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Tout est plus intense en Australie : les habitants, l’accent, la météo, la faune, la flore et les amendes si vous garez votre voiture thermique sur une place réservée à la recharge.
Vous avez déjà vécu cette désagréable expérience à de multiples reprises si vous conduisez régulièrement une voiture électrique : vous êtes à la recherche d’un appoint en électrons et localisez une borne de recharge sur votre application préférée qu’est forcément Chargemap (faisant partie du même groupe qu’Automobile-Propre.com, coucou depuis l’autre côté de l’open space), cette dernière vous en signale une avec le grand talent que l’on lui connaît et vous précise même qu’elle est libre. Sauf que quand vous tournez le coin de la rue, vous la repérez directement en soupirant, cette Renault Laguna dCi immatriculée dans le 77 garée nonchalamment en légère diagonale devant votre oasis électrique, la prise Combo CCS au repos.
À lire aussiTesla Superchargeurs V4 : des bornes de recharge deux fois plus puissantes !Que faire dans ces cas-là ? Pas grand-chose. Si l’indélicat mazouté enfreint l’article R417-10 du Code de la Route selon lequel est « considéré comme gênant la circulation publique le stationnement d’un véhicule […] devant les dispositifs destinés à la recharge en énergie des véhicules électriques », la probabilité que la maréchaussée locale se déplace pour un tel motif est des plus faibles. Que risquerait-il de toute façon ? Allez, une contravention de 2e classe minorée à 22 €, un montant si proche de celui d’un stationnement payant pendant quelques heures que de nombreux s’y risquent.
Au même moment, de l’autre côté de la planète, en Australie, de la même manière que le biotope local est bien plus agressif et alors que la part des ventes de véhicules électriques est largement moindre que dans l’Hexagone, la légère tape sur le dos de la main de la loi française se transforme en masse d’arme médiévale.
En effet, faites un créneau avec votre Ford Falcon XB GT de 1973 devant une borne de recharge et, que vous vous appeliez Maximilian Rockatansky ou non, il vous en coûtera $369 (230 €) dans l’État de Victoria, $2,200 (1 400 €) en Nouvelle-Galles du Sud, $2,875 (1 800 €) dans le Queensland et même $3,200 (2 000 €) dans le Territoire de la capitale australienne qui, pour rappel, n’est pas Sydney, mais Canberra.
Mais ça n’est pas tout puisque cela ne concerne pas que les véhicules à combustion interne, mais aussi les traîtres à foie jaune que sont les propriétaires de voiture électrique occupant un point de sustentation ionisée sans se brancher.
Interrogé par The Guardian, Chris Jones, président de l’Association Australienne du Véhicule Électrique, assure que de solides amendes sont nécessaires pour éduquer le public : « Personne n’aimerait que je gare ma voiture devant une pompe à essence pour aller déjeuner ensuite. Il faut que les gens sachent qu’il y a des endroits où on peut stationner et d’autres où on ne peut pas, et se mettre devant une borne de recharge fait partie de ces derniers ». Il poursuit : « chaque chargeur est primordial et nécessaire pour les 80 000 véhicules électriques du pays et nous devons être sûrs qu’aucun n’est bloqué, que ce soit intentionnel ou non. C’est indispensable pour générer une confiance afin que le parc d’électriques grandisse ».
Cerise sur le gâteau : Natalie Ward, responsable de la voirie de Nouvelle-Galles du Sud, précise que les amendes collectées seront utilisées pour « soutenir la transition vers les véhicules électriques. »
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