AccueilArticlesTémoignage : entre Jean et Bruno, qui a été le premier chauffeur à passer les 500 000 km en Kia e-Niro ?

Témoignage : entre Jean et Bruno, qui a été le premier chauffeur à passer les 500 000 km en Kia e-Niro ?

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500 000 km avec le Kia e-Niro de Bruno
500 000 km avec le Kia e-Niro de Bruno

À la suite d’un article consacré à Jean dont le Kia Niro électrique à l’usage de VTC approchait les 500 000 km, Bruno, à la tête d’une société de taxis en Creuse, lui lançait le défi du premier qui parviendrait à cette étape. Les deux compteurs ont bien franchi le seuil. Qui en premier ?

Lancement du défi

En juin 2024, Jean nous faisait parvenir une photo du compteur de son Kia e-Niro de 2019 avec 458 927 km au compteur. Cet article faisait suite à un premier publié fin décembre 2021 et dans lequel le chauffeur VTC espérait déjà emmener sa voiture électrique coréenne jusqu’au moins 500 000 km. Ce qu’il estimait réalisable en un peu plus de trois ans, c’est-à-dire dans le courant de l’année 2025. Le combiné d’instrumentation du véhicule affichait déjà plus de 200 000 km.

Au début de l’été dernier, on imaginait que ce professionnel de la route très à cheval sur la sécurité et l’accueil des passagers pourrait atteindre son objectif tranquillement au cours de septembre 2024. C’était compter sans Bruno qui lançait à Jean le défi amical du premier des deux Kia e-Niro à atteindre les 500 000 km.

Car lui aussi en avait un à ce moment-là dans sa flotte avec un kilométrage proche, et même plus élevé, puisqu’ayant dépassé les 475 000 km. Ce qui promettait pour la rentrée un nouvel article vous rendant compte du résultat. Les deux voitures ont-elles passé le cap avec leur batterie d’origine ? Si oui, qui a réussi à le faire avant l’autre.

Vainqueur : le Kia e-Niro qui a transporté Frédérick Bousquet !

C’est finalement Jean le VTC qui nous a envoyé le premier la photo de son compteur affichant plus de 500 000 km. C’était le 30 septembre 2024. Il explique : « Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. J’étais sur une route nationale en région parisienne avec un client dans la voiture. J’étais dans l’Euphorie, très content ».

Dans ce véhicule qui a transporté il y a quelques années le nageur médaillé Frédérick Bousquet, les voyageurs occasionnels ont parfois reconnu le chauffeur : « Depuis l’interview de juin dernier, des personnes m’ont posé des questions sur ma voiture. J’ai répondu que, pour moi, elle est la plus fiable. Je me sens comme un ambassadeur de ce modèle. Maintenant, beaucoup de personnes qui avaient peur de l’électrique voient que ça marche, car les stations de recharge se développent ».

Jean a pris l’habitude de décorer l’intérieur de sa voiture avec des fleurs, provoquant des anecdotes : « Un jour, des retraités m’ont dit que c’était la première fois qu’ils voyageaient dans une voiture jardin. Je leur ai répondu que je n’étais pas Jean Dujardin, mais Jean dans une voiture jardin. Je me souviens encore de la crise de fous rires que nous avons connue ensuite. Dans les bouchons, j’aime apporter du sourire aux personnes de tous les âges et de toutes les origines qui montent dans ma voiture ».

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Fair-play

« Il est fort ! Je le félicite, car il a très bien roulé ! », nous a répondu Bruno quand nous lui avons appris que Jean avait déjà franchi le seuil des 500 000 km. C’est vrai que le conducteur VTC devait rattraper les 15 000 km qu’il avait de retard. En Creuse, ça s’est joué à pas grand-chose, comme le montre la suite de notre échange de messages avec le chauffeur de taxi : « Chez nous, les 500 000 km vont être passés demain dans la journée sans aucune difficulté ».

Effectivement, le lendemain, mardi 1er octobre 2024, nous recevions la deuxième photo, avec cette fois-ci le compteur affichant très exactement ces chiffres. Au volant du Kia e-Niro blanc, Cathy, salariée des taxis Bruno Besse : « Quand je suis arrivée à 500 000 km dans les environs de Bussière-Dunoise, j’ai arrêté la voiture au bord de la route et pris le compteur en photo. Je transportais un client presque arrivé chez lui. Il s’est demandé ce qu’il se passait. Il s’est montré très positif sur cette performance ».

Bruno explique : « Nous aurions pu forcer le jeu en faisant tourner sur ce Niro plusieurs chauffeurs. Nous serions alors arrivés bien avant aux 500 000 km. Mais Cathy est titulaire de cette voiture et souhaitait le faire. Comme Jean est VTC, elle est contente de pouvoir dire qu’elle est le premier taxi à franchir les 500 000 km en France avec cette voiture ».

« J’étais réticente concernant l’électrique »

À 59 ans, Cathy conduit des taxis depuis une quinzaine d’années. Elle exploite son Kia e-Niro de février 2019 depuis environ 5 ans : « L’année où cette voiture est arrivée, on a tous été un peu dessus pour se familiariser avec l’électrique. Mais, sur les 400 000 derniers kilomètres, c’est uniquement moi qui l’ai conduite. Je l’adore et je considère même que c’est ma voiture, même si elle appartient à l’entreprise ».

Pourtant, au départ, la professionnelle creusoise n’était pas convaincue : « J’étais réticente concernant l’électrique, parce qu’on roule beaucoup. Finalement, j’ai pu m’apercevoir que l’autonomie du Kia e-Niro est suffisante ». Chez Bruno, sur 15 véhicules, en plus des 4 Kia e-Niro il y a aussi 2 Volkswagen ID.3 : « Les voitures électriques ont surtout été adoptées par les femmes de l’entreprise ».

