AccueilEssaisPrise en main : Hyundai Inster, les Françaises ont-elles raison de trembler ?

Prise en main : Hyundai Inster, les Françaises ont-elles raison de trembler ?

Le sommaire

La suite de votre contenu après cette annonce

Après les Ioniq 5 et 6 performantes et réussies, mais aussi imposantes et coûteuses, la Hyundai Inster passe la seconde en s’attaquant aux stars françaises Renault 5 E-Tech ou Citroën e-C3. Nous avons essayé cette citadine 100% électrique en exclusivité en Corée du Sud quelques mois avant son arrivée en France.

Pour beaucoup d’automobilistes, acheter une électrique neuve demeure un effort financier trop important. Au pays où la citadine est reine, nos constructeurs nationaux misent sur la Renault 5 E-Tech, la Citroën ë-C3 ou encore la Peugeot e-208 pour démocratiser la technologie. À l’autre bout du monde, au pays du matin calme, Hyundai est bien décidé à venir jouer les trouble-fête avec un Inster qui ne manque pas d’atouts.

Une bouille inimitable

Pour se démarquer, le Hyundai Inster pourra compter sur son design unique, un critère d’achat important sur le segment des citadines. Une grande bouche, entourée de grands yeux ronds, cette coréenne ne ressemble à aucune autre. On retrouve les “pixels”, marque de fabrique de la famille électrique chez Hyundai, parfaitement intégrés à la face avant. La Hyundai Inster est la version électrique du Casper vendu en Corée du Sud depuis deux ans, en thermique.

Avec son sabot de protection gris, elle est prête à dévorer la ville avec un look qui n’est pas sans rappeler certaines kei-cars nippones, toutes proportions gardées, les dimensions étant largement revues à la hausse. L’Inster mesure 3,82 mètres de long, pour une hauteur de 1,57 m et un très généreux empattement de 2,58 m. Des proportions inhabituelles sur ce segment, qui cachent un espace intérieur record.

Une Hyundai Inster petite dehors, mais grande à l’intérieur

Ce cube pourra accueillir quatre personnes de grand gabarit sans aucun problème. La garde au toit à l’avant et à l’arrière est agréable et rappelle certains SUV. Pratique en ville ou dans certains parkings si l’espace pour entrer et sortir du véhicule vient à manquer, le plancher plat dépourvu de console centrale permet de passer d’un siège à l’autre sans obstacle.

À lire aussiCette Hyundai électrique à petit prix est intéressante, mais…

Au second rang, l’espace aux jambes surprend, les passagers pourront étendre leurs guiboles. La banquette arrière est coulissante sur 16 cm, ce qui pourra profiter au volume du coffre qui passe alors de 238 à 351 litres. La modularité est exemplaire, avec un plancher plat ou encore le siège passager repliable pour transporter de longs objets, jusqu’à 2,2 mètres. Seule limite à ce gabarit réduit, la largeur aux coudes, un peu limite à l’avant. L’Inster se contente d’une largeur de 161 cm.

Une présentation classique

Si le design extérieur de l’Inster fera tourner les têtes, la présentation intérieure ne provoque pas d’effet de surprise. Reprise du Casper, sorti en 2021, elle fera moins moderne que celle d’une Renault 5 E-Tech par exemple. La planche de bord affiche un design classique surmonté de deux écrans de 10,25” chacun. Le premier fait figure d’instrumentation digitale personnalisable, le second abrite le système d’info-divertissement compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. L’ensemble se montre réactif et plutôt intuitif, reprenant ce qu’on a pu voir sur les dernières voitures de la marque.

Hyundai a eu le bon goût de ne pas succomber au tout digital en conservant un bloc d’instrumentation avec des boutons physiques. De quoi régler climatisation, radio et sièges chauffants en un clin d’œil. Finition et présentation sont un cran en dessous de la rivale française R5. Petite attention sympathique, le propriétaire d’Inster pourra personnaliser l’intérieur en remplaçant certains éléments amovibles de l’habitacle en accessoires.

Citadine parfaite

Dans les étroites ruelles de Séoul, lieu de départ de notre essai, la petite taille de notre Hyundai fait merveille. Le rayon de braquage fait des miracles et le couple immédiatement disponible permet de se tirer d’un mauvais pas (le Français se retrouve souvent dans la mauvaise file dans la circulation dense de Corée) ou de s’insérer dans le trafic en toute sécurité. La position de conduite assez haute associée à une grande surface vitrée soigne la visibilité. Mais, avec ses sièges confortables et son équipement complet, pourquoi ne pas tenter de sortir de la ville ?

