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Eramet et Électricité de Strasbourg, deux entreprises françaises, s’apprêtent à extraire du lithium géothermal en Alsace. Le groupe minier s’est associé à l’énergéticien alsacien pour créer le projet « Alsace Géothermie Lithium » (ou Ageli). Ils viennent d’annoncer le déploiement d’une unité pilote d’extraction de lithium sur la centrale de Rittershoffen.
Le lithium est un métal essentiel pour la fabrication des batteries des voitures électriques. Certains pays disposent d’énormes quantités de cet or blanc, mais ce n’est pas exactement le cas de la France. Quoi que. Plusieurs projets voient le jour depuis quelques années, notamment des initiatives en lien avec la géothermie. C’est le cas d’une initiative menée conjointement par Eramet, un groupe minier et métallurgique français, et Électricité de Strasbourg, l’énergéticien alsacien. Tous les deux sont engagés au sein du projet « Alsace Géothermie Lithium » (Ageli) dont l’objectif est d’extraire du lithium des eaux géothermales.
À lire aussi« Giga Test Centre » : un centre de tests des batteries pour véhicules électriques ouvre dans le Pas-de-CalaisSur la centrale de Rittershoffen dans le département du Bas-Rhin, les deux entreprises françaises souhaitent « démontrer l’efficacité de leur procédé d’extraction de lithium », dans des conditions réelles. Un véritable enjeu pour l’Union européenne, et pour la France. La vente de voitures thermiques sera interdite d’ici 2035 et le Vieux continent cherche des moyens pour gagner en souveraineté sur le marché des voitures électriques et des batteries. Avec un lithium local, l’équation semble plus abordable. Comme les projets d’extraction de ce type sont rares en France, cette initiative est plus que bienvenue.
Selon Ludovic Donati, directeur du projet Ageli, « je pense qu’il est important d’avoir ce type de projet pour assurer une partie de l’extraction des métaux sur le territoire et de la production de carbonate de lithium pour les futures gigafactories ». À quelques kilomètres de Strasbourg, la production de carbonate de lithium débutera en 2024. En 2025, Eramet et Électricité de Strasbourg comptent atteindre 24 000 tonnes par an. Dans les eaux géothermales alsaciennes, le groupe minier et métallurgique français va mettre en place un procédé qui a déjà fait ses preuves à Centenario, en Argentine.
À lire aussiLe français Imerys va exploiter le plus grand gisement de lithium du Royaume UniCette production d’un lithium français permettrait de répondre « aux besoins d’environ 250 000 batteries de véhicules électriques par an ». Cela ne sera pas suffisant, mais c’est un bon début. Le test qui va être mené sur notre sol consiste à s’assurer « de la stabilité du matériau » et à vérifier le « rendement de récupération du lithium », précisent les deux sociétés. Par la même occasion, Eramet souhaite produire de l’énergie géothermique décarbonée afin de « contribuer à la transition énergétique du territoire alsacien ».
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