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Un mois après l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Renault, c’est au tour de PSA d’être dans le collimateur de la justice française dans la vaste affaire du dieselgate. Ce jeudi 9 février, le ministère de l’économie a annoncé avoir transmis les conclusions de l’enquête de la DGCCRF à la justice.
« La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a finalisé ses investigations concernant les moteurs du groupe Peugeot Citroën automobiles SA et transmis ses conclusions à la Justice » explique un communiqué du ministère de l’économie diffusé ce jeudi 9 février, précisant que le procès verbal présentant les résultats détaillés des investigations avait été transmis au Parquet de Versailles.
Si on ne connait pas avec précision la teneur du rapport, PSA se défend de toute manipulation des tests d’homologation comme cela été reproché à Volkswagen lors du début du scandale du dieselgate, en septembre 2015. « PSA n’a jamais trompé personne, ni les autorités, ni ses clients. Nos voitures sont parfaitement conformes à la réglementation, et parmi les meilleures en termes d’émissions en conduite réelle » affirmé à travers un communiqué de presse Gilles Le Borgne, directeur de la recherche et du développement et membre du comité exécutif de PSA.
Au total, six véhicules du groupe testés par la Commission Royal, dont deux Peugeot et quatre Citroën, pourraient être incriminés, les experts mandatés par l’Etat ayant constaté des anomalies d’émission lorsque le protocole habituel d’homologation est modifié. « Il n’y a là rien de suspect ou de caché. Il s’agit des conséquences de nos choix de calibration qui privilégient la dépollution en conduite urbaine » se défend le constructeur français par la voix de Gilles Le Borgne.
« PSA est sûrement le moins mauvais élève de la classe, mais dans cette affaire il n’y a pas un seul bon élève. Tous les constructeurs explosent les normes, tous polluent au-delà des seuils autorisés et il va leur falloir prendre conscience que les petits arrangements avec la pollution de l’air sont terminé » a rétorqué Benoît Hartmann, porte-parole et directeur de la communication de l’ONG France Nature Environnement, cité par le quotidien Le Monde.
Quant aux suites du dossier, il est désormais entre les mains du procureur de Versailles qui décidera, ou pas, d’ouvrir une information judiciaire comme cela a été le cas pour Renault en tout début d’année.
PSA est loin d’être le seul constructeur inquiété par cette procédure. Volkswagen et Renault sont déjà dans le collimateur de la justice tandis que le groupe Fiat-Chrysler a connu le même sort en début de semaine, le ministère de l’économie ayant annoncé avoir transmis à la justice les conclusions de l’enquête de la DGCCRF.
PSA devient ainsi le quatrième groupe automobile et le second français dans le collimateur des autorités françaises dans l’affaire du dieselgate.
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