Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
Les véhicules électriques sont aussi soumis au contrôle technique. Des vérifications supplémentaires sont imposées, et le prix augmente.
Moteur thermique ou moteur électrique, tous les véhicules sont soumis au contrôle technique (sauf quelques exceptions). La première visite doit être réalisée quatre ans après la date de première mise en circulation, puis tous les deux ans.
Les voitures électriques ne bénéficient donc d’aucune dérogation. Comme toutes les voitures, plus de 130 points sont vérifiés et mentionnés sur le rapport en fonction de leur niveau de défaillances.
Si elles évitent en toute logique les tests concernant les émissions polluantes et le niveau sonore à l’échappement, les voitures électriques reçoivent onze points de contrôle supplémentaires. Ceux-ci concernent notamment la chaîne de traction électrique et sont donc communs aux voitures hybrides, rechargeables ou non. Dans tous les cas, il ne s’agit pour le moment que de contrôles visuels.
À lire aussiEntretien d’une voiture hybride : ce qu’il faut savoir et combien ça coûteAprès un examen, tous les points de contrôle technique d’une voiture électrique présentant une défaillance sont classés en trois catégories, en fonction de leur gravité ou du risque qu’ils présentent pour les occupants, les autres usagers ou l’environnement. Sont ainsi considérés comme mineurs les défauts qui nécessitent une réparation, mais sans risques notables. S’ils ne donnent pas lieu à une contre-visite, ceux-ci sont notés sur le rapport remis à la fin du contrôle pour attirer la vigilance du propriétaire.
Les défauts majeurs sont toutes les anomalies présentant un risque pour les usagers ou l’environnement. Dans ce cas, le propriétaire dispose de deux mois à compter de la date de la visite pour effectuer les réparations, avant d’effectuer une contre-visite.
Les défaillances critiques sont les plus graves (freinage HS, jeu important, …). Le véhicule n’est alors plus autorisé à rouler à partir de minuit le jour du contrôle. Les réparations devront donc être effectuées avant de passer une contre-visite pour lever l’immobilisation. Il est à noter qu’aucun point spécifique aux voitures électrifiés ne peut être soumis à une défaillance critique.
Au-delà des échéances fixées dans ces deux derniers cas, les conducteurs qui continuent de rouler s’exposent à une amende forfaitaire de 135 € et à une immobilisation immédiate du véhicule, ou à un certificat de circulation provisoire avec rétention de la carte grise. Celle-ci sera à récupérer au commissariat sur présentation d’un contrôle technique dans les règles.
Nécessaires à la ventilation passive du coffre à batterie, les orifices ne doivent pas être bouchés.
Dans ce cas, le défaut est mineur. Le boîtier ne doit pas être endommagé et correctement attaché à ses fixations.
Le cas contraire, le propriétaire a un délai de deux mois pour faire les réparations.
Enfin, concernant la batterie du véhicule électrique, seul le défaut d’étanchéité de la batterie, ce qui peut donner lieu à une contre-visite. En revanche, la défaillance majeure apparaît plutôt laxiste ici, puisque la perte de substances depuis la batterie peut généralement cacher un risque beaucoup plus important pour les usagers et l’environnement !
Le système anti-démarrage empêche la voiture de démarrer si la prise de charge est connectée. S’il est défaillant, le point est indiqué en défaut mineur. Le technicien doit aussi vérifier l’un des câbles de recharge Type 2 de la voiture pour contrôler la mise à la terre.
Une détérioration n’est pas soumise à la contre-visite. Cependant, il n’existe aucun texte obligeant le propriétaire à présenter un câble de recharge. Si le test n’a pas pu être réalisé, il est simplement mentionné sur le rapport sans contre-visite.
À lire aussiQuels sont les différents types de prises pour recharger les voitures électriques ?Les câblages du circuit haute tension peuvent donner lieu à un défaut majeur, et donc une contre-visite, si la détérioration est importante ou si la mauvaise fixation présente un risque de contact avec des pièces mécaniques ou l’environnement du véhicule.
Même chose pour la tresse de masse et ses fixations si la détérioration est importante.
