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Le Kia EV9 est l’un des très rares SUV à sept places. Si sa carrure laisse craindre le pire côté conso’, le grand SUV a plus d’un tour dans son coffre.
Meilleur SUV électrique à sept places, Familiale de l’année selon Top Gear, Best of the Best du Red Dot Awards Design et même Voiture Mondiale de l’année, le Kia EV9 enchaîne les distinctions. Comme avec la Kia EV6, elle aussi fortement récompensée, la marque coréenne déboule là où on l’attendait le moins. Surtout que le Kia EV9 boxe dans une catégorie encore délaissée par les constructeurs et dispose d’un bagage technologique suffisant pour faire de l’ombre au Tesla Model X, déjà tombé dans l’oubli.
À lire aussiEssai – BYD Tang : les consommations et autonomies mesurées de notre SupertestÀ l’image des autres électriques du groupe coréen, le Kia EV9 repose sur la plateforme e-GMP partagée avec les Kia EV6 ou Hyundai Ioniq 6, entre autres. En revanche, les composants sont inédits. On y retrouve sous le plancher une batterie de 99,8 kWh de capacité, dont près de 97 kWh de capacité utile. Fournies par SK On, les 456 cellules opèrent sous une tension de 552 V, vulgarisée à 800 V. Cela permet d’annoncer les meilleures performances de recharge rapide, avec un pic de 210 kW.
Côté moteur, le Kia EV9 offre deux configurations. La première est équipée d’une seule machine électrique à l’arrière. Répondant au nom de code EM16 et partagé avec le Niro EV, elle peut délivrer un maximum de 204 ch pour 350 Nm de couple. Un choix étonnant quand la marque dispose du bloc EM17 de 229 ch de la Kia EV6 sur ses étagères . La seconde embarque deux machines électriques pour proposer une transmission intégrale sans lien mécanique de 385 ch pour 600 Nm. Cette version reprend le dispositif de commande de découplage (DAS) afin de déconnecter le moteur avant des roues pour limiter la consommation à rythme stabilisé.
Dans cette finition Earth d’essai, seule la configuration à un seul moteur est disponible. Chaussée de jantes de 19 pouces, celle-ci promet une autonomie de 563 km selon le cycle WLTP. Voyons en détail comment cela se traduit dans le monde réel.
Avec une température de 14 °C et un temps sec, le Kia EV9 a terminé notre boucle de mesure mixte de 100 km avec une moyenne de 19,8 kWh/100 km. Une valeur forcément élevée, mais relativement contenue tout de même pour un tel mastodonte. En fonction de la capacité de sa batterie, cela équivaut à une autonomie totale de 490 km. Pas forcément plus lourds, les BYD Tang et Volkswagen ID. Buzz consomment davantage avec 24,4 et 22,7 kWh/100 km respectivement, ne leur permettant pas de proposer davantage d’autonomie avec leur batterie de plus faible capacité.
Route | Voie rapide | Ville | Total | |
Conso. moyenne A/R (kWh/100 km) | 19,4 | 22,8 | 17,2 | 19,8 |
Autonomie totale théorique (km) | 500 | 425 | 564 | 490 |
Sur un trajet exclusivement autoroutier de 500 km entre Lyon et Paris, le Kia EV9 a passé la ligne d’arrivée avec une moyenne de 27,2 kWh/100 km. Certes, la consommation est élevée, mais l’autonomie qui en découle apporte satisfaction : sa grosse batterie lui permet d’envisager jusqu’à près de 360 km sans marge, soit autant qu’avec une Hyundai Ioniq 6 ou une Volkswagen ID.7. Et il convient là aussi de rappeler que le BYD Tang, son plus proche concurrent, est toujours à la dernière place dans notre base avec 32,8 kWh/100 km sur le même terrain et dans des conditions équivalentes.
À lire aussiEssai – Kia EV9 : ce SUV électrique 7 places est la surprise du chef coréen !Dans le détail, le SUV coréen a présenté une consommation de 23,7 kW/100 km à une vitesse fixe de 110 km/h (mesure réalisée sur quelques kilomètres dans les sens A/R). À 130 km/h, la consommation se stabilise à 30,0 kWh/100 tout rond. L’écart de 27 % entre les deux mesures est dans la parfaite moyenne de nos observations. Aussi, remarquons que l’autonomie est supérieure à 300 km même dans le pire des scénarios.
