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Alors que nous évoquions hier la problématique de l’occupation des places destinées à la recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables, Automobile-Propre s’intéresse aujourd’hui aux solutions à apporter et vous propose dix idées d’actions à mettre en oeuvre…
Applicables sur la voie publique, les dispositions de l’article R417-10 sont quasiment sans effets sur les parkings privés, comme ceux, par exemple, des grandes surfaces. Là, c’est au bon vouloir de la direction des magasins, qui rechigne le plus souvent à mécontenter les clients indélicats.
Président de l’association Mobil’Eco, Renaud Lemaire préconise tout de même de « déposer un papier avec le texte de la loi, sur le pare-brise des voitures thermiques qui empêchent l’accès à la recharge ». Il peaufine actuellement un document en ce sens que tout électromobilien pourrait avoir avec lui, dans sa voiture, pour les cas où la situation se présenterait à lui.
A la tête de l’AME 66, Robert Morandeira plaide pour « un message non agressif qui expliquerait en quoi il est important de ne pas stationner inutilement devant les bornes, avec une voiture thermique, comme une électrique ou une hybride rechargeable ».
De son côté, Jérôme Fresnay, utilisateur pionnier du véhicule électrique, espère une verbalisation systématique dans l’espace public. Des postes d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP) pourraient être créés en ce sens.
Le président fondateur de L’Ame66 estime qu’il « faudrait coller des affichettes sur les bornes, afin d’informer du bon usage des places dédiées à la recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables », mais aussi pour sensibiliser tous les automobilistes au problème posé par une impossibilité de pouvoir faire le plein des batteries des engins branchés.
Renaud Lemaire cautionne les actes pédagogiques qui permettraient d’améliorer la situation dans l’actuelle phase qu’il estime transitoire. « Petit à petit, les automobilistes français, qui ont l’habitude de chercher à biaiser lorsqu’on leur impose de nouveaux rituels, vont intégrer les gestes de courtoisie en faveur de la mobilité électrique », est-il convaincu.
Robert Morandeira réfléchit à des campagnes d’information et sensibilisation, aussi bien auprès de la presse que des associations d’automobilistes. Il s’agit de bien faire comprendre à tout usager d’un véhicule en quoi il est nécessaire de toujours faciliter l’accès à la recharge, ce qui implique aussi de débrancher et déplacer sa voiture électrique ou hybride rechargeable une fois que les batteries ont reçu suffisamment d’énergie.
« Pensez au suivant ! Ne laissez pas votre voiture branchée ! », pourrait faire partie d’un jeu de phrases-clés à diffuser. Une autre rappellerait qu’il est préférable de privilégier la recharge à domicile quand c’est possible ou dans l’entreprise propriétaire du véhicule, plutôt que de compter sur ou d’encombrer une station électrique régulièrement très sollicitée. Voilà de quoi interpeler les quelques loueurs de véhicules électriques qui s’accaparent un matériel qui ne leur est pas réservé, et qui fait défaut à des électromobiliens dépités de constater une telle pratique.
L’ACOze a imaginé « un disque spécifique à la recharge des véhicules électriques, sur le modèle du disque de stationnement pour les zones bleues », présente Yves Duverneix, co-fondateur de l’association.
« Il sert dans deux cas de figure : en charge, pour indiquer l’heure estimée de fin d’opération et communiquer un numéro de téléphone à appeler en cas de besoin ; en attente du câble mobilisé par un autre véhicule, avec l’indication du portable à joindre pour signaler que le point vient d’être libéré ».
Ce dispositif est également plébiscité par Robert Morandeira. Le disque aura un autre mérite : mettre en relation des électromobiliens venus d’horizons très divers, et parfois très exceptionnellement réunis autour d’une même borne. Une nouvelle occasion d’échanger, par exemple, sur les astuces pour prolonger l’autonomie de sa voiture électrique.
Yves Duverneix informe que « l’ACOze travaille actuellement sur un petit guide que l’association pourrait distribuer dans les concessions automobiles concernées par la vente de voiture électriques, avec l’objectif qu’il soit remis à tout acheteur d’un nouveau VE ».
En plus de quelques conseils de sécurité, le document encore à l’état d’ébauche comporte 5 règles à respecter concernant la recharge :
L’ACOze espère que les constructeurs voudront bien faire un bon accueil au guide, en le distribuant à leur tour à leurs clients nouveaux électromobiliens.
Si la plupart des places dédiées à la recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables sont suffisamment bien matérialisées pour qu’il n’y ait aucun doute sur leur destination, il en existe encore pour lesquelles un simple petit logo peint à terre les distingue des autres emplacements de stationnement.
L’idéal est de marquer le sol avec une peinture vive : bleue, verte ou orange, comme on le rencontre déjà. A côté du panneau qui porte un pictogramme facile à interpréter, Jérôme Fresnay estime qu’il en faudrait systématiquement un autre, lorsque les bornes sont sur la voie publique, « rappelant l’article R417-10 du Code de la route ».
Sur certains parkings, une chaîne barre l’accès aux places à proximité des bornes, imposant de demander à l’accueil la clé pour les libérer de leurs cadenas. Une solution efficace, qui bloque cependant la charge en cas d’absence du personnel habilité, et donc lors des éventuelles plages de fermeture.
Souvent évoqué sur le Net : le tarif progressif de la charge qui inciterait les électromobiliens à débrancher au plus tôt leurs véhicules.Pour que le système soit le plus efficace, il faudrait que le service soit facturé, non pas au temps de connexion, mais à celui de stationnement devant la borne.
Faire payer : un mal nécessaire ? Oui, pour beaucoup d’utilisateurs. Non pour ceux qui tiennent à la gratuité de la recharge. Une gratuité qui, tout le monde s’en doute, n’est que temporaire pour nombre de sites.
Jérôme Fresnay signale qu’à Liffré (35), « la place dédiée à la recharge, située devant la mairie, dispose d’un détecteur de présence au sol. Si la borne Hager n’est pas rapidement connectée à la voiture, un agent de la police municipal se déplace, prêt à verbaliser ».
Une réaction qui laisse un peu rêveur Renaud Lemaire ! Près de chez lui, à Bordeaux, « la borne EVTronic implantée devant le cinéma Mégarama est équipée d’un système similaire. Pourtant, l’emplacement qui lui est réservé est régulièrement occupé par des voitures ventouses, sans intervention du commissariat pourtant tout proche », déplore-t-il.
« Il faudrait interpeler les fabricants de bornes de recharge pour qu’ils les équipent d’un règlement d’occupation, et de différents systèmes dissuasifs qui élimineraient tout stationnement abusif », suggère Robert Morandeira. Une alarme et/ou un message sonore pourraient-ils, par exemple, constituer de bonnes solutions ?
Et vous, lecteurs du blog Automobile Propre, quelles sont les actions qui vous sembleraient efficaces, sans être trop utopiques ou restrictives, pour réserver les places devant les bornes à la seule recharge des véhicules électriques et hybrides branchés ?
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