AccueilArticlesLes ventes de Tesla continuent de plonger en Europe : mais que se passe-t-il ?

Les ventes de Tesla continuent de plonger en Europe : mais que se passe-t-il ?

La suite de votre contenu après cette annonce

Les semaines passent et l’effondrement des ventes de Tesla se poursuit en Europe. Le mois de février 2025 a été marqué par des chutes spectaculaires dans la plupart des pays du Vieux continent. Les chiffres en Allemagne sont particulièrement inquiétants. Seul le Royaume-Uni résiste. Chute temporaire ou tendance de fond ?

Tesla s’écroule en Allemagne

Les résultats du deuxième mois de l’année 2025 risquent de donner des sueurs froides aux actionnaires de Tesla. Les ventes continuent de plonger sur le sol européen. Après un premier mois catastrophique, avec notamment une chute des immatriculations de -63 % en France, les livraisons des véhicules de la marque américaine ont reculé d’environ 50 % sur l’ensemble du Vieux continent. Ça commence à faire beaucoup.

C’est en Allemagne que c’est le plus impressionnant : 1 429 unités livrées contre 6 038 en février 2024, une chute de – 70,6 % ! En février 2023, Tesla avait même réussi à immatriculer 7 711 nouveaux véhicules dans le pays. Soit une dégringolade de 81,5 % en deux ans. C’est pourtant en Allemagne, sur le plus grand marché automobile d’Europe, que l’entreprise d’Elon Musk a décidé d’implanter son usine européenne.

Un problème de sur-production à Berlin ?

La Giga Berlin a été conçue pour fabriquer 500 000 voitures par an, soit environ 42 000 par mois et 10 000 par semaine. Une telle production n’a aucun sens si les ventes restent à ce niveau. Surtout que certaines Tesla immatriculées en Europe viennent de Chine. Si la marque ne redresse pas la barre très vite, les capacités de production allemandes seront disproportionnées et Tesla pourrait décider de réduire la voilure.

Il n’y a pas que l’Allemagne qui marque le pas. La situation n’est guère meilleure en France (- 44,4 %), en Norvège (- 45,3 %), au Danemark (- 48,1 %) ou en Suède (- 43,9 %). La seule lueur d’espoir pour Tesla en Europe est le Royaume-Uni. Chez nos voisins britanniques, les ventes de la firme d’Austin ont même progressé en février pour atteindre 3 851 unités, contre 3 192 à la même période l’année dernière (+ 7,7 %).

La faute d’Elon Musk ? Pas que

Mais alors, pourquoi un tel écart entre 2024 et 2025 ? Elon Musk est-il le seul responsable ? Ses positions politiques (et son comportement) suscitent de vives réactions, impossible de le nier. Plusieurs actes de vandalisme ont été recensés aux États-Unis, mais aussi en Europe, notamment en France. Douze Tesla ont par exemple été incendiées dans une concession près de Toulouse il y a quelques jours.

À lire aussiAlors que Tesla est en difficulté, la présidente du conseil d’administration liquide ses actions

Mais ce n’est peut-être pas la vraie raison. Les plus optimistes (et les investisseurs) s’accrochent à l’idée que les ventes sont principalement en baisse en raison de l’arrivée du nouveau Model Y. Il faut donc faire face à la transition. Les lignes de production ont été modifiées et les livraisons n’ont pas encore démarré en Europe. Elles débutent tout juste en Chine. Sans surprise, les clients ne veulent plus de l’ancienne génération.

Tesla a-t-il perdu la confiance des Européens ?

Cette période de passation entre les deux modèles pourrait expliquer en partie les ventes catastrophiques de Tesla sur le Vieux continent. Mais la situation n’est pas aussi simple. En effet, les chiffres montrent que les ventes de la Model 3 sont également en baisse en Europe. Elles ont chuté en moyenne de 40 % depuis le début de l’année sur l’ensemble du territoire. Et carrément de 60 % en France.

Par ailleurs, on se souvient que la transition entre l’ancienne Model 3 et la nouvelle n’avait pas engendré une telle dégringolade. À l’époque, les ventes étaient restées plutôt stables. En prenant en compte cet aspect, on se dit que le problème de Tesla en Europe est bien plus important que la seule attente du nouveau Model Y. L’image politisée et clivante d’Elon Musk dérange.

Enfin, n’oublions pas que les Européens veulent des voitures électriques abordables. L’abandon du projet « Model 2 », un véhicule qui aurait dû coûter aux alentours des 30 000 euros, ne joue pas en faveur de la marque. Mais tout n’est peut-être pas perdu. En effet, de nouvelles rumeurs font état d’une Tesla Model Q pour le premier semestre 2025. Il s’agirait du modèle dont la conception a été interrompue au profit du Cybercab.

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Nos guides