110 km/h | 130 km/h | |
Conso. moyenne (kWh/100 km) | 23,7 | 30,0 |
Autonomie totale théorique (km) | 409 | 323 |
Sur le papier, le mode Eco du Kia EV9 aplatit la courbe de puissance et allège l’effort du système de climatisation. Si nous n’avons pas noté de différences notables à l’accélération, le système de climatisation est effectivement plus doux, faisant grimper la température à bord de 1 °C, et ce, sans modifier la consigne au tableau de bord. Pour aller plus loin, le véhicule dispose de ludiques palettes pour moduler le freinage régénératif allant d’un pic de -4 kW au niveau 0 (qui donne la sensation d’un mode roue-libre) à – 83 kW au maximum. Un mode e-Pedal est aussi présent pour les amateurs du genre. Bref, il dispose de tous les outils pour abaisser au maximum la consommation et nous avons réussi à atteindre les 13,3 kWh/100 km sur notre parcours, soit 730 km d’autonomie totale (très) théorique. Une belle performance, inférieure à celle d’un BYD Atto3 pour mettre en perspective.
Avec 2 426 kg à vide, le Kia EV9 présente un rapport poids/puissance de 12,33 kg/ch avec son conducteur à bord. Hormis la Renault Twingo e-Tech, il est au fond du classement en la matière. Les performances n’ont donc rien d’exceptionnelles avec un 0-100 km/h en 9,4 s, un 80-120 km/h lancé en 7,0 s et un 400 m. en 16,9 s. Si le mode Sport donne une impression de vigueur, il ne développe pas plus de puissance et n’améliore pas suffisamment les performances. Bref, ce grand SUV accélère aussi fort qu’une modeste citadine et montre qu’il n’est pas fait pour la performance.
Mode de conduite | 0-100 km/h | 80-120 km/h | 400 m |
Sport | 9,22 s | 6,92 s | 16,78 s |
Normal | 9,35 s | 7,06 s | 16,89 s |
Mais si ses relances sont terriblement muselées, le Kia EV9 fait preuve d’une étonnante agilité sur les routes secondaires. Bien campé sur ses appuis malgré le flanc haut des pneus et doté d’un arrière coopératif, il ne fait qu’une bouchée des routes à virages, avec autant d’aisance qu’un BMW iX, ce qui n’est pas un mince compliment. Et tout ça sans suspensions adaptatives ni même de roues arrière directrices. Ces dernières pourraient toutefois être utiles pour mieux manœuvrer en ville. À noter que l’on retrouve à l’arrière une suspension à réglage automatique d’assiette en cas de transport de charges lourdes.
Gageons que ces limites seront rarement touchées du doigt par les conducteurs de ce SUV, mais la prouesse est là. Le reste du temps, le Kia EV9 s’apprécie à un rythme de sénateur. Confortable, il compte aussi parmi les véhicules les plus silencieux de notre base à 130 km/h (il fait aussi bien qu’une Volkswagen ID.7 avec 67 dB).
À l’avant, la sensation d’espace est là malgré la présence de l’utile console centrale. Les sièges, ventilés, chauffants et massant de série, sont accueillants et peuvent aussi pivoter pour offrir une position Zero Gravity. Au milieu, les réglages sont amplement suffisants aussi avec des dossiers inclinables et une banquette coulissante. Il faudra trouver la bonne position pour pouvoir accueillir les deux passagers du fond, plutôt bien lotis : les assises sont confortables, des prises sont à disposition et le système de climatisation est dédié. À noter qu’il existe aussi une version à 6 places avec des sièges entièrement pivotants au milieu, comme à bord des meilleurs monospaces de l’époque.
En configuration 7 places, le coffre cube 312 l, ce qui est déjà très généreux pour la catégorie. Avec les strapontins à plat, il passe 828 l, et peut atteindre 2 318 l avec tous les dossiers à plat. Seul défaut : le seuil très haut perché qui ne facilite pas le chargement d’objets lourds. À l’avant se trouve un coffre de 52 l sous le capot. Mais il est, lui aussi, haut perché et assez reculé, ce qui implique de s’étirer pour atteindre les objets et de se frotter contre le masque avant, constellé de moustique en été.
Avec un profil cubique et une masse considérable, le Kia EV9 n’allait pas battre des records de consommations dans notre base, ni même de performance avec son modeste choix mécanique dans cette version propulsion. En revanche, son appétit est relativement mesuré pour un véhicule électrique de ce gabarit, surtout équipé de pneus pas vraiment efficients. Grâce à sa grosse batterie, il présente des niveaux d’autonomie équivalents aux meilleures routières de notre base. Voilà qui lui permet d’envisager des longs voyages avec sérénité. On fait le point à ce sujet la semaine prochaine. En attendant, rappelons que le Kia EV9 démarre au prix de 73 000 € en finition de base. Cette déclinaison Earth d’essai (écran tête-haute, recharge V2L, sièges massants, système audio Meridian, …) grimpe au prix de 78 000 €. La version de 385 ch réclame à partir de 80 000 €.
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