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L’UFC-Que Choisir publie une étude qui confirme que la voiture électrique est une alternative économiquement avantageuse face au thermique, mais à deux conditions : le maintien des aides à l’achat et un prix de l’électricité abordable.
Avoir une voiture électrique, est-ce intéressant sur le plan financier ? Pour le savoir, UFC-Que Choisir s’est penché sur les coûts de possession pour des modèles électriques et leur équivalent thermique. L’étude prend en compte les coûts d’acquisition et les coûts du carburant associé. Trois tailles de voitures ont été analysées (petites, compactes, grandes), sur un cycle de vie comportant trois propriétaires.
Mauvaise surprise, selon l’étude, « en 2025, quelle que soit sa taille, un véhicule électrique neuf est en moyenne plus onéreux pour son premier propriétaire qu’un véhicule essence neuf équivalent ».
Pour ce premier propriétaire, l’étude s’est basée sur un leasing de quatre ans, le leasing étant désormais la formule privilégiée des clients de véhicules neufs. Selon les calculs, avec l’électrique, « les coûts supplémentaires s’élèvent à 2 900 € pour un petit véhicule, 750 € pour un véhicule moyen et 4 300 € pour un véhicule de grande taille ». En cause ? Les prix de vente plus élevés et les anticipations des compagnies de leasing quant à leur valeur résiduelle.
L’UFC souligne d’ailleurs que le calcul est justement très impacté par ces éléments, et ce qui sera donc disponible comme offre sur le marché. L’association donne ainsi l’exemple d’un Tesla Model Y avec un bilan plus avantageux que l’équivalent thermique retenu, le Skoda Kodiaq : « Cela provient des taux d’intérêt et de l’anticipation de la valeur résiduelle proposés par Tesla ». Le Model Y a aussi un prix catalogue déjà semblable.
Il y a surtout une nuance très importante faite par l’UFC-Que Choisir. Les calculs ne prennent pas en compte les aides à l’achat, surement pour faire plus clair et plus simple, d’autant que ces aides varient selon les acheteurs !
Pour les particuliers, qui ont encore un bonus de 2.000, 3.000 ou 4.000 €, le coup de pouce de l’Etat peut donc tout changer. C’est justement l’occasion de montrer que ces aides à l’achat restent cruciales pour rendre la voiture électrique intéressante économiquement. L’association rappelle ainsi leur importance tant que les prix de vente des modèles électriques n’ont pas baissé pour s’aligner avec le thermique.
L’UFC se veut toutefois optimiste sur ce point et anticipe bien une baisse du prix des électriques. Ainsi, les voitures moyennes électriques neuves peuvent devenir rentables sans aide à l’achat dès 2026. Ce serait plutôt vers 2028 avec les citadines. Ce serait en 2032 avec les gros modèles.
On nuancera toutefois en indiquant qu’il est difficile de savoir avec une telle avance la trajectoire des prix de vente. De plus, une guerre des prix a déjà commencé sur le marché. D’ailleurs, l’étude ne s’est pas penchée sur les nouveaux modèles plus abordables, comme la Citroën ë-C3. Sans oublier qu’il devient possible d’avoir de belles promos sur des modèles électriques neufs.
À lire aussiPrix des voitures électriques : en baisse ou en hausse, on démêle le vrai du faux !Après le prix de vente et les aides, un autre gros aspect va jouer : la recharge. L’étude est basée sur le fait que 66 % de la recharge se fait à domicile ou au travail avec un kWh à 0,23 €, 15 % en recharge publique lente avec un kWh à 0,36 € et 19 % en recharge publique rapide avec un kWh à 0,71 €. L’UFC compte au passage le coût d’acquisition d’un point de recharge à domicile à 100 €/an.
La rentabilité sera ainsi nettement meilleure si vous effectuez davantage de recharges chez vous, avec en plus un contrat d’électricité dédié qui donne un prix plus intéressant (notamment Tempo). Mais si vous n’avez pas de recharge à domicile, la rentabilité s’éloigne donc davantage.
L’UFC demande au passage « un meilleur encadrement du secteur des bornes de recharge en matière d’information sur les prix et de structure tarifaire ». On plaidera aussi pour une réelle prise de conscience sur le retard des installations dans les copropriétés. Et à nouveau, tout sera nuancé par une difficulté à prévoir le prix des carburants et de l’électricité dans les années à venir.
Une fois la voiture arrivée sur le marché de l’occasion, c’est toujours intéressant pour les nouveaux acheteurs. L’étude se base sur un véhicule neuf acheté en 2024 et gardé donc quatre ans. Il a ensuite un second propriétaire en 2028, puis un troisième en 2033.
Selon les calculs, en 2028, le deuxième propriétaire d’une voiture électrique économisera 848 € par an par rapport à un véhicule essence et 752 € par an par rapport à un véhicule diesel. En 2033, le troisième propriétaire d’une voiture électrique économisera 568 € par an par rapport à un véhicule essence et 289 € par an par rapport à un véhicule diesel.
Pour l’UFC, le fait que l’électrique est toujours avantageux en occasion montre qu’il faut soutenir le marché de la seconde main en électrique et notamment mettre en place les dispositifs qui vont rassurer les acheteurs, comme le certificat d’état de santé de la batterie.
Comme on a déjà pu l’écrire, on rappelle que c’est une étude avec la nécessité de prendre des valeurs types, notamment pour l’électricité (n’oubliez pas les coûts des abonnements pour la recharge rapide). La rentabilité d’une électrique sera améliorée en négociant le prix de vente et en optimisant le coût de la recharge. Vous êtes déjà nombreux parmi nos lecteurs à avoir trouvé cette rentabilité.
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