Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
Quarante ans, ça se fête. Et cela tombe bien pour l’Opel Corsa-e, qui profite des récentes évolutions de la Peugeot e-208, inaugurées avec la série limitée 40.
Au Salon de Genève 1982, Opel dévoile sur son stand un étonnant concept : l’Opel Corsa Spider. Esquissé par le designer Hideo Kodama et pouvant largement faire la une d’un Option Auto d’alors, le Spider préfigurait la prochaine citadine, que tout le monde aurait le plaisir de découvrir au mois de septembre de la même année. Il y a 40 ans naissait donc l’Opel Corsa, et elle inaugurait une histoire à plus de 14,5 millions d’exemplaires produits jusqu’à aujourd’hui.
Désormais, c’est l’Opel Corsa-e qui se charge de pérenniser cette success story au sein de la gamme du constructeur, passé sous le giron PSA puis Stellantis depuis quelque temps déjà. Pour l’occasion, la citadine se décline dans une nouvelle série 40, limitée à 1 982 exemplaires. Au chapitre cosmétique, pas de gros changements pour cette nouvelle venue qui reprend la silhouette de la Corsa actuelle. Elle s’en distingue en revanche par une présentation spécifique avec une teinte Rouge Rekord, en référence à la livrée de présentation de son illustre aïeul, alors que le toit, la calandre, le badge de coffre et les jantes sont de couleur noire. Il s’agit là de la seule et unique configuration possible avec cette version.
À lire aussiSupertest – Peugeot e-208 (2022) : les consommations, autonomies et performances mesuréesMais au-delà de toutes ces petites attentions cosmétiques, cette nouvelle venue apporte de nouvelles améliorations techniques visant à augmenter son autonomie. Et il s’agit plus exactement des nouveautés déjà lancées sur la Peugeot e-208, sa cousine française que nous avons pu découvrir à travers notre récent Supertest. Dans le détail, l’Opel Corsa-e s’équipe d’un nouveau capteur d’hygrométrie pour un pilotage plus efficace de la climatisation, d’une pompe à chaleur, d’un rapport de démultiplication du réducteur revu et de pneus éco de catégorie A+.
Toutes ces retouches techniques lui permettent de gagner en efficience et de faire grimper l’autonomie à une valeur de 359 km selon la norme WLTP. Cela correspond à une hausse de 22 km par rapport à la précédente version, soit un gain de 6,53 %. Dans cette déclinaison suréquipée, et notamment de jantes de 17 pouces chaussées de Michelin Primacy 4, la valeur tombe à 353 km.
Dans ces conditions, difficile de prendre toute la mesure des gains dans le monde réel. D’autant que l’essai de cette Opel Corsa-e s’est déroulé sur les ennuyeuses routes d’Allemagne autour du fief de Rüsselsheim. Au terme d’une courte boucle où nous avons tenté de mixer au mieux les terrains, la citadine a présenté une consommation moyenne de 14,3 kWh/100 km. Ce qui correspond, en prenant en compte sa batterie de 46 kWh de capacité utile, à une autonomie moyenne de 322 km. Rien de nouveau sous les tropiques, la valeur se situant dans les eaux de celle que nous avons relevée avec la Peugeot e-208 du nouveau cru, avec laquelle la comparaison est inévitable.
En tout état de cause, les consommations devraient donc se montrer bien plus mesurées qu’auparavant, notamment sur les voies rapides et autoroutes. Là encore, la consommation de 22 kWh/100 km affichée lors d’une très rapide incursion sur autoroute est très proche de nos mesures avec la citadine française. Conditionnel de rigueur, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences de devin, la Corsa-e retouchée pourrait viser près de 210 km d’autonomie sur autoroute. Elle peut s’y aventurer, mais des précautions sont à prendre avant de se lancer.
Si nous n’avons pas pu effectuer de test de charge lors de cet essai, il n’y a pas de raison que ses performances en la matière soient différentes de la Peugeot e-208. Surtout que la fiche technique est parfaitement similaire ici avec une puissance maximale de 100 kW sur les bornes rapides. Selon la brochure, elle peut faire le plein en 30 min pour récupérer 80 % de la charge, soit un peu moins dans la réalité comme nous l’avons enregistré avec la Peugeot de 10 à 80 %. En revanche, elle profite du chargeur embarqué de 11 kW habituellement optionnel qui lui permet de faire le plein en 5 h 15 avec la puissance adéquate. Reste que malgré son caractère haut de gamme, elle n’est livrée qu’avec le câble Mode 2 3,7 kW EF/T2. Pour profiter de la pleine puissance AC, il faudra ouvrir le catalogue d’accessoires et piocher le câble triphasé à 279 €.
Reposant sur la version GS Line, cette Corsa 40 en reprend aussi le châssis Sport. Rien qui ne transforme son comportement routier, mais cela lui permet de conserver un semblant de dynamisme. La e-208 garde l’avantage à ce chapitre, mais l’Allemande ne s’efface pas devant sa maîtresse. Vive et relativement performante, elle sait imprimer des rythmes un peu plus enjoués quand le terrain se dégage. En ville ou en usage périurbain, on apprécie davantage ses reprises à basse vitesse pour s’insérer dans le trafic. Mais on se souviendra que celles-ci ne se montrent plus aussi intéressantes dans le dernier quart de batterie, alors que la consistance de la pédale de frein est toujours déroutante.
Bref, la partition pourrait être très similaire à celle de la 208 si elle ne faisait pas le choix de s’équiper d’un grand et peu gracieux volant. C’est d’ailleurs là l’une des véritables différences entre les deux citadines, la Corsa-e préférant traduire la rigueur germanique avec une présentation austère. La finition est correcte, mais les matériaux utilisés ou l’intégration d’autres éléments, à l’image du combiné d’instrumentation numérique sommaire au fond de son logement, ne sont guère flatteurs. Mais pour égayer cet univers, la Corsa-e 40 s’habille d’une sellerie en tissu à motif tartan délicieusement eighties, et est frappée par une plaque numérotée de 0001 à 1 982. Voilà qui renforcera sans doute l’exclusivité des exemplaires, les numérotations spécifiques n’étant plus vraiment dans les pratiques des fabricants pour ne pas faire de jaloux.
L’Opel Corsa-e suit la trajectoire de ses deux sœurs basées sur la plateforme e-CMP de conception PSA. Avec ses nouvelles évolutions techniques, elle affiche des consommations plus mesurées et une autonomie plus décente. Sa batterie est toujours trop petite pour envisager des voyages par l’autoroute l’esprit tranquille, mais elle craint bien moins l’exercice. Toute la gamme peut en profiter, mais aucun des niveaux de finition ne se montre aussi complet que cette série limitée.
Ici, la citadine fait le plein d’équipements, si bien qu’il n’existe aucune option à cocher sur son configurateur en ligne, là où elle est exclusivement proposée à la vente. Affichée au prix de 37 600 €, cette version, limitée à 120 exemplaires seulement en France en version électrique, profite d’un prix spécial Opel Store et tombe à 35 100 €. Une bonne affaire ? C’est presque autant qu’une Peugeot e-208 Allure Pack, qui ne dispose pas de toutes les coquetteries stylistiques, ni du chargeur embarqué 11 kW. Et elle n’a pas non plus les deux paires de chaussettes offertes, comme aime le souligner Opel, qui reprennent les motifs des sièges, pour être le plus apprêté aux stations de recharge.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Annonce partenaire
Utilitaire21 septembre 2024
Annonce partenaire