Trois ans après le concept, voici enfin la nouvelle A6 100 % électrique dans sa livrée définitive. Elle promet plus de 700 km d’autonomie.

Après de longues années calmes, sans nouveauté majeure, Audi est de retour aux affaires en 2024. Tous les projets qui avaient pris du retard, à cause notamment de soucis sur les logiciels, arrivent d’un coup ! On a ainsi découvert au printemps le Q6 e-tron, puis, il y a quelques semaines, la nouvelle famille A5 (qui prend la relève des anciennes A4 et A5). Place aujourd’hui à l’A6 e-tron, la nouvelle routière aux anneaux, uniquement proposée en électrique (le modèle thermique aura toutefois une suite).

Déjà en berline et en break

L’A6 e-tron a été annoncée par un concept dévoilé en 2021. La version de série en est très proche, d’où sûrement cette petite impression de déjà-vu ! A l’avant, on a une calandre Singleframe fermée couleur carrosserie. Elle est entourée d’un masque noir, qui vient englober les optiques principales, les prises d’air ou encore les capteurs des aides à la conduite, une astuce pour les rendre invisibles. Et donc mieux mettre en avant la calandre et les fines optiques qui font la signature lumineuse.

En silhouette berline, l’A6 e-tron est une Sportback, avec ligne de toit fuyante qui se prolonge jusqu’à l’arrière et une troisième vitre latérale qui forme une pointe. On remarque en bas des portes un insert noir, qui selon Audi met en valeur la présence de la batterie. Cet artifice se prolonge dans le bouclier arrière. Et c’est au niveau de la poupe que l’on note le seul changement majeur par rapport au concept, avec des feux moins fins qui se terminent par un décroché dans les ailes.

Dès sa présentation, l’A6 e-tron fait coup double, puisqu’il y a en plus de la Sportback un break Avant, une carrosserie très importante pour le marché européen. S’il se veut plus pratique, il ne renonce pas au style, avec des épaules marquées et une lunette inclinée.

A noter qu’Audi a soigné l’aérodynamique. Grâce à un travail poussé sur la silhouette, les soubassements ou encore les jantes, la Sportback a un coefficient de trainée de seulement 0,21. Le break est à 0,24. Il est possible d’avoir des caméras à la place des rétroviseurs classiques.

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Le plein d’écrans

A l’intérieur, si vous aimez les ambiances très épurées de certains modèles électriques, cette Audi… n’est pas pour vous. La présentation est chargée avec une foule d’écrans. Il y a celui de 11,9 pouces pour l’instrumentation, celui de 14,5 pouces pour l’info-divertissement et celui de 10,9 pouces face au passager (que le conducteur ne peut voir).

Ces écrans sont implantés au dessus du “soft wrap”, une bande de décoration avec un matériau doux qui se prolonge dans les portes. Ces dernières reçoivent les écrans des rétro-caméras. Pour alléger un peu le tout, les aérateurs se font discrets.

En option, on peut avoir un affichage tête-haute en réalité augmentée, avec des infos projetées dans le champ de vision du conducteur. La voiture est bien sûr connectée, avec mises à jour à distance. La commande vocale évoluée permet de gérer de nombreuses fonctions du véhicule et obtenir des infos, avec une aide de Chat GPT. L’habitacle peut être baigné de lumière par un toit en verre panoramique, qui s’opacifie.

Beaux temps de recharge

L’A6 e-tron est basée sur la plate-forme PPE, inaugurée quelques mois plus tôt par le Q6 et son cousin Porsche Macan. Deux configurations techniques sont prévues au lancement, dont une première sportive S6 e-tron. Pour la variante classique, on a une propulsion de 270 kW (367 ch), qui passe déjà de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. La S6 est une Quattro, avec un moteur sur chaque essieu, pour un total de 370 kW (503 ch), et même 405 kW (550 ch) avec un overboost. La S6 franchit la barre des 100 km/h en 3,9 secondes.

Ces modèles ont une batterie d’une capacité brute de 100 kWh, et 94,9 kWh en capacité nette. La Sportback annonce jusqu’à 757 km d’autonomie en cycle mixte. C’est jusqu’à 721 km pour le break. Pour les S6, les autonomies sont de 676 et 648 km.

La base PPE profite d’une architecture 800V, ce qui permet d’améliorer la recharge rapide. La voiture peut ainsi aller jusqu’à 270 kW. Audi promet un bon maintien de la courbe de charge jusqu’à 80 %. Dans les conditions idéales, le 10 à 80 % se fait en 21 minutes.

Si une borne de recharge utilise la technologie 400V, l’A6 e-tron peut utiliser la “recharge bancaire”. La batterie 800 volts est divisée en deux banques, chacune avec une tension de 400 volts, qui peuvent alors être chargées en parallèle avec jusqu’à 135 kW.

Côté recharge AC, il y a en série un chargeur embarqué 11 kW. Un 22 kW sera proposé par la suite. Côté freinage régénératif, la voiture récupère jusqu’à 220 kW. Il y a une option de récupération à deux niveaux, avec choix par palettes au volant. La voiture propose un mode B, qui se rapproche de la conduite à une pédale.

Ces nouvelles A6 électriques pourront être commandées à partir d’octobre. Les prix varient entre 66 500 € et 91 500 € pour l’A6 e-tron Sportback et entre 68 000 € et 93 000 € pour le break Avant. Pour la S6 e-tron, les prix seront autour de 105 000 € et 106 500 €.