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Dans un contexte géopolitique et commercial complexe, le groupe BMW continue d’investir massivement dans les technologies de demain, selon la ligne de conduite adoptée à travers la stratégie Number one > Next.
Les dépenses en recherche et développement pour l’ensemble de l’année 2018 devraient représenter 7% du chiffre d’affaires du groupe BMW, contre 6,2% en 2017. Rien qu’au cours des 9 premiers mois de l’exercice, elles sont en hausse de 11,4%, dépassant de 400 millions celles enregistrées en 2017 sur la même période, pour s’établir à 3,981 milliards d’euros à la fin du mois de septembre dernier. Courbe orientée dans le même sens pour les dépenses d’investissement : 2,889 milliards d’euros de janvier à fin septembre 2018, contre 2,817 milliards d’euros pour la même période en 2017 (+2,5%). Concrètement, ces dépenses ont permis l’émergence de nouveaux modèles, en accentuant les développements sur les mobilités électrifiée et autonome, les services partagés et les technologies connectées.
En concentrant son activité sur l’Europe, les Etats-Unis et la Chine, le groupe BMW devrait proposer 5 modèles 100% électriques en 2021 : une Mini Electric, et les BMW i3, iX3, i4 et iNEXT. Pour 2025, le nombre des voitures branchées passerait à au moins 12, et même à 25 si l’on inclut les hybrides rechargeables pour lesquels le constructeur prévoit une augmentation considérable de l’autonomie en mode électrique.
Des objectifs qui s’appuient sur la flexibilité des architectures de véhicules et celle de son outil mondial de production. Si la i3 est née avec une usine dédiée, demain, BMW assemblera sur une même ligne de production des modèles thermiques, hybrides rechargeables, et 100% électriques. Ce qui permettra au constructeur de pouvoir réagir rapidement à une hausse marquées des demandes en voitures branchées. Pour 2018, le groupe BMW s’attend à livrer quelque 140.000 véhicules électrifiés, et espère en compter 500.000 sur les routes en 2019.
BMW travaille actuellement sur la cinquième génération de sa chaîne de traction électrique, dans laquelle tous les éléments (batterie, moteur, transmission, électronique de puissance) sont rendus le plus efficient possible. L’intégration de ces 3 derniers composants en un ensemble permet une nouvelle réduction des coûts de production. Pour ne pas dépendre de la disponibilité des terres rares, les moteurs électriques inclus dans cette architecture qui sera implantée pour la première fois sur la iX3, en 2020, n’en contiennent pas.
Appuyer la pérennité d’une entreprise sur le développement des véhicules électriques impose de disposer sans discontinuité des batteries de traction ou de tous les éléments pour pouvoir les produire. Le groupe BMW, comme la plupart des constructeurs qui s’estiment véritablement impliqués dans l’électromobilité, a pris plusieurs dispositions en ce sens. Ainsi, au début du troisième trimestre, l’entreprise a signé un contrat à long terme avec Contemporary Amperex Technology Co. Limited (CATL) pour la fourniture de cellules de batterie jusqu’à concurrence d’une valeur de quatre milliards d’euros. Cet accord a décidé la firme chinoise à construire en Allemagne l’usine de fabrication la plus avancée au monde dans le domaine.
Grâce à cela, à partir de 2021, les cellules contenues dans le pack des iNEXT fabriquées à l’usine BMW de Dingolfing seront fournies par cette nouvelle unité de production basée à Erfurt. « Le groupe BMW a ainsi ancré toute la chaîne de valeur de la mobilité électrique en Allemagne, de la production de cellules de batterie au véhicule fini », souligne le constructeur.
BMW l’a bien compris, une des conditions préalables à l’accroissement des livraisons à grande échelle des véhicules électriques est de s’assurer l’approvisionnement en matières premières de plus en plus recherchées qui entrent dans la composition des batteries de traction. Ainsi, par exemple, avec le cobalt, pour lequel le groupe allemand procédera lui-même aux achats, dans le cadre de contrats à long terme, avant de mettre cet élément à disposition de ses fournisseurs de cellules. « Une stratégie qui a déjà fait ses preuves pour l’aluminium et d’autres ressources », plaide BMW.
Le constructeur y voit également un autre avantage, conforme à sa charte éthique : la traçabilité de cette matière dont on connaît les scénarios extrêmes d’extraction, pointés notamment par Amnesty International, en république démocratique du Congo.
Toujours pour s’assurer la disponibilité des batteries, le groupe BMW a monté un consortium technologique avec le fabricant suédois de batteries Northvolt et la société belge Umicore spécialisée dans la fourniture et le traitement de matériaux pour accumulateurs. La collaboration porte sur le développement en Europe d’une chaîne de valeur complète et durable en cellules de batterie, comprenant le développement, la production et, à terme, le recyclage.
Ce dernier apparaît de plus en plus stratégique dans un contexte de forte augmentation de la demande en accumulateurs. Les matières premières doivent être récupérées en fin de vie des batteries à un taux maximal pour la fabrication de nouvelles cellules.
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Voiture électrique27 décembre 2024
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