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Les voitures thermiques polluent toujours autant malgré le progrès des technologies. C’est un rapport de la cour des comptes européenne qui établit ce fait et confirme les bienfaits de l’électrification.
Ces dernières années, les émissions polluantes du secteur automobile sont en baisse. L’électrification est évidemment la pierre angulaire de cette réduction de la pollution. On peut penser que les technologies des voitures thermiques participent aussi à cette diminution.
Un rapport de la Cour des comptes montre que ce n’est visiblement pas le cas sur les quinze dernières années. Car depuis 2010, l’Union Européenne fixe des règles spécifiques pour les voitures particulières. Et depuis 2012, les règles sont encore plus drastiques pour les constructeurs. Mais d’après la Cour des comptes européenne, il a fallu attendre 2020 pour que les émissions « baissent de manière significative ».
Et l’enseignement de ce fait pointe le fait que les moteurs thermiques n’ont pas de lien avec ces progrès. Les émissions n’ont en effet pas baissé entre 2009 et 2019, « principalement parce que les constructeurs se sont concentrés sur la réduction des émissions mesurées en laboratoire plutôt que sur route », note le rapport.
Les progrès technologiques liés à l’efficience des moteurs thermiques ne changent pas grand chose. On atteint ainsi un certain plafond de verre.
À lire aussiLa pollution atmosphérique reste le principal risque environnemental pour la santéLa réduction des émissions dépendait alors de la manière de conduire pour optimiser la mécanique. Le fait que la technologie fasse baisser les émissions polluantes vient de l’arrivée des technologies électriques. « Les émissions en conditions réelles des voitures à moteur thermique n’ayant pas diminué, cette baisse s’explique principalement par l’essor important des véhicules électriques », poursuit la Cour.
En 2017, l’arrivée du cycle WLTP a permis d’ajuster plus précisément les consommations et émissions. S’il n’est pas encore très réaliste, il l’est bien plus que l’ancien protocole NEDC. « Ce changement a permis de combler de nombreuses failles qui étaient apparues dans le cycle d’essai précédent et de réduire l’écart entre les émissions mesurées en laboratoire et celles constatées sur route. »
Cependant, la Cour des comptes s’inquiète aussi de mesures insuffisantes pour l’horizon 2030 : « Le principal défi à relever pour atteindre les objectifs de réduction des émissions pour 2030 et au-delà sera de faire en sorte que le particulier se tourne suffisamment vers les véhicules à émissions nulles. »
« Il importera tout particulièrement de rendre les véhicules électriques abordables. Il faudra mettre en place assez d’infrastructures de recharge et de garantir l’approvisionnement en matières premières nécessaires à la production des batteries. »
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