Suite à la décision prise par l’Union européenne au sujet des voitures électriques chinoises, Pékin a saisi l’OMC. Une plainte a officiellement été déposée. Les tensions commerciales pourraient s’intensifier entre la Chine et l’Europe.

La Chine a déposé une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) au sujet de la décision prise par l’Union européenne sur les voitures électriques chinoises.

Pour rappel, la Commission a décidé de surtaxer les voitures électriques made in China avec des taux personnalisés. Depuis le 5 juillet 2024, des droits de douane renforcés sont appliqués sur les modèles en provenance de l’empire du Milieu. Une situation qui ne plaît évidemment pas à la Chine.

Le 9 août, le pays a donc décidé de porter l’affaire devant le mécanisme de règlement des différends de l’OMC. Selon le ministère chinois du Commerce « les mesures prises par l’Union européenne manquent de fondement factuel et juridique et sapent la coopération mondiale en matière de lutte contre le changement climatique ».

La Chine veut que l’Union européenne fasse marche arrière

« Cette démarche vise à sauvegarder les droits de développement et les intérêts de l’industrie des véhicules électriques », selon le ministère chinois du Commerce. Les nouveaux droits de douane « violent gravement les règles de l’OMC » peut-on lire dans le communiqué de presse. La Chine souhaite que l’Union européenne fasse marche arrière afin de « sauvegarder une bonne coopération commerciale ».

La « stabilité » de la chaîne d’approvisionnement des voitures électriques « est en jeu », selon le ministère. De nombreux composants nécessaires à la fabrication des voitures électriques européennes proviennent de Chine. Pour contre-attaquer, l’empire du Milieu pourrait à son tour décider d’imposer de nouvelles taxes sur certains éléments afin de mettre des bâtons dans les roues de l’industrie automobile européenne.

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Il y a une petite musique qui monte depuis quelques semaines. On entend dire que l’Union européenne ferait mieux d’assumer les responsabilités de ses erreurs et de s’adapter aux changements du marché. Bien que largement subventionnés par l’État, les constructeurs chinois ont prouvé qu’ils étaient capables de fabriquer des électriques de qualité, à des tarifs imbattables. Les Européens doivent pouvoir faire la même chose.