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La Commission européenne propose de décaler à 2027 l’entrée en vigueur de la taxe de 10 % sur les véhicules électriques échangés entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Une petite victoire pour les constructeurs automobiles.
Dans le cadre de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, une taxe sur les véhicules électriques circulant entre le pays et le marché commun devait voir le jour le 1er janvier 2024. Un tarif douanier de 10 % aurait dû être appliqué à ces modèles si moins de 45 % de leurs composants ne provenaient pas de l’Union ou de Grande-Bretagne. La réglementation exigeait même que 60 % des composants des batteries proviennent de la zone des 27 ou du sol britannique.
C’était mission impossible pour les constructeurs automobiles : la plupart des batteries viennent encore d’Asie. La Commission européenne a donc fait volte-face. L’application de ces nouvelles règles va être décalée à 2027. Selon Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission en charge du commerce, « une application en 2027 apporte une prévisibilité et une stabilité indispensables aux constructeurs automobiles ». Plusieurs pays s’étaient prononcés en faveur d’un report.
À lire aussiFord conteste la nouvelle politique du Royaume-Uni sur les véhicules électriquesC’est notamment le cas de l’Allemagne et au moins dix autres États membres de l’Union. Londres et Bruxelles ont donc fini par trouver un accord. C’est une petite déception pour Paris. En effet, la France ne veut pas que les investissements sur son sol ralentissent. Toutefois, les marques françaises voient plutôt d’un bon œil ce report de la taxe. Renault, Peugeot et Citroën font de gros volumes sur les véhicules électriques outre-Manche.
Luca de Meo, en tant que président de l’ACEA (l’Association des constructeurs européens d’automobiles), avait estimé à 4 milliards d’euros l’impact sur le chiffre d’affaires des constructeurs. « La chaîne de valeur européenne des batteries n’est pas prête. Nous avons juste besoin d’un peu plus de temps » a-t-il précisé. La proposition de report formulée par la Commission européenne doit maintenant être approuvée par les capitales de l’Union européenne.
À lire aussiLe Royaume-Uni fait marche arrière et repousse la fin du thermiqueMais les chances pour que les États membres n’aillent pas dans le sens de la Commission sont quasi nulles. D’ailleurs, Bruxelles va même plus loin et prévoit d’accorder un financement exceptionnel de 3 milliards d’euros pour accompagner les fabricants européens de batteries. La Commission assure que « les événements imprévus en 2020, l’agression de la Russie contre l’Ukraine et l’impact du Covid-19 sur les chaînes d’approvisionnement, ont ralenti le développement de l’écosystème européen des batteries et des véhicules électriques ».
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