Horse, une co-entreprise née de la collaboration entre Renault et Geely, va équiper des véhicules brésiliens avec un groupe motopropulseur électrique à prolongateur d’autonomie (EREV ou Electrical Vehicle with Range Extender).

Renault va fournir des moteurs EREV à une marque brésilienne

Horse, la nouvelle co-entreprise entre Renault et Geely veut devenir le « leader mondial des groupes motopropulseurs ». L’objectif est de fabriquer chaque année 5 millions de moteurs essence, diesel et hybrides. D’abord pour les marques des deux groupes, mais pas seulement, l’idée étant d’en vendre à d’autres firmes. Horse vient ainsi de signer un accord avec Lecar, une start-up brésilienne,

Et cette dernière aura un privilège notable, elle va inaugurer un nouveau type de moteur, un électrique à prolongateur d’autonomie (EREV). Le Lecar 459 hybride, un crossover dont le lancement est prévu en 2026, utilisera un groupe motopropulseur EREV basé sur le moteur à essence HR10 de 1,0 litre à 3 cylindres de Horse. Pour faire simple, ce moteur alimente un générateur embarqué qui recharge une batterie dont le rôle est de fournir de l’énergie aux moteurs électriques. Le moteur est conçu pour fonctionner avec des bio-carburants, très populaires au Brésil.

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Une passerelle vers l’électrification ?

Horse fournira à Lecar 12 000 unités par an du HR10. Le système sera fabriqué à Curitiba, dans le pays de la jeune pousse. Selon Matias Giannini, PDG de Horse Powertrain, il s’agit d’une première étape « monumentale » dans la fourniture de moteurs EREV. Avant d’ajouter que « cet accord témoigne capacité à développer des EREV, l’une des catégories de véhicules qui connaît la plus forte croissance », a-t-il précisé.

Les EREV sont en effet en plein boom, en étant notamment très prisés des constructeurs chinois. Hyundai vient aussi d’annoncer son intention de miser dessus. La firme de Séoul promet un véhicule pour 2027 avec environ 900 km d’autonomie. C’est donc un excellent moyen de « combiner les avantages des moteurs à combustion interne et des électriques ».

Les EREV gagnent en popularité alors que le marché de l’électrique ne progresse plus. Des firmes y voient ainsi une nouvelle étape intermédiaire, plus intéressante que les hybrides rechargeables (PHEV), car la base de l’ensemble reste le moteur électrique, que l’on peut donc garder pour une suite tout électrique. Renault n’a toutefois pas encore prévu d’en proposer en Europe. Mais si le besoin se fait sentir, il aura ce qu’il faut en rayon.