Les prix de la recharge en France sont globalement stables

Un rapport sur les prix de la recharge en France montre qu’il a été globalement stable ces derniers mois. 

Pour la deuxième fois, l’Avere-France publie un baromètre de la recharge des voitures électriques en France. L’association a travaillé avec P3 Group pour fournir un deuxième rapport semestriel sur l’état du marché.

L’objectif de ce deuxième rapport est de continuer à analyser les tendances des prix mensuels moyens. Outre l’évolution sur six mois, cela permet de voir quels facteurs ont eu un impact, et de dresser une évolution plus constante.

Les deux entités veulent « apporter plus de transparence quant au coût d’une recharge publique en intégrant l’ensemble des éléments de tarification proposés aux particuliers ». Pour cela, elles ont pris en compte divers paramètres. Elles ont étudié la puissance de charge, la souscription à un abonnement, et surtout les habitudes de conduites.

Le rapport explique que selon la moyenne française de 11 000 km/an, la dépense s’élèvera entre 8,87 et 18 euros par mois. Cela concerne les bornes ouvertes au public, selon la puissance et la présence d’un abonnement.

Le prix brut de la recharge est en baisse

Entre juillet et décembre 2023, le prix brut de la recharge au kWh a néanmoins affiché une baisse. En effet, sur la recharge publique à moins de 22 kW, la baisse était de 3,08 % en six mois. Sur la recharge rapide, entre 22 et 150 kW, elle montait à 3,79 %.

Mais c’est essentiellement sur la recharge ultra-rapide, dépassant donc 150 kW, que les prix ont baissé. En effet, le kWh a vu ses tarifs chuter de 9,75 % sur la même période d’une demi-année. Le rapport explique qu’il s’agit bien d’un prix brut.

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« Seule la facturation basée sur le coût de l’énergie (€/kWh), hors frais auxiliaires, est prise en compte dans ce calcul. Comme dans le reste du rapport, les prix mensuels analysés incluent les prix d’énergie, avec ou sans abonnement. »

Dans les trois cas, les mois d’août et septembre ont vu une baisse nette par rapport à janvier. La recharge normale est passée de 0,396 €/kWh à 0,383 €/kWh. La recharge rapide a vu ses tarifs reculer de 0,511 à 0,487 €/kWh. Enfin, la recharge ultra-rapide est passée de 0,570 à 0,532 kWh.

Par la suite, une remontée a eu lieu en octobre et novembre pour le prix du kWh, et ce, à toutes les bornes. Mais en décembre, une nouvelle baisse a ramené les tarifs au niveau du début de l’automne. Ils étaient respectivement à 0,384 €/kWh, 0,492 €/kWh et 0,517 €/kWh.

Une comparaison flatteuse pour l’électrique face aux carburants

Malgré les évolutions des prix, le rapport rappelle que la voiture électrique est toujours avantageuse. En effet, les prix de l’essence et du diesel restent prohibitifs en comparaison de ceux de l’électricité.

Le rapport prend pour exemple un cas typique de propriétaires de voiture électrique rechargeant à domicile. Cela veut dire que 20 % seulement de la recharge s’effectue à l’extérieur, sur des bornes publiques.

« Une comparaison directe entre le prix de la recharge d’un véhicule électrique et les coûts de ravitaillement en carburant d’un véhicule thermique suggère que la recharge des véhicules électriques peut être plus économique que les options de ravitaillement traditionnelles. »

« De ce fait, les options les moins coûteuses restent la recharge à domicile, la recharge sur des stations publiques gratuites et la recharge sur le lieu de travail. Par conséquent, le budget mensuel de mobilité d’un conducteur typique (80% de recharge à domicile, 20% de recharge publique) est en moyenne un tiers de celui d’un conducteur de véhicule thermique. »

Bien sûr, les rapports peuvent être moins avantageux pour les conducteurs parcourant plus de kilomètres. En effet, selon le rapport, la moyenne annuelle est de 11 000 km. Mais pour les « gros rouleurs », à environ 30 000 km par an, la recharge à domicile baisse à 40 %. La proportion de recharge à l’extérieur est alors de 60 %.

Dans le cas d’un usage typique, il est rapporté qu’un mois d’énergie coûte en moyenne 30 euros. Ce prix est à comparer avec un mois autour des 110 euros pour les voitures thermiques en usage moyen.

Lorsque le kilométrage annuel monte à 30 000 km, il faudra compter environ 140 euros pour une voiture électrique. Un prix toujours moindre que la voiture thermique, qui montera à approximativement 300 euros.

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