Comme la plupart des constructeurs automobiles, le sud-coréen Hyundai cherche un moyen de faire baisser le prix de ses voitures électriques. Pour y parvenir, la marque prévoit de fabriquer ses propres batteries LFP (lithium-fer-phosphate).

Cet été, Hyundai avait déjà donné quelques indices sur sa stratégie à long terme. Le groupe sud-coréen avait notamment annoncé un investissement de 6,8 milliards d’euros « dans le domaine des batteries ». Aujourd’hui, la marque confirme qu’une unité dédiée « au développement des batteries LFP » a bien été créée. Les premiers modèles électriques qui en bénéficieront sortiront des usines en 2025.

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Hyundai décide d’adopter cette stratégie pour plusieurs raisons. La première est évidente : faire baisser le prix de ses voitures électriques. La technologie LFP est moins onéreuse et produire en interne permet de surveiller les coûts. Mais fabriquer ses propres batteries est aussi un moyen de gagner en indépendance, et donc de maîtriser une bonne partie de la chaîne d’approvisionnement. L’entreprise asiatique cherche notamment à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine.

En travaillant sur la chimie des cellules, Hyundai espère également pouvoir faire progresser plus rapidement l’autonomie de ses véhicules. Les futurs modèles de la marque auront « une densité énergétique accrue et une meilleure efficacité à basse température ». Le constructeur automobile entend bien « profiter des changements majeurs qui s’opèrent actuellement dans l’industrie », pour tirer son épingle du jeu.

Hyundai a prévu d’achever le développement de ses batteries LFP d’ici 2024. Selon Lee Ho-geun, professeur d’ingénierie automobile à l’université Daeduk en Corée du Sud, « si Hyundai se met à fabriquer ses propres batteries, un modèle qui a fait ses preuves chez le géant BYD, la marque pourra sans aucun doute augmenter la production et réduire les coûts ».

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Et la demande pour des « véhicules électriques abordables » est en augmentation sur les principaux marchés automobiles mondiaux. Le chinois BYD enregistre une croissance record avec des modèles à bas prix comme la Dolphin et l’Atto 3. De nombreuses marques prévoient de sortir des modèles aux alentours des 20 000 euros. Même Tesla s’y met avec la future Model 2.

En produisant ses propres batteries, Hyundai se donne les moyens de rester dans la course et d’atteindre son objectif : faire partie des trois plus grands constructeurs de voitures électriques d’ici 2030.