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Lancé en 2014 sur la Model S, l’Autopilot Tesla n’a cessé d’évoluer grâce aux mises à jour, combinées à une technologie en progression constante. Avec du retard, Tesla se dit capable de passer à la conduite 100% autonome dès 2020. Mais attention, tous les véhicules ne sont pas logés à la même enseigne.

Tesla est un des constructeurs pionniers de l’automobile électrique moderne, mais pas seulement. La firme dirigée par Elon Musk met également en avant sa technologie de pointe. Parmi les domaines où elle est en avance par rapport aux autres constructeurs figure la conduite semi-automatique. Baptisée Autopilot sur ses modèles depuis 2014, elle est en passe de devenir totalement autonome si l’on en croit le dirigeant. Ce serait pour 2020, où les voitures deviendrait de véritables « robotaxis »…

Quels sont les équipements de l’Autopilot ?

L’Autopilot est la dénomination des systèmes d’aides à la conduite semi-autonome de Tesla. Selon les modèles, la date de construction et la version du logiciel installée, les capacités sont différentes.

En septembre 2014, toutes les Model S fabriquées sont dotées de la première génération de matériel (partie hardware en anglais). Elle est équipée d’un radar avant, d’une caméra avant et de 12 capteurs ultrasons d’une portée de 5 mètres. La caméra de recul ne sert que pour l’utilisation humaine.

En octobre 2016, la deuxième génération fut installée sur toutes les Model S et Model X, puis les Model 3 produites à partir de juillet 2017. En août 2017, le radar a été amélioré, et l’on parle de la version 2.5, tandis que la version 3 d’avril 2019 n’est différente que par son ordinateur.

Depuis avril 2019, tous les véhicules Tesla sont donc équipés de la 3ème génération du système. Un dispositif qui serait compatible avec l’option « Capacité de conduite entièrement autonome ». Model S, Model X, Model 3 sont concernés, et le Model Y suivra dès 2021.

Dans le détail, cette V3 de l’Autopilot intègre :

  • 9 caméras : une portée entre 50 et 250 mètres, avec des paires arrière/latérales arrière/latérales avant et 3 à l’avant (grand angle, principale et longue distance) ;
  • 12 capteurs ultrasons disposés autour du véhicule, d’une portée de 8 mètres ;
  • Radar avant d’une portée de 160 mètres.

Pour traiter les données reçues par les différents dispositifs, il faut un outil de calcul puissant. Entre 2014 et octobre 2016, Tesla a intégré des puces MobilEye, puis des nVidia jusqu’en avril 2019. Désormais, Tesla conçoit ses propres processeurs, avec la puce FSD autoproclamée « la plus puissante du monde ».

Enfin, l’avantage des Tesla, c’est que le logiciel n’est pas figé. Le constructeur met à jour régulièrement le système embarqué, et améliore ainsi progressivement l’efficacité.

De quoi est capable l’Autopilot ?

Les Tesla Model S depuis 2014, les Model X et Model 3 sont tous équipés d’une moins une version de l’Autopilot. Par contre, en 2019, la marque a changé son offre en proposant les principales capacités en option. Lorsque vous commandez une Tesla en 2019, celle-ci propose deux possibilités.

De série, le « Pilotage automatique » est activé, soit :

  • Régulateur de vitesse adaptatif avec fonction embouteillage
  • Maintien dans la voie automatique

En option, dont le prix varie selon les périodes, le système « Capacité de conduite entièrement autonome » inclut :

  • Conduite autonome sur autoroute (vitesse, freinage, direction, changement de voie)
  • Conduite autonome en ville (fin 2019)
  • Reconnaissance des feux tricolores et panneaux stop (fin 2019)
  • Retour automatique depuis la place de parking jusqu’au conducteur
  • Stationnement semi-automatique : créneau et perpendiculaire
  • Summon : guidage à distance du véhicule via application sur smartphone, à 1 km/h maximum.

