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La marque « luxe » de Toyota a rafraîchi sa compacte CT 200h. Une hybride « classique » que nous avons pu prendre en main, sans convictions. Manque d’innovation, hybridation dépassée, ordinateur de bord hors d’âge et prix élevé : Lexus doit passer à autre chose.
La première impression lorsqu’on prend place à bord de la CT 200h est plutôt agréable : l’habitacle est confortable, spacieux, les sièges maintiennent bien le dos. Malgré mon gabarit qui dépasse les 190 centimètres, je dispose de tout l’espace nécessaire pour réaliser l’itinéraire d’essai de plus de 300 kilomètres autour de Madrid suggéré par Lexus. Un bon point rapidement mis de côté au moment de tester les performances hybrides du véhicule.
La première partie du trajet traverse le centre de la capitale Espagnole depuis l’aéroport de Barajas. Si la répartition des efforts entre le 4 cylindres de 98 chevaux et le moteur électrique 650 volts de 60 kW est fluide, la batterie qui équipe la citadine ne suffit pas à assurer la traction en mode « EV » bien longtemps.
Ça n’est bien sûr par une surprise, il s’agit bel et bien d’une hybridation « classique ». Le véhicule embarque une batterie Nickel-Metal d’une tension de 201,6 volts et 1,3 kWh de capacité. Avec les marges de sécurité pour préserver la santé du pack, la voiture dispose de moins d’un kilowatt-heure pour assurer la traction électrique.
Sur les grandes avenues encombrées du centre de Madrid, les très nombreuses accélérations et décélérations finissent par vider la petite batterie. Dès lors, le moteur thermique est presque seul à fournir l’effort jusqu’aux prochains freinages plus longs et plus marqués qui permettent de recharger les accumulateurs.
La traction 100% électrique est finalement peu utilisée. Décevant alors que la technologie hybride rechargeable est aujourd’hui accessible dans la catégorie haut-de-gamme et qu’il est plus que jamais nécessaire de cesser les émissions polluantes au cœur des villes. Si Lexus annonce une consommation de 3,6 litres aux 100 km et 82g de Co2 par km en milieu urbain, la réalité oscille plutôt autour de 4,5 L à 5 L / 100 km.
En quittant les méandres du centre-ville, nous nous engageons sur les routes au relief torturé des alentours de Madrid. Une campagne aride et plusieurs traversées de villages qui nous permettent d’essayer les dispositifs de sécurité embarqués sur cette nouvelle version et les menus de l’ordinateur de bord.
Sur les quelques sections autoroutières peu fréquentées, nous testons l’aide au maintien de voie et le régulateur de vitesse adaptatif. Si ce dernier fonctionne correctement, le maintien de voie est plutôt hasardeux et bringuebale la voiture brusquement d’une ligne à l’autre. Sur le siège passager, un confrère compare le mouvement à « pong », le célèbre jeu-vidéo rétro.
« Rétro », le mot est juste. Il peut aussi qualifier la console centrale et l’ordinateur de bord. Pas d’écran tactile ici, mais une molette vite agaçante pour sélectionner les différents menus. A droite, un lecteur CD superflu. Plus haut, un écran à cristaux liquides très classique pour la gestion de la climatisation. Bref, un ensemble pas très moderne pour une marque haut-de-gamme.
Nous mettons à zéro les données de consommation, peu détaillées ni valorisées à l’écran. Au terme des 116 kilomètres de trajet en banlieue mesurés, nous relevons une consommation de 5,3 L / 100 km à une vitesse moyenne de 68 km/h. Malgré une conduite souple et sans aucune accélération sportive, nous n’avons pas pu passer sous la barre de 5 L / 100 km. Vendue à partir de 30 000 euros, la CT 200h est bien trop chère pour ce qu’elle peut offrir. Restylée pour la dernière fois, la compacte n’occupe plus l’esprit des ingénieurs de Lexus. Tant mieux, en espérant que la marque planche désormais sur des hybridations plus poussées et des équipements plus modernes.
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