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Non content d’exploser ses records de ventes sur son marché national, BYD place ses pions à l’international. Il vient ainsi de signer un accord pour produire des véhicules électriques au Brésil… dans une ancienne usine Ford.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Début janvier 2021, Ford annonçait brutalement la fermeture de ses usines et bureaux d’études au Brésil, mettant sur le carreau l’essentiel de ses 6000 salariés dans le pays. La ville de Camaçari dans la province de Bahia est particulièrement impactée puisqu’elle accueille le principal complexe du constructeur américain. 4500 emplois directs disparaissent.
Aujourd’hui, la ville devrait retrouver un peu le sourire, car le constructeur chinois vient de confirmer l’installation d’un site de véhicules électriques dans l’ancien complexe industriel de Ford. Pour l’heure, on ne parle toutefois que de 1200 emplois.
BYD va consacrer 3 milliards de Reals (600 milions d’euros) à la conversion du site. Fin 2024, BYD compte produire sur place des bus électriques. La production de batteries n’est pas confirmée, mais le groupe chinois implantera néanmoins à Camaçari une unité de traitement du lithium. Une troisième unité doit ouvrir en 2025, pour produire des voitures particulières.
Le marché du véhicule électrique n’est qu’embryonnaire au Brésil. Mais BYD place ses pions un peu partout dans le monde et a fait preuve d’une intense activité à l’international en 2022. Ici, il compte bien prendre de l’avance et se forger une image de leader. Il se dote d’ores et déjà d’une image de sauveur dans une région sinistrée par le départ de Ford. Et cette usine pourrait aussi servir de tête de pont pour exporter des voitures électriques vers des pays qui taxeraient les productions chinoises…
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