AccueilArticlesCapturer le CO2 dans l'air : bonne ou mauvaise stratégie ?

Capturer le CO2 dans l'air : bonne ou mauvaise stratégie ?

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Est-ce une bonne technique de piéger le CO2 dans l’air ? // Photographie : Donvictorio / iStock

Un récent rapport de l’IEA (l’Agence international de l’énergie) montre qu’il est totalement illusoire de penser que nous pouvons « capturer » le CO2 présent dans l’air. La réduction des émissions polluantes semble être la seule solution.

Pourquoi faut-il arrêter de capturer le CO2 dans l’air ?

Dans une grande enquête intitulée « The Oil and Gas Industry in Net Zero Transitions », l’Agence internationale de l’énergie, une organisation internationale fondée sous l’égide de l’OCDE en 1974, met l’industrie pétrolière face à ses responsabilités. L’IEA estime qu’il est illusoire de penser que nous pouvons continuer de polluer, puis de capturer de grandes quantités de CO2 dans l’air. Une stratégie sur laquelle mise pourtant l’industrie des hydrocarbures.

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À quelques jours de la COP28, l’IEA estime que les grandes entreprises spécialisées dans les combustibles fossiles « peuvent adopter une approche plus responsable et contribuer positivement à la nouvelle économie de l’énergie ». Il est temps que l’industrie pétrolière monte dans le train des énergies renouvelables. En 2023, le secteur du pétrole et du gaz ne représente que 1 % des investissements dans les énergies propres à l’échelle mondiale !

Une transition s’impose

L’Agence précise que « les techniques qui consistent à piéger le CO2 présent dans l’air ne sont pas viables ». L’IEA affirme qu’il faudrait capturer 32 milliards de tonnes de CO2 pour atteindre les objectifs fixés et limiter l’augmentation de la température. Le passage aux énergies renouvelables semble donc inévitable pour l’industrie. D’autant plus que la valeur actuelle des sociétés pétrolières et gazières pourrait diminuer de 60 % si « le monde se met sur la bonne voie pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C ».

Un objectif inatteignable selon Fatih Birol, le directeur de l’IEA. Il estime que « continuer à faire comme si de rien n’était n’est responsable ni sur le plan social ni sur le plan environnemental ». Pour lui, il est temps de renoncer à l’illusion selon laquelle « une quantité invraisemblable de CO2 capturé dans l’air serait la solution ». Pour changer de modèle, l’Agence estime que les acteurs du pétrole ont de nombreuses solutions sur la table.

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L’IEA cite notamment le développement de l’énergie éolienne en mer, de l’énergie géothermique, des installations de recharge pour les véhicules électriques. Selon l’Agence, les grands acteurs pétroliers peuvent aussi « transformer les stations-service en stations de recharge ou bien s’engager dans l’industrie du recyclage des plastiques ». Les activités en lien avec le renouvelable ne manquent pas.

L’évolution semble de toute façon incontournable : la demande mondiale de pétrole et de gaz doit atteindre son maximum d’ici quelques années, entre 2025 et 2030. Elle pourrait même chuter de 45 % d’ici 2050 par rapport à aujourd’hui si les gouvernements du monde respectent les engagements climatiques. C’est « le début de la fin » selon l’Agence internationale de l’énergie.

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