Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
Rouler en voiture électrique amène de nouvelles habitudes. Celles ci présentent des avantages et des inconvénients qui auront chacun plus ou moins d’importance selon l’usage que l’on réserve à l’engin.
En moyenne, effectuer 100 kilomètres en voiture électrique coûte environ 2,20 euros en électricité, contre 10 euros de carburant avec un modèle diesel équivalent ou 12 euros s’il s’agit d’un véhicule à essence.
Avec une telle équation, plus vous réaliserez de kilomètres à l’année, plus rouler en voiture électrique sera financièrement intéressant. Un avantage bien plus marqué si vous produisez votre propre électricité. En revanche, s’il vous faut recharger sur des bornes payantes ouvertes aux électromobiliens, on pourrait trouver des situations où mathématiquement il serait plus coûteux de se déplacer à l’électrique, certains réseaux de recharge pratiquant des prix dissuasifs. A vous de les éviter quand c’est possible !
À lire aussiQuels sont les avantages et les inconvénients d’une voiture électrique ?La voiture électrique a un fonctionnement bien plus simple qu’une voiture thermique. Sur un véhicule électrique, les pièces d’usure à changer régulièrement sont moins nombreuses. Il n’y a par exemple pas de boîte de vitesses. Et certaines pièces s’usent moins rapidement, notamment les garnitures de frein grâce au freinage régénératif.
Les pièces en mouvement étant moins nombreuses, le moteur électrique pouvant accumuler les centaines de milliers de kilomètres sans faillir, les packs de batterie étant gérés avec efficacité, la fiabilité globale des VE est incomparable face aux modèles thermiques. D’où des économies d’entretien qui viennent s’ajouter à ceux sur l’énergie à l’utilisation.
À lire aussiUne voiture électrique, comment ça fonctionne ?Pour les mélomanes, le silence de fonctionnement d’une voiture électrique se traduit par un plaisir accru d’écoute des morceaux musicaux préférés. Ce n’est cependant qu’un détail face au confort global de roulage qui permet une ambiance dans l’habitacle à la fois plus propice aux discussions et plus reposante à l’arrivée. Déroutant peut-être au début, mais pas du tout invalidant pour la conduite, puisque l’absence de boîte de vitesses classique élimine l’attention auditive à accorder au régime moteur pour changer de rapport.
Globalement, l’impact des véhicules électriques sur l’environnement et la santé publique est bien meilleur que celui des modèles thermiques. Toutefois, il dépend de la chaîne d’approvisionnement en matières premières, de la fabrication des éléments du véhicule, de la source électrique pour la recharge, de l’usage de l’engin, de son recyclage en fin de vie.
Les différents acteurs concernés par ces différents points s’activent pour s’améliorer, parfois sous la pression de l’Europe et des ONG. Ce que l’on peut cependant affirmer, c’est que sur son passage, une voiture électrique n’émet pas de polluants chimiques et ne rejette pas de CO2. Reste le cas des particules fines que vous retrouverez ci-après dans les inconvénients.
Les ZFE, les Zones à Faibles Emissions, sont de plus en plus nombreuses. Elles seront même obligatoires dans les agglomérations de plus de 150.000 habitants à partir de 2025. Avec à la clé, des restrictions de circulation permanentes pour les véhicules les plus anciens, et ponctuelles pour les plus récents lors des pics de pollution. Mais les véhicules électriques ne sont pas concernés !
À lire aussiZone à Faibles Emissions (ZFE) : comment ça marche ?Pour qui dispose d’un moyen de recharge domestique et se sert principalement de sa voiture pour de petits et moyens déplacements quotidiens, recharger son électrique ne prend finalement que le temps de la brancher au réseau en arrivant le soir à la maison et celui pour effectuer l’opération inverse le lendemain matin. Soit quelques dizaines de secondes !
Dans certains foyers, le gain de temps peut être considérable, puisque ce rituel évite des déplacements ou détours parfois importants quand il faut se rendre dans une station-service afin d’effectuer le plein du réservoir de carburant. Le scénario peut, dans certains cas, dépasser l’heure, si l’on inclut encore le temps d’attente à la pompe, celui du remplissage, puis celui pour régler à la caisse. Certains gérants imposent même désormais d’y venir une première fois avant de se servir.
Parce qu’il faut bien maximiser les effets bénéfiques de la conversion à l’électrique du parc roulant, différents acteurs professionnels, – parmi lesquels les énergéticiens -, et les pouvoirs publics (Europe, gouvernement), imaginent des scénarios et architectures en réseaux intelligents qui augmentent l’efficacité de la production électrique des sources renouvelables intermittentes.
Les batteries des VE deviennent alors des unités de stockage qui récupèrent le flux en trop, pour procéder à l’inverse quand la demande en électricité est supérieure à la production verte. Ce sont les grandes lignes du principe des V2H (Vehicle to Home), V2B (Vehicle to Building) et V2G (Vehicle to Grid), qui s’appliquent respectivement à l’échelle d’un logement, d’un bâtiment, ou du réseau électrique national.
