nous tâcherons évidemment d’actualiser dès le mystère levé. Mais il sera forcément bien plus cher que son homologue diesel…
À lire aussiDepot360 : Siemens veut faciliter le passage des flottes à l’électriqueEn attendant, rappelons que le Citroën ë-Jumper actuel en 75 kWh et L4H3, se trouve à 70 000€ HT. Ceci dans les stocks actuels du constructeur. Quant à la location, toujours sur le modèle actuel, elle démarre à partir de 319€ HT/mois. En attendant de connaître les tarifs, nous pouvons d’ores et déjà saluer la montée en gamme de l’utilitaire électrique. Plus performant, plus endurant, il améliore ses prestations tout en rafraîchissant son style.
Le « gros » Citroën n’a pas réellement de défauts dans sa version électrique, agréable au quotidien. Alors oui, il faudra se contenter de petits écrans et d’un compteur analogique hors options. Des équipements certes indispensables à son effet « waouh », mais qui n’entravent en rien ses capacités d’utilitaire. Finalement, il est plus séduisant, toujours aussi capable, et plus robuste pour aller encore plus loin. Et c’est bien ce qu’on lui demande, pas vous ?
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