La Hyundai Inster sur la route

La Corée du Sud offre d’immenses autoroutes entourées d’immenses buildings d’habitation, plébiscités par le Coréen des classes moyennes supérieures. Sur la voie rapide, notre Inster s’en sort plutôt bien, ne manquant ni de puissance ni de tenue de cap. Seuls quelques bruits de roulement viendront trahir son rang de citadine.

Une fois sortie du réseau autoroutier, la petite Hyundai se montre moins à l’aise. Le réseau secondaire et ses enchaînements de courbe auront raison de la sérénité de notre Inster. Le poids de 1400 kg, associé au centre de gravité assez haut, à la largeur limitée de l’engin et aux pneumatiques de citadine se feront ressentir en courbe. Rien d’alarmant ni de rédhibitoire, mais en net retrait comparé aux stars françaises citées plus haut. Notons que ce Hyundai dispose de la panoplie complète des aides à la conduite avec, entre autres, régulateur de vitesse adaptatif, aide au freinage d’urgence et maintien dans la voie de dernière génération.

Une autonomie de bon niveau

Alors que la Hyundai Inster laisse le choix entre deux batteries, respectivement de 42 kWh et 49 kWh, c’est avec cette dernière, la plus grande, que nous partons à l’assaut de la Corée du Sud. Une version coréenne équivalente à celles qui seront proposées chez nous, avec 115 ch et des jantes de 17 pouces. La consommation annoncée par le constructeur est de 15,1 kWh/100 km. Au terme de notre essai, sur deux jours, mêlant agglomération, réseau secondaire et autoroutes, notre Inster se contente d’un raisonnable 14,8 kWh/100 km. De quoi envisager une autonomie d’environ 360 km en conduite quotidienne. Autre bonne surprise, la petite Hyundai se contente d’une consommation de 12 kWh/100 km en ville.

Que vaut la recharge de la Hyundai Inster ?

Le constructeur Coréen équipe sa citadine d’un chargeur embarqué de 11 kW. De quoi charger à domicile et passer de 10 à 100% en 4 h 45 sur les bornes publiques plus véloces. En courant continu, avec un pic de puissance indiqué à 120 kW, une recharge de 10 à 80% sur une borne de 50 kW est annoncée en 58 min. Un temps d’attente qui chute à 39 min sur une borne rapide de 100 kW et même à 30 min sur une borne de 200 kW. Des chiffres qui restent théoriques. Nous n’avons pas pu faire de charge complète lors de notre essai. En attendant le verdict de l’essai complet d’ici à quelques semaines et d’un prochain Supertest après sa sortie en France, cette citadine s’en sort fort bien.

À lire aussiPourquoi Hyundai croit encore en l’hydrogène ?

Un prix finalement canon

Ce Hyundai Inster est disponible à partir de 25 000€ avec la batterie de 42 kWh et 97 ch. Une version de base qui dispose déjà d’un niveau d’équipement digne du segment supérieur et d’une autonomie de 327 km WLTP. Notre modèle d’essai doté de la grosse batterie de 49 kWh, de 115 ch et de la finition haut de gamme culmine à 29 250 €. Mais la bonne nouvelle est arrivée il y a quelques jours. Contrairement à ce qu’avait annoncé Hyundai lors de nos essais en Corée, le Inster aura finalement le droit au bonus écologique ! De quoi baisser son tarif d’entrée à seulement 21 000 €. Seule la version cinq places aura le droit au bonus. Il y a fort à parier que la version quatre places disparaisse du catalogue et, avec elle, la banquette coulissante malheureusement.

Oui, la concurrence peut s’inquiéter

En débutant à 21 000 € bonus maximal de 4 000 € déduit (à partir de mars, cf l’article ci-dessous) pour les Français dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 16 300 €, la Inster devient une très bonne affaire. Elle vient mettre un coup de pied dans la fourmilière de la Renault 5 disponible dès 23 990 €, ou encore de la Citroën ë-C3 à 19 300 €. La Hyundai pourra mettre en avant son design, ses aspects pratiques, son autonomie, son équipement généreux et sa vitesse de charge. Les Françaises se sont trouvées une sérieuse concurrente.

À lire aussiPourquoi le Hyundai Inster n’est pas encore dans la liste du bonus écologique

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Vous aimez le véhicule Hyundai Inster ?Réservez votre essai

Nos guides