C’est justement parce que les voitures particulières électriques sont plus chères à l’achat, que le gouvernement français a mis en place un bonus environnemental (6.000 euros jusqu’à fin 2022), qui peut être assorti d’une prime à la conversion (2.500 euros, voire 5.000 euros pour les plus modestes) en confiant pour destruction un ancien véhicule thermique (VP ou utilitaire léger diesel immatriculé avant le 1er janvier 2011, ou un modèle à essence mis en circulation pour la première fois avant le 1er janvier 2006).
Ces aides ne couvrent pas encore totalement l’écart de prix entre un thermique et une électrique équivalentes. Mais n’oubliez pas l’écart du coût à l’usage, évoqué dans les avantages ci-dessus, ou encore celui de l’entretien.
Avec les progrès technologiques réalisés sur les batteries de traction, un nouvel électromobilien est de moins en moins confronté aux limites d’une autonomie qui ne dépasse pas les 150 kilomètres. Les citadines électriques proposent désormais de 300 à 400 km d’autonomie, les modèles familiaux de 400 à 500 km.
Mais s’il s’agit d’effectuer régulièrement de longues distances, l’autonomie peut encore apparaître aujourd’hui trop chiche à nombre d’automobilistes.
À lire aussiVoiture électrique : comment préparer un long trajet ?Si recharger chez soi une voiture électrique n’est souvent pas un problème, réaliser de longues distances impose de recourir à des bornes installées dans l’espace public. Et là, pour régénérer totalement les batteries, il faut compter plusieurs dizaines de minutes de recharge rapide, plus d’une heure sur des bornes accélérées, et parfois plus de 10 heures sur une prise de type E/F domestique. Il est d’ailleurs essentiel de bien comprendre les homologations en vigueur.
D’où la nécessité de bien choisir son modèle de voiture électrique en fonction de ses besoins en déplacements et des possibilités de recharge associées. De 50 à 350 kW, en passant par différents paliers, les fabricants de bornes rapides cherchent à accompagner l’augmentation de la capacité des batteries des nouveaux modèles de voitures électriques. Ce matériel cependant fort coûteux n’est pas souvent mis en priorité par les responsables des réseaux, qu’ils soient publics ou privés.
Les propriétaires de Tesla peuvent se réjouir de pouvoir disposer dans toute l’Europe et ailleurs d’un maillage en superchargeurs Tesla efficace et quasiment toujours disponible. Cela commence aussi à être pas mal pour les marques associées au réseau Ionity, comme BMW ou Hyundai. Les électromobiliens qui roulent en Renault Zoé trouveront la plupart du temps très facilement des bornes accélérées AC 22 kW qui faciliteront leurs déplacements.
Mais attention, entre les pannes, files d’attente en certains endroits, places squattées par des véhicules thermiques ou inutilement par des modèles électriques pas ou plus en recharge, il faudra inclure la possibilité de ne pas pouvoir se ravitailler en énergie là où on le pensait. Avec les VE conçus pour la recharge rapide, c’est pire encore, du fait d’un matériel plus rare, parfois trop cher d’utilisation, et pas toujours bien entretenu ou géré.
S’y ajoute l’obligation de disposer des bons badges d’accès. ChargeMap propose des solutions pour améliorer la situation : une carte des bornes avec leur état de fonctionnement, et un pass qui est de plus en plus largement accepté sur les différents réseaux français.
Le droit à la prise dans les copropriétés est effectif depuis des années déjà. Il implique de réunir l’assemblée générale des copropriétaires. Mais sur le terrain, ce n’est pas encore si facile, et les syndics sont souvent rassurés lorsque les électromobiliens assortissent leur demande d’une mise en relation avec une société de service qui propose une solution incluant un système de facturation dédié et la réalisation du câblage nécessaire.
Ce qui va aider à faire évoluer dans le bon sens la situation, c’est l’obligation faite de pré-équiper pour la recharge des véhicules électriques un certain pourcentage des places de parkings associées à la construction de bâtiments neufs à usage principal d’habitation, tertiaire, industriel, accueillant un service public, constituant un ensemble commercial, ou abritant un cinéma.
À lire aussiBorne de recharge en copropriété : guide du droit à la priseSi le relatif silence d’évolution des véhicules électriques n’est pas un problème au-dessus de 35 km/h – du fait du bruit des pneus sur l’asphalte et de glissement de l’air sur la carrosserie – lorsqu’il s’agit de se déplacer sur un parking ou une zone de rencontre limitée à 30 km/h, la prudence est de mise. Le risque de surprendre un cycliste ou un piéton est ici bien réel. Des bruiteurs sont disponibles sur certains modèles de VE, qui ne sont pas toujours perçus avec efficacité par les autres usagers des lieux.
Les voitures particulières émettent des particules fines sur leur passage ? Dans l’état actuel des connaissances sur le sujet, il semblerait que le surpoids causé par la batterie de traction fait qu’un VE lance dans l’atmosphère plus de particules fines provenant de l’abrasion des pneus ou du revêtement des sols qu’un équivalent diesel très récent, même en comprenant ses rejets à l’échappement.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Nos derniers guides - Voitures électriques : les bases indispensables
Voitures électriques : les bases indispensables
Formation voiture électrique : laquelle choisir selon son profil ?Au moment de passer à la mobilité durable, il n’est pas toujours évident de savoir comment conduire ou prendre en…