Cette option est par ailleurs activable à posteriori grâce à une mise à jour (payante), le matériel embarqué étant le même pour tous les exemplaires produits.

Comment activer l’Autopilot Tesla ?

Pour activer le système Autopilot Tesla, il convient déjà de s’assurer que la fonction est disponible. Lorsque c’est le cas, la petite icone du volant située près de l’indicateur de vitesse est grisée. Il suffit ensuite d’appuyer à deux reprises sur la manette du régulateur de vitesse pour enclencher l’assistance au maintien de cap. L’icône du volant et les voies de chaque côté de la voiture deviennent bleus, preuve que l’assistance au maintien de cap est activée.

Tout au long du fonctionnement de l’Autopilot, le conducteur doit impérativement garder les mains sur le volant. A défaut, le système commencera par vous alerter via un message sur l’écran puis une alerte sonore. Si les mains sur le volant ne sont pas détectées, la voiture ralentira jusqu’à l’arrêt complet. A noter que le système Tesla pourra empêcher la réactivation de l’Autopilot jusqu’au prochain arrêt si le conducteur ne tient pas compte des alertes.

A l’instar d’un régulateur de vitesse classique, l’Autopilot se désengage automatiquement dès lors que le conducteur presse la pédale de frein ou force sur le volant. Il n’y a donc pas de risque que le système ne vienne à se bloquer. Le conducteur peut ainsi reprendre le contrôle à tout moment.

Attention, ce n’est pas une conduite autonome

Malgré le nom pouvant induire en erreur, ce système n’est pas à considérer comme capable de gérer une conduite 100% autonome. Nombre de conducteurs lui ont confié leurs vies à leurs risques et périls sans aucune attention sur la route, parfois avec accident à la clé. Depuis 2016, plusieurs collisions mortelles ont entraîné des poursuites contre Tesla en Chine (vidéo ci-dessous) et aux États-Unis, auxquelles Automobile Propre a déjà réagi. Pire, des vidéos montrent même des conducteurs sur le siège passager voire dormant avec Autopilot activé, une pratique évidemment dangereuse.

Le constructeur a certes fait l’erreur d’annoncer trop tôt qu’il pouvait commercialiser des véhicules entièrement autonomes. Elon Musk a déclaré dans la présentation d’octobre 2014 que l’Autopilot « peut quasiment tout faire », entraînant la confusion, bien qu’il n’ait jamais prononcé l’expression « 100% autonome ». Cependant, les statistiques apportent la preuve que le système est plus sûr que la conduite manuelle. Lors du deuxième trimestre 2019, les données indiquent un accident tous les 5,3 millions de km en Autopilot, contre 3,5 millions de km en manuel.

Rappelons aussi que le Code de la route en France (article R412-6) rend responsable la personne au volant. Il stipule que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. » En termes plus vulgarisés, le conducteur doit avoir les mains sur le volant et reste responsable de la conduite de son véhicule, quelle que soit la situation. Remarque : pour éviter les incompréhensions, Tesla a tenu à montrer les mains sur le volant sur ses vidéos officielles de l’Autopilot datant de fin 2018.

Des robotaxis partagés en 2020 ?

Avec l’attirail installé depuis avril 2019, les voitures produites seront capables d’être totalement autonomes demain. Mais un demain proche, à l’été 2020 selon Elon Musk. Tesla serait capable d’améliorer le logiciel à cette échéance pour convertir ses différents véhicules en « robotaxis ». Car en plus de se doter de capacités de conduite 100% autonome, l’autopartage sera aussi de la partie.

En effet, la marque californienne proposera à ses propriétaires de mettre leurs voitures à disposition d’autres conducteurs, avec une rémunération en échange. En bref, Tesla deviendrait un concurrent des taxis et VTC (Uber, Marcel, Kapten, etc) avec une différence : l’absence de chauffeur !

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