Enfin, lors de la recharge, la continuité de la masse est vérifiée. Si elle est non conforme, la voiture est recalée. Si l’essai n’a pas pu être réalisé (absence du câble, …) le défaut est considéré comme mineur.
L’électronique de puissance (qui comprend le chargeur, le convertisseur et les onduleurs), les machines électriques et la pompe à chaleur sont aussi vérifiées. Les détériorations importantes, les fixations défaillantes ou les défauts d’étanchéité se traduisent par un défaut majeur.
Le port de recharge est contrôlé visuellement. Si la détérioration est importante ou si la fixation est défaillante, elle sera indiquée comme défaut majeur. Des petites égratignures dues à l’usage de la prise ne donnent pas lieu à une contre-visite. De même pour la trappe de recharge.
En revanche, si elle est cassée ou manquante, la voiture devra repasser en contre-visite après réparation.
À lire aussiTop 20 des choses à savoir avant d’acheter une voiture électriqueAfin de pouvoir ausculter les voitures électriques, les techniciens doivent suivre une formation spécifique en raison du réseau électrique haute tension des véhicules. À cela s’ajoute aussi un équipement spécifique et obligatoire pour se protéger, puisque la vérification de certains points peut impliquer un démontage de certaines pièces, une première. Voilà qui représente un coût supplémentaire non négligeable pour les centres.
S’ils ne répondent pas à ces obligations, les centres de contrôle technique ne sont pas habilités à recevoir des véhicules hybrides et électriques. Le cas contraire, ils peuvent alors afficher un tarif supérieur en raison de leur habilitation et du temps passé sur la voiture.
D’après une étude de Simplauto, le prix du contrôle pour une électrique est supérieur de 8 % par rapport à celui d’un véhicule thermique. Cependant, les tarifs sont fixés librement par les centres, à partir du moment où ceux-ci sont loyaux envers le client. Dès lors, il n’est pas rare de voir certaines enseignes facturer 30 € de plus en moyenne pour la visite périodique d’une voiture électrifiée.
En revanche, d’autres appliquent un tarif unique, mais généralement, celui-ci est déjà plus élevé, même pour les voitures thermiques. Faites le tour de l’offre autour de chez vous.
À lire aussiÉco-conduite : comment améliorer l’autonomie de sa voiture électrique ?Comme avec toutes les voitures, une préparation du véhicule avant le contrôle technique peut être nécessaire pour éviter une contre-visite. Vous pouvez très facilement contrôler en amont l’état des essuie-glaces, du pare-brise ou des rétroviseurs, le bon fonctionnement du klaxon et des éclairages, ou l’usure des pneus et du système de freinage, entre autres points de contrôle. Si vous êtes bricoleurs, vous pouvez aller plus loin, voire réparer vous-même les petites défaillances.
En revanche, face à la complexité des systèmes électriques et des précautions à prendre pour y accéder, il sera bien difficile pour les propriétaires de faire eux-mêmes l’entretien de leur voiture électrique ou hybride.
Seul le nettoyage des orifices d’aération du coffre à batterie peut être effectué à la maison, dans le cas où les conduits sont accessibles.
Pour les autres points, il faudra demander à un professionnel. Si la date du contrôle coïncide avec la révision de votre voiture, demandez au concessionnaire de jeter un œil aux points de contrôle spécifiques.
À lire aussiRentabilité des voitures électriques : est-ce vraiment moins cher ?Voilà qui explique en partie les très mauvais résultats de la Tesla Model 3 au CT selon le dernier rapport du TüV allemand : comme toutes les voitures de la marque, les propriétaires ne sont pas tenus de respecter un plan d’entretien avec un passage payant en concession. Tesla formule simplement des recommandations d’entretien. Ainsi, certains conducteurs qui ne se préoccupent pas de l’entretien perdent donc une occasion de faire un point sur l’état de leur voiture avec un technicien de la marque.
À lire aussiAchat d'une voiture électrique : que faut-il savoir ?La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Nos derniers guides - Acheter une voiture électrique
Acheter une voiture électrique
Quel est le prix d’une batterie de voiture électrique ?Pièce maitresse du véhicule électrique, la batterie est essentielle à son bon fonctionnement. C’est pourquoi, c’est aussi l’élément le plus…