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Le marché automobile des flottes connaît une mutation marquée en ce début d’année 2025. Face à un cadre fiscal et réglementaire de plus en plus exigeant, les entreprises n’ont d’autre choix que d’accélérer leur transition vers des véhicules à faibles émissions, en particulier les modèles 100 % électriques.
Est-ce la peur du gendarme ou le début d’une prise de conscience ? La révision des avantages en nature et l’introduction d’une nouvelle taxe annuelle visant à encourager l’acquisition de véhicules légers à faibles émissions influent sur le paysage des flottes d’entreprise. Ces nouvelles règles poussent les gestionnaires de parcs à revoir rapidement leur stratégie. De fait, l’électrification n’est plus seulement souhaitable, elle devient nécessaire.
En mars 2025, les immatriculations de voitures électriques sur le segment des flottes ont enregistré une forte hausse. Selon les données publiées par AAA Data, les livraisons dans les canaux BtoB (entreprises, loueurs longue durée, administrations) ont progressé de 54,2 %, atteignant 9 166 unités. La part de marché de l’électrique dans les flottes grimpe ainsi à 22,9 %, contre seulement 13,3 % un an plus tôt.
Parmi les modèles les plus diffusés sur le mois, la Renault Scenic E-Tech tire clairement son épingle du jeu. Avec 1 012 exemplaires livrés, elle devance la Tesla Model Y (917 unités) et la Citroën ë-C3 (670), qui réalise une percée notable. La présence renforcée de Renault dans ce segment est également portée par la Megane E-Tech (404 immatriculations) et la nouvelle R5 E-Tech (378 unités). Avec un total de 1 806 voitures électriques livrées en mars, la marque française domine le classement sur le canal BtoB.
Mais tout n’est pas parfait dans ce tableau pourtant encourageant. En effet, si les voitures électriques gagnent du terrain, les modèles hybrides conservent leur prédominance. En mars, ils ont représenté 53 % du marché des flottes, avec 21 197 véhicules immatriculés, en hausse de 13,5 %. Cette progression est toutefois contrastée par la chute importante des hybrides rechargeables, en repli de 50,2 % sur un an. Les motorisations thermiques traditionnelles, qu’elles soient diesel ou essence, continuent de reculer. Elles enregistrent une baisse supérieure à 50 %, ce qui tendrait à confirmer le désengagement progressif des entreprises vis-à-vis de cet type de motorisation.
L’ensemble des voitures particulières mises en circulation dans les flottes en mars atteint 40 020 unités, soit un recul de 10,6 % par rapport à mars 2024. Cette baisse globale s’explique par le recul des énergies fossiles et par la période de transition que traversent de nombreuses entreprises.
À lire aussiComment réussir l’électrification de sa flotte automobile en 5 étapes-clésDu côté des véhicules utilitaires légers, ce n’est pas trop la fête non plus. Avec 24 317 livraisons recensées en mars, le segment accuse une baisse de 12,9 %. Les versions électriques marquent un léger repli de 2 %, à 2 436 unités. Le diesel recule de 14,5 %, à 17 765 immatriculations, tandis que les utilitaires essence chutent de 40,2 %, à 2 121 unités. Seule éclaircie dans ce tableau : la croissance des utilitaires hybrides, qui bondissent de 159,7 %, avec 1 771 unités. Ces performances sont notamment tirées par des modèles comme la Renault Clio et la Peugeot 208, désormais disponibles en versions électrifiées adaptées aux besoins des professionnels.
Le mois de mars permet aussi de dresser un premier bilan trimestriel. Sur les trois premiers mois de l’année, les mises à la route de voitures particulières dans les flottes s’élèvent à 113 487 unités, en baisse de 9,4 % par rapport à la même période en 2024. Les hybrides représentent désormais près de 53 % de ces volumes, avec 59 910 unités, soit une progression de 14,9 %. Les voitures 100 % électriques affichent une dynamique encore plus soutenue, avec une hausse de 42,1 % et 23 736 immatriculations. Leur part de marché atteint ainsi 20,9 %, surpassant celle des véhicules essence (16,8 %) et diesel (7,8 %).
Côté utilitaires, le trimestre se solde par 66 474 livraisons, en recul de 11 %. Le diesel reste prédominant sur ce segment, avec une part de marché proche de 75 %, stable par rapport à l’an dernier. Les véhicules utilitaires électriques progressent modestement de 5,7 %, atteignant une part de marché de 9,3 %. Malgré un contexte incitatif, le basculement vers l’électrique est ici plus lent, freiné par des contraintes opérationnelles et des coûts d’acquisition encore élevés pour certaines entreprises.
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