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Propriétaire d’un Kia e-Niro électrique depuis 2019, Jean Mudry a déjà parcouru sans encombre plus de 200 000 km dans le cadre de son activité de VTC. Un modèle qu’il souhaite conduire au demi-million de kilomètres.
« Je suis chauffeur VTC depuis août 2018. J’ai commencé avec un Mitsubishi Outlander hybride rechargeable que j’utilisais auparavant pour me rendre à mon travail à Noisy-le-Grand, depuis mon domicile en Seine-et-Marne », se souvient Jean Mudry, propriétaire de VTC Mov’. « À l’époque, je voulais un 4×4 capable de réaliser au moins 50 km en mode EV. Mais je ne souhaitais pas une voiture électrique, car je trouvais l’autonomie trop faible pour mes déplacements à longues distances », justifie-t-il.
« Mon aller-retour quotidien comptait alors 160 km, parcourus en majeure partie sans réveiller le moteur thermique. J’avais la possibilité de recharger mon véhicule sur mon lieu de travail dans la journée », poursuit-il. « J’ai effectué environ 140 000 km avec l’Outlander qui était un bon véhicule », se souvient-il.
« Devenu chauffeur VTC, ce n’est plus 160 kilomètres que je réalisais quotidiennement, mais 300 en moyenne, et jusque 400 km certains jours. Les factures d’essence avaient sérieusement augmenté. Il fallait que je trouve une solution », expose Jean Mudry.
« Quand les constructeurs coréens ont présenté leurs voitures électriques avec plus de 400 km d’autonomie, je m’y suis intéressé. J’étais séduit par les films publicitaires pour le Hyundai Kona, mais le coffre était trop petit pour mon activité. Alors je me suis tourné vers le Kia e-Niro », détaille-t-il. Pour comparaison, ce dernier dispose d’un espace de 451 litres pour les bagages, contre seulement 332 pour le Hyundai Kona.
« C’est grâce à Louis Pallaro, consultant spécialisé en voitures électriques au showroom de Paris Grande Armée, que j’ai pu avoir mon e-Niro, avant que les délais s’allongent trop », remercie-t-il encore.
« J’avais lu sur Internet qu’il était préférable pour la longévité des batteries de ne pas recharger tous les jours sa voiture électrique à 100 %. Pour mon activité, je n’ai pas vraiment le choix : j’effectue souvent des régénérations complètes. Mon e-Niro reçu en avril 2019 totalise désormais plus de 200 000 km, et je n’ai pas constaté de baisse d’autonomie », assure Jean Mudry.
« L’hiver, elle tourne autour de 450-460 kilomètres. L’été, elle dépasse les 500, avec un record à 550 km. Entre 60 et 70 % de mes recharges sont effectuées sur les bornes 22 kW DC du réseau Bélib. Je me branche aussi régulièrement à la station Total près de l’aéroport Charles-de-Gaulle, et à Aubervilliers », précise-t-il.
« J’habite à 300 mètres de la mairie de ma commune. Je recharge aussi au besoin à 7 kW sur son parking. En Seine-et-Marne, il y a souvent une borne AC autour des mairies. Il m’arrive aussi de compléter à l’occasion sur une prise simple, chez moi », ajoute-t-il.
« En plus de 200 000 kilomètres, je n’ai rencontré aucune panne sur mon e-Niro. Je respecte en revanche scrupuleusement le calendrier d’entretien et l’apporte pour les révisions à la concession de Paris Suffren. Le personnel est très accueillant, c’est un peu comme si c’était la famille. Mon e-Niro est quasiment une voiture de référence pour eux », rapporte Jean Mudry.
« J’ai envie d’emmener cette voiture jusque 500 000 km. Je pense qu’elle peut les faire. Il faudrait que je la conserve encore un peu plus de 3 ans », évalue-t-il. « En plus du challenge, ça me permettrait de travailler une bonne période sans rembourser de crédit. J’ai pris le mien sur 37 mois. Au-delà, je gagnerai mieux ma vie », met-il également en avant.
« Et dans 3 ans, Kia proposera sans doute des nouveaux modèles. Je compte rester fidèle à cette marque. L’EV6 m’a séduit. J’aimerais toutefois une voiture électrique avec 750 km d’autonomie, et la possibilité de brancher une cafetière à l’arrière, pour mes passagers », souhaiterait-il.
« Tout de suite après avoir reçu le e-Niro, j’ai interrogé mes passagers au sujet du confort. Ils m’ont répondu être satisfaits. La voiture est souple. Mais j’aurais toutefois aimé bénéficier de suspensions pilotées. Il m’est arrivé une fois que la caisse touche un dos d’âne trop haut. Je redouble d’attention depuis. La voiture est assez élevée, mais il vaut mieux éviter de monter sur de gros trottoirs », témoigne Jean Mudry.
« Les reprises sont excellentes. La gestion du freinage régénératif avec les palettes est très bien. Je suis quasiment en permanence au niveau 3, le plus puissant. Quand on arrive sur un virage, pas besoin de freiner, il suffit juste de lâcher la pression au bon moment sur l’accélérateur. Les plaquettes des freins n’ont pas encore été changées de ce fait », indique-t-il.
« J’essaye de conduire toujours ma voiture comme il faut et de faire en sorte qu’elle soit agréable pour mes clients. Je décore leur espace derrière la vitre d’isolation avec des fleurs, et j’ai ajouté des surtapis rouges : c’est la joie ! Avant la pandémie, j’avais mis à disposition des bonbons et des bouteilles d’eau », tient-il à dire.
« J’ai toujours mes 12 points sur mon permis. Pour mon activité, c’est essentiel d’arriver à le conserver. C’est pourquoi j’utilise souvent le limiteur de vitesse. Quand je suis sur la N4, je me sers aussi du régulateur adaptatif. Je considère qu’il m’a sauvé la vie une fois, lorsqu’une voiture s’est rabattue précipitamment devant moi en freinant. Le système a réagi plus vite que j’aurais pu le faire », avoue Jean Mudry.
« Pour mon activité de VTC, ma plus longue distance parcourue a été d’une centaine de kilomètres. Mais pour mes déplacements privés, je suis déjà allé à Montpellier en rechargeant dans une station Ionity, et, sans avoir à m’arrêter à une borne, jusqu’à Anvers, en Belgique », se rappelle-t-il.
« Il y a de plus en plus de chauffeurs VTC qui utilisent des voitures hybrides ou des électriques comme des Tesla. Des Kia e-Niro, j’en ai croisé au moins 5 », chiffre Jean Mudry.
« J’ai voulu parrainer un de mes collègues. Je lui avais prêté ma voiture pour qu’il l’essaye. Il avait été séduit. Mais à l’époque, la liste d’attente pour un e-Niro était trop longue. Alors il s’est rabattu sur un Hyundai Kona. Maintenant, il le regrette, à cause du coffre qui est trop juste pour notre activité », conclut-il.
Automobile Propre et moi-même remercions Jean Mudry pour avoir répondu par l’affirmative à notre sollicitation d’interview.
Philippe SCHWOERER
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