Une supercar électrique autonome, la drôle d'idée de ce constructeur chinois

Au salon de Guangzhou, Jiyue a présenté le concept Robo X. Une supercar très ambitieuse qui fait surtout le choix de se piloter elle même. Sortie prévue en 2027.

Si l’on passe sous silence la Hongqi S9 qui semble définitivement enterrée, le marché chinois comporte aujourd’hui deux super-sportives électriques issues de grand constructeur : la Aion Hyptec SSR de GAC et la Yangwang U9 de BYD. Ajoutons la petite SSC 01 au look de Lancia Stratos, plus confidentielle. Au salon de Guangzhou, une nouvelle marque a confirmé son intérêt pour ce type de véhicule, Jiyue. Une firme née de l’association entre Geely et Baidu.

Pour sa première sportive, Jiyue n’y va pas par quatre chemins et apparaît comme très prétentieux. Le patron du label, Joe Xia, prétend ainsi que pour les 20 années à venir, le design des supercars sera influencé par la Robo X. Certes, l’auto n’est pas laide et présente des points intéressants. Mais on ne voit pas vraiment en quoi elle pourrait prétendre avoir une influence comparable à des icônes comme les Lamborghini Countach ou Diablo avant elle…

Un écrin de technologie plus qu’une voiture plaisir ?

La technique reste encore assez peu documentée. Faisant partie de la galaxie Geely, cette Robo X ne devrait toutefois pas partager de composants avec la future sportive électrique de Lotus, elle aussi prévue pour 2027. Cette Type 135 ne vise clairement pas le même niveau de performances et de prix.

Ici, nous avons à faire avec un véhicule entièrement en carbone bâti sur une base dédiée. Saluons déjà la masse, annoncée à seulement 1850 kg. C’est bien plus lourd qu’une McLaren W1 (1400 kg), mais c’est mieux que les 2 tonnes de la Hyptec SSR et surtout que les 2475 kg tonnes de la monstrueuse Yangwang U9. Deux chiffres sont communiqués : une autonomie de 650 km (en cycle CLTC), et un 0 à 100 km/h qui serait accompli en « moins de 1,9 s ». Soit le temps annoncé par la SSR…

Reste un point qui tend à prouver que chez Jiyue, on considère cette Robo X comme un simple écrin technologique et non pas une vraie voiture à piloter : l’essentiel du discours officiel s’attache en effet aux capacités de l’intelligence artificielle de l’assistant virtuel Simo, mais aussi aux capacités de conduite autonome de l’engin.

Jiyue évoque ainsi une conduite totalement autonome de niveau 4 sur circuit. Niveau 4, donc 100 % autonome, y compris sans personne à bord ! On peut légitimement se demander si Jiyue a tenté de comprendre ce que cherchaient les clients de sportives ? De la technologie ou du plaisir ?