La suite de votre contenu après cette annonce
Les constructeurs automobiles boycottent Twitter depuis le rachat de la plateforme par Elon Musk. Cela ne concerne pas seulement la publicité, mais une volonté d’éviter le réseau.
Le rachat de Twitter par Elon Musk a changé drastiquement la gestion du réseau social. Mais depuis cette opération, plusieurs concurrents de Tesla ont totalement boycotté la plateforme.
Les marques avaient rapidement ralenti voire arrêté la publicité sur Twitter, dès l’officialisation du rachat. C’était le cas de General Motors, qui avait retiré tous ses investissements dès le lendemain.
Stellantis en avait fait de même, le groupe justifiant qu’il attendait de comprendre la situation de la plateforme dans ce début d’ère Musk. D’autres entreprises hors du monde de l’automobile, comme United Airlines ou la chaîne CBS, ont également annoncé arrêter respectivement les pubs et la communication sur Twitter.
Mais du côté des constructeurs, c’est un véritable boycott qui se met en place aux États-Unis. Audi USA n’a plus tweeté depuis le 28 octobre, Chevrolet depuis le 27 octobre, et Cadillac depuis le 18 octobre.
Ces marques n’ont pas déserté la plateforme, où elles répondent aux questions de leurs clients. Certains d’entre eux se montrent d’ailleurs véhéments, dénonçant la politisation de ces décisions et le prétendu wokisme des constructeurs s’opposant à Musk.
Certains homologues d’Elon Musk ont eux aussi déserté la plateforme. C’est le cas de Mary Barra, la PDG de General Motors, et de RJ Scaringe, le PDG de Rivian. Ils n’ont plus tweeté depuis le rachat par le milliardaire. Henrik Fisker avait quant à lui annoncé son départ immédiat vers Instagram.
Jaguar Land Rover a, de son côté, annoncé un recrutement massif de personnel… licencié par Musk ! Le groupe automobile va en effet piocher parmi les victimes de la politique Twitter pour renforcer ses lignes.
Cependant, il ne faut pas croire que ce boycott de Twitter s’organise par pure frustration envers Musk. La gestion de Twitter par le milliardaire cause des problèmes à la plateforme, qui semblait même au bord de l’effondrement la semaine dernière.
Musk a en effet lancé une campagne pour faire payer un abonnement afin d’avoir le fameux ‘Blue Check’. Celui-ci était la marque des comptes certifiés par le passé, et il est désormais celle des membres premium du réseau. La volonté de rendre Twitter profitable a aussi poussé Elon Musk a licencier un grand nombre d’employés.
Cela a causé le départ de centaines d’autres, si bien que l’entreprise a perdu plus de 80 % de sa force humaine. Avec, évidemment, des conséquences sur le bon fonctionnement de la plateforme, qui subit ralentissements et autres problèmes liés à des modules externes, comme la double authentification.
Pour pallier les problèmes techniques, Musk a réengagé en catastrophe plusieurs ingénieurs. Une gestion au jour le jour, qui traduit un sérieux manque de vision à long terme, et a des effets néfastes sur Twitter.
Pire, ces effets sont catastrophiques pour Tesla, qui pâtit depuis le printemps du rachat de Twitter. En octobre 2021, la valorisation de la marque atteignait 1000 milliards de dollars. À cette époque, le prix d’une action était de 400 dollars.
En avril, la valeur d’une part de Tesla était encore de 380 dollars. Mais dès l’annonce du projet de rachat de Twitter, l’action Tesla avait chuté à 224 dollars en moins de deux mois. Notamment à cause du fait que Musk avait vendu pour 4 milliards d’actions Tesla afin de financer le rachat de Twitter.
Lorsque l’homme d’affaires a finalement annoncé qu’il n’achèterait pas la plateforme, cela a eu l’effet inverse. Plusieurs fois entre août et septembre, l’action Tesla a dépassé les 300 dollars. Mais depuis le rachat, c’est une descente aux enfers pour la marque.
Aujourd’hui, l’action Tesla vaut 182 dollars, après avoir atteint 166 $ il y a une semaine, lorsque Twitter était au plus mal. Un signe, s’il en fallait encore, que le destin des deux marques est lié. La valorisation globale de Tesla en pâtit également, puisqu’elle est est aujourd’hui de 573 milliards de dollars.
Pas de quoi s’inquiéter, évidemment, mais de quoi douter de la capacité de Musk à faire progresser la valeur de Tesla à long terme. Et s’interroger de nouveau sur la spéculation qu’il engendre en communiquant. On se souvient que la commission des échanges l’avait épinglé en 2018 pour avoir annoncé le retrait de la bourse de Tesla sur les réseaux sociaux.
Cette gestion semble de nouveau à l’ordre du jour pour Musk, qui a fait de Twitter son espace de communication. Compte tenu de la croissance de 300 % qu’avait connu l’entreprise entre mars 2020 et octobre 2021, l’effondrement de la valeur de Tesla peut toutefois amener à se questionner sur les projets parallèles de Musk.
À lire aussiQuand le PDG de Volkswagen défie Tesla sur TwitterLa suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement