Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
Il est enfin là ! Le petit SUV à succès signé Toyota accueille une version hybride rechargeable très prometteuse. « Plus puissant, plus engageant, plus confortable, et plus fun à conduire ». C’est ce que promet le constructeur avec ce modèle pensé pour être encore plus polyvalent. Alors, pari tenu ? Notre essai du nouveau Toyota C-HR PHEV.
Fin 2023, nous vous présentions déjà le Toyota C-HR 1.8, entrée de gamme de la seconde génération du crossover japonais. Une évolution radicale pour le best-seller, qui se renouvelle tant sur le plan esthétique, que dans sa dotation techno et ses performances hybrides. Cette fois-ci, direction le sud de la France pour découvrir et essayer la version hybride rechargeable : le Toyota C-HR PHEV en 2.0 225 ch. Ou comment reprendre les atouts du SUV urbain à succès, en le rendant plus polyvalent. Mais forcément plus cher.
Inutile de le rappeler, me direz-vous. Tout le monde le sait, le C-HR doit avant tout son succès à son style audacieux. Conçu, dessiné, et développé pour le marché européen, il poursuit ses ambitions de « concept car pour la route ». Pour rappel, le Toyota C-HR PHEV reprend l’allure de son aîné tout en maximisant les arêtes franches et les rondeurs. On retrouve donc la face avant Hammerhead du Toyota Prius PHEV, et le bouclier en X participant à l’effet massif. Des feux en C à l’avant, une poupe relevée à l’arrière, une ceinture de caisse haute… L’effet « Manga » de la première génération s’atténue, mais conserve une allure familière. La partie arrière reste toutefois plus « stricte » et brute que le reste du véhicule. N’oublions pas les poignées affleurantes, en accord avec les ambitions premium du C-HR, une première pour Toyota.
Les plus assidus se souviendront cependant du bruit de rabattement desdites poignées, assez surprenant lors du verrouillage/déverrouillage automatique. Vous l’aurez compris, sur le plan esthétique, c’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. Notre Toyota C-HR hybride rechargeable se distingue uniquement par son badge PHEV apposé à l’arrière. Pour le reste, nous retrouvons les mêmes jantes de 18 à 20 pouces selon la finition, et les différentes livrées avec toit bi-ton. Notre modèle du jour est un Toyota C-HR PHEV en finition Collection Premiere. Soit des jantes bi-ton noir/aluminium de 19 pouces, et une carrosserie bi-ton+ jaune Sulfure/noire. Ses dimensions : 4,36 m de long, pour 1,83 m de large, et 1,57 m de haut. Rappelons que c’est 3 cm plus court que son aîné de première génération. Le crossover hybride rechargeable conserve donc des proportions familières, tout en changeant légèrement de caractère.
Finalement, la seule autre différence extérieure est à chercher sous le SUV compact. Eh oui, qui dit hybride rechargeable dit prise de masse dans le soubassement. Sans surprise, l’habitacle de ce Toyota C-HR PHEV nous est plus que familier. Le tableau de bord se prolonge vers les portières pour nous « ceinturer », souligné par l’éclairage d’ambiance personnalisable et adaptatif. Ce dernier s’accorde au rythme circadien : des couleurs plus froides le matin, et de plus chaudes le soir. L’éclairage des portières fait également office d’alerte en cas d’ouverture dangereuse, au passage d’un cycliste, piéton ou autre véhicule. À l’avant, nous profitons d’un poste de conduite orienté vers soi, intuitif et accessible. Le combiné d’instrumentation et l’écran central tactile mesurent tous deux 12,3 pouces. Ils sont lisibles, très complet pour le combiné, mais encore limité à notre goût pour le multimédia.
La faute à une interface toujours aussi rudimentaire bien que réactive. Heureusement, Apple CarPlay et Android Auto rendent l’expérience beaucoup plus agréable. Volant multifonctions et commande climatisation conservent de nombreux boutons physiques, pour notre plus grand bonheur. Les finitions sont plus flatteuses en partie haute (inserts, surfaces moussées) qu’en bas (plastiques durs, difficile d’y échapper). À l’arrière, pas de révolution, les plus d’1,75 m déploreront l’espace aux jambes limité, bien que la garde au toit bénéficie de la finesse du toit panoramique. Et qui dit C-HR, dit surface de vitres restreinte à l’arrière et donc occlusion ambiante. Le Toyota C-HR PHEV ne déroge malheureusement pas à la règle, et reste peu lumineux de l’arrière. Dommage, une simple sellerie claire suffirait à maximiser la sensation de liberté et d’espace à bord. Toyota, si vous m’entendez !
Pour finir avec l’intérieur, le Toyota C-HR PHEV perd fatalement quelques litres de coffre. Son volume passe ainsi de 364 l (hybride AWD) à 310 l en hybride rechargeable, soit 54 l de moins. Côté performances, il faut bien l’avouer, la promesse est tenue. Le moteur 2.0 essence de 152 ch est associé à un moteur électrique de 163 ch. Soit une puissance cumulée de 225 ch. Une motorisation naturellement plus confortable que le HEV 1.8, grâce à son agrément et à sa puissance supplémentaire. Le « Coupe High Rider » est agréable en ville comme sur voies rapides, avec une bonne gestion automatique de l’hybridation. C’est souple, fluide, agréable à emmener. Les transitions entre thermique et électrique sont, comme toujours, parfaitement transparentes. Les 1 650 kg du SUV sont imperceptibles. Il faudra toutefois inévitablement composer avec le râle thermique et la boîte CVT lorsque l’on sollicite un peu trop le véhicule.
Forcément, le pied droit un peu lourd et les montées exigeantes rendent l’expérience plus « bruyante » et fastidieuse sous le capot. Un détail tout de même moins inconfortable que sur l’hybride, moins puissant. D’autant que cela se ressent essentiellement en dehors de la ville. En milieu urbain, mode Auto ou mode EV sont des plus appréciables. Le comportement dynamique est à l’avenant, avec des prises de roulis maîtrisées et un amortissement seulement un brin ferme. Ceci grâce à la plateforme TNGA-C, plus rigide et plus « silencieuse ». Le freinage est tout aussi efficace, avec une excellente stabilité même en situation d’urgence. Le Toyota C-HR PHEV incite à une conduite douce et coulée de manière générale. Et c’est tant mieux, puisque son objectif premier reste la polyvalence. 100% EV pour les trajets du quotidien, efficience hybride pour les trajets routiers. La promesse est tenue dans l’ensemble.
Le Toyota C-HR PHEV repose sur une batterie de 13,6 kWh, contre 4 kWh pour le HEV. De quoi promettre jusqu’à 66 km d’autonomie en tout électrique, selon le constructeur. À noter que Toyota met en avant les résultats d’une enquête NCBS selon laquelle la distance moyenne parcourue en Europe est de 42 km par jour. En pratique, les 66 km sont loin d’être irréalistes. Nous avons pu atteindre 61 km en forçant le mode EV, ceci en parcours mixte entre 50, 80, et 110 km/h. Soulignons toutefois que le C-HR décide par moments de repasser en thermique, quand il l’estime plus judicieux. Sur voie rapide à 110 km/h par exemple, pendant quelques instants avant de repasser à l’électrique. En mode Auto EV/HV, la gestion intelligente maximise l’autonomie, de concert avec le « Geofencing ». Une géolocalisation permettant de lire les panneaux, et de se situer afin d’anticiper les ZFE par exemple.
S’ajoutent à cela la récupération d’énergie et le mode B, permettant de s’approcher d’une conduite One Pedal. Le Toyota C-HR PHEV devient alors encore plus facile et serein à conduire. Phases de décélération et récupération d’énergie sont peu intrusifs, et se prêtent naturellement à l’éco conduite. Côté consommation, nous avons pu relever 1,8 l/100 km sur un parcours de 98,5 km. La consommation électrique s’élève à 11,8 kWh/100 km, pour un taux de conduite EV de 88%. Batterie vide et en 100% thermique, nous descendons aisément à 4,9 l/100 km en conduite tranquille. Le pied plus lourd et sur un trajet plus dynamique, on atteint 6,5 l/100 km. Des valeurs plus que correctes rapportées à un usage quotidien, qui privilégiera le fonctionnement électrique. Enfin, il faut compter 2 h 30 de charge pour un cycle complet sur prise renforcée, et 8h sur prise domestique. Charge AC (2 x 3,5 kW) oblige.
En résumé, le Toyota C-HR PHEV est un SUV urbain qui tient ses promesses. Confortable et efficient au quotidien, il tire sans surprise parti de l’expérience du constructeur en matière d’hybridation. La gestion électrique et le gain de puissance en font un véhicule polyvalent, malgré ses quelques points perfectibles inhérents à son identité. On pense notamment à l’habitabilité arrière, et au volume de coffre grevé. Seulement voilà, et ce n’est un secret pour personne, l’hybride rechargeable à un coût. Le C-HR PHEV démarre à 44 900€ en finition Dynamic, et grimpe à 49 400€ pour passer en GR Sport ou Collection. Soit 10 000€ de plus que le HEV. Pour notre modèle Collection Premiere, ce sera même 53 400€ ! Les loyers respectifs s’élèvent quant à eux à 499, 599, et 671€/mois. Fabriqué en Europe (Pologne, Royaume-Uni) et assemblé en Turquie, le best-seller Coupe High Rider s’embourgeoise. Et vous, qu’en pensez-vous ?
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Utilitaire2 novembre 2024
Annonce partenaire
Annonce partenaire
Focus sur Tesla24 septembre 2024
Annonce partenaire
Annonce partenaire