Elle se souvient de l’accueil moqueur d’un confrère lors de son premier voyage : « J’allais au CHU de Limoges. On m’a interpelée ainsi : ‘Alors, t’en es contente de ta pile ?’. Aujourd’hui, il roule aussi avec une pile. En Creuse, les Taxis Besse ont été les premiers à avoir des véhicules électriques ».

Des autonomies toujours très satisfaisantes

À 500 000 km, les deux Kia e-Niro sont-ils encore en état d’assurer leur service avec la batterie d’origine ? Oui pour Jean le VTC : « Depuis l’interview de juin dernier, j’ai conservé mes habitudes de beaucoup rouler avec tous les jours ». Lors de la nouvelle prise d’interview, il s’apprêtait à emmener son véhicule à la concession : « C’est d’abord pour la révision normale, puis pour un petit problème d’affichage sur le combiné. Je compte continuer à utiliser encore quelques mois cette voiture avant de la remplacer par un Kia EV9 ».

La réponse à la question est aussi affirmative pour Cathy : « C’est un modèle qui vieillit très bien. Il n’a pas bougé en apparence ni à l’intérieur ni à l’extérieur. C’est une voiture agréable à conduire, confortable et à la bonne hauteur pour les clients en transport médical. Elle a zéro défaut pour moi, ou presque : l’éclairage n’est pas top ».

Les autonomies et consos restent encourageantes. Cathy reconnaît avoir le pied assez lourd sur l’accélérateur : « L’été, j’ai une consommation entre 13 et 14 kWh/100 km. Là, avec des températures plus basses, j’obtiens 15,3 kWh, mais j’ai toujours un peu plus de 400 km d’autonomie réelle alors que l’afficheur m’indiquait 410 ce matin avant de partir ». Chez Jean, les chiffres sont un peu plus prometteurs encore début novembre 2024 : « La voiture me donne toujours 520 km d’autonomie après recharge. Ma consommation vient de remonter à 13,5 kWh ».

Avenir des deux Kia e-Niro

En Creuse, Cathy n’est pas prête à lâcher le volant de son Kia e-Niro : « Faire passer les 500 000 km à cette voiture électrique était mon défi de départ. On va maintenant l’amener à 750 000 km, j’en suis sûre, et peut-être même à 900 000 ». Bruno confirme cette vue à long terme : « On va la prolonger d’au moins 30 mois si tout va bien. Mon idéal serait qu’elle fasse le double d’une thermique. Nous verrons bien jusqu’où elle ira. J’espère même le million de kilomètres. Je souhaite montrer que si les électriques sont plus chères à l’achat, elles sont beaucoup moins coûteuses à l’exploitation ».

Taxi Bruno Besse
Taxi Bruno Besse

Pour lui, le calcul est vite fait : « C’est une voiture qui roule particulièrement bien. Elle est payée et amortie. Chaque jour de service, elle nous fait gagner de l’argent. Nous venons de commander deux pneus neige pour cet hiver. S’il faut remplacer des roulements ou les amortisseurs, on le fera. Mais si la batterie haute tension lâche, on l’arrêtera ».

Sur les Volkswagen ID.3 de son entreprise, il a déjà constaté que les « trains roulants sont un peu plus fragiles ». Désormais, il compte continuer avec Kia pour ses prochains taxis électriques : « C’est une marque qui ne méprise pas le client, qui construit de bonnes voitures et assure un bon service. Je la place au niveau des japonaises pour tout cela ».

Rebondissements

Bruno aimerait bien faire un coup double : « Puisque Jean compte se séparer dans quelques mois de sa e-Niro, j’aimerais bien la lui racheter et voir aussi jusqu’où elle voudra bien aller. À condition bien sûr qu’elle soit à vendre pour un montant correct tenant compte de son kilométrage élevé ».

Le prix risque bien d’être la pierre d’achoppement à ce projet, car le chauffeur VTC ne compte pas brader son véhicule : « Pour moi c’est une voiture exceptionnelle. Je ne veux pas m’en séparer pour presque rien ».

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Si les deux hommes parvenaient à s’entendre, le taxi creusois mesure-t-il le risque qu’il prendrait à récupérer la voiture de Jean ? « Depuis longtemps, j’ai mon idée là-dessus. Lorsque mes voitures électriques ne pourront plus assurer le service, mais que des modules lithium seraient encore exploitables, je pourrais m’en servir pour stocker en stationnaire la production des panneaux solaires déjà installés sur le toit de mon entreprise ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Cathy, Jean et Bruno pour leur confiance, leur sympathie et les nouveaux témoignages que nous avons sollicités.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Parvenir déjà aux 500 000 km et à quelques heures près avec les deux Kia e-Niro d’ancienne génération, c’est déjà une très belle histoire et une preuve de la fiabilité des productions coréennes. Est-il raisonnable d’en espérer beaucoup plus ? « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » : Par cette phrase, diversement attribuée, je m’en remets à la loi du plus rêveur. Et j’espère bien avoir régulièrement des nouvelles de Bruno, Cathy, et Jean. Nous avons même évoqué à plusieurs reprises l’idée de nous rencontrer. Quoi qu’il en soit, le constructeur coréen peut se réjouir du défi, de son résultat façon tirs groupés, et de l’aventure qui se poursuit. Nous espérons désormais que des voitures électriques d’autres marques que Kia et Tesla viennent grossir la liste de celles qui sont capables d’enchaîner en France les centaines de milliers de kilomètres.

Philippe SCHWOERER

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