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Volkswagen veut réduire le temps de développement de ses nouveaux modèles électriques de 54 à 36 mois

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Photographie : Volkswagen

Pour faire face à la menace venue de Chine, Volkswagen souhaite réduire le temps de développement de ses nouveaux modèles. Objectif : passer de 54 à 36 mois. La future ID.2 sera le premier modèle électrique à bénéficier de ce nouveau cycle plus court.

L’ID.2 bénéficiera de ce nouveau cycle en 36 mois

Kai Grunitz, directeur du développement technique chez Volkswagen, s’est confié à Autocar en marge du salon IAA Munich 2023. Il explique que « les constructeurs automobiles chinois ont montré qu’il était possible d’accélérer le cycle de développement d’une voiture ». Évidemment, cela nécessite beaucoup de travail et la marque allemande va devoir se retrousser les manches pour passer de 54 à 36 mois. Mais concrètement, comment faire pour gagner autant de temps ?

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Un cycle de développement plus court va obliger Volkswagen à « créer de nouveaux outils, supprimer certaines étapes de validation et réduire les essais ». Le directeur allemand précise que l’ID.2, présentée au printemps 2023, sera le premier modèle que Volkswagen compte développer avec ce nouveau cycle de 36 mois. L’ID.2 doit être commercialisée d’ici la fin de l’année 2025. Pile trois ans après que sa conception ait démarré dans les bureaux de l’entreprise allemande.

Volkswagen veut s’inspirer de BYD

« Nous avons des idées concrètes sur la manière de procéder pour réduire le cycle de développement » précise Kai Grunitz. Selon lui, les marques chinoises parviennent à trouver des solutions lorsque des problèmes surviennent, même au cours d’un cycle de développement court. C’est le modèle que veut reproduire Volkswagen. Quand la marque historique s’inspire des petits nouveaux.

Kai Grunitz ne cache pas son admiration pour BYD, qu’il cite comme « le concurrent chinois le plus respectable » pour la fabrication de voitures de qualité dans des délais très courts. Selon lui, la marque chinoise a mis en place une excellente stratégie. En réduisant la durée du développement, Volkswagen devra être vigilant à l’apparition d’éventuels problèmes. Comme ceux très médiatisés au sujet de l’ID.3, dont le cycle de fabrication était pourtant de 54 mois.

La fin du design futuriste ?

Le constructeur allemand prévoit de travailler de manière plus étroite avec ses fournisseurs afin « d’intégrer leurs technologies et leurs idées, au lieu de vouloir tout développer par nous-mêmes ». Pour réduire le cycle de développement de ses modèles, Volkswagen va aussi arrêter de repartir de zéro à chaque fois. Les nouvelles générations de véhicules « seront beaucoup plus proches de leurs prédécesseurs ». L’idée serait de conserver entre 70 et 80 % des modèles antérieurs.

Un récent rapport de Motor Trend laissait entendre que la marque allait mettre fin au design futuriste de sa gamme ID. En interne, le bruit court que le design des modèles électriques de Volkswagen, en rupture avec les modèles thermiques, ne séduit plus les consommateurs. C’est aussi l’avis d’Andreas Mindt, responsable du design chez Volkswagen. Le géant allemand cherche donc à corriger en profondeur la conception de ses véhicules électriques. Qui dit moins de design, dit aussi moins de temps de développement

Faut-il prendre les constructeurs chinois au sérieux ?

Une annonce qui semble aller à l’inverse des récentes déclarations d’Oliver Blume. Le patron du Groupe Volkswagen estime de son côté que « les voitures électriques chinoises ne représentent pas une menace pour les constructeurs européens ». Il est convaincu que les constructeurs européens et les marques du Groupe Volkswagen ont « le savoir-faire automobile, le niveau de qualité et l’héritage ». Il affirme tout de même que le groupe travaille dur pour « réduire les coûts de production ».

En revanche, Ralf Brandstätter, PDG de Volkswagen en Chine, a constaté sur le terrain que « la Chine a deux à trois ans d’avance sur l’Europe ». L’homme estime que l’Europe doit agir « pour ne pas rater le coche ». Selon lui, les marques chinoises ont réussi à créer un écosystème propice de la production à la distribution. La réduction du cycle de développement pourrait justement permettre de ne pas laisser la Chine prendre trop d’avance sur les marques européennes.

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