AccueilArticlesLithium : cette découverte serait une bonne nouvelle pour les voitures électriques, mais il y a un hic

Lithium : cette découverte serait une bonne nouvelle pour les voitures électriques, mais il y a un hic

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Une récente étude a permis de montrer que le sous-sol de l’Arkansas abrite suffisamment de lithium pour répondre à la demande mondiale de voitures électriques d’ici 2030 (entre 5 et 19 millions de tonnes). C’est une découverte d’une grande importance pour les États-Unis, mais encore faut-il pouvoir atteindre cet or blanc.

Entre 5 et 19 millions de tonnes de lithium en Arkansas

Selon une récente étude de l’US Geological Survey (USGS), ls sous-sol de l’Arkansas est assis sur des réserves de lithium qui pourraient être suffisamment importantes pour satisfaire la demande mondiale en batteries de véhicules électriques. Il pourrait y avoir entre 5 et 19 millions de tonnes. Cela suffirait à fournir 9 fois la quantité de lithium nécessaire pour la demande mondiale en 2030.

Considéré comme l’or blanc de l’économie verte, le lithium est un ingrédient clé pour la fabrication des batteries. Alors que l’administration Biden tente de faire de l’électrification une priorité, cette découverte tombe à pic. La réserve de l’Arkansas pourrait permettre aux États-Unis de disposer de tout le lithium dont ils auront besoin, et même davantage. Mais pour l’atteindre, il va falloir innover.

Le résultat d’une mer disparue

« Le lithium est un matériau essentiel à la transition énergétique. L’exploitation de cette réserve pourrait avoir des implications pour l’emploi, la fabrication et la résilience de nos chaînes d’approvisionnement », a déclaré David Applegate, directeur de l’USGS, dans un communiqué de presse officiel. La présence de l’or blanc dans les profondeurs de l’Arkansas est le résultat d’une mer disparue.

Il se trouve que cette zone est aussi un site historique de production de pétrole et de gaz. La saumure, riche en lithium, était jusqu’ici considérée comme « des eaux usées provenant de l’exploitation des combustibles fossiles ». Avec cette découverte, l’entreprise ExxonMobil est prête à bondir. La société prévoit de commencer la production en 2027 et a déjà foré des puits d’exploration, selon le New York Times.

Quelle technique pour extraire le lithium ?

Dan Ammann, président de la division Low Carbon Solutions chez ExxonMobil, précise que « nous disposons d’une ressource intéressante. Nous nous efforçons de comprendre l’équation des coûts, l’offre et la demande ». Mais pour extraire le lithium, la firme ne sait pas encore quelle approche adopter. Elle pourrait utiliser une technique de forage traditionnelle pour atteindre l’eau salée piégée à 3 000 m sous terre.

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L’autre option serait de mettre au point une nouvelle technique appelée « direct lithium extraction » (DLE) pour séparer le lithium de l’eau à l’aide de solvants chimiques ou de filtres. Cette méthode est censée être beaucoup plus rapide que l’ancienne qui consiste à laisser la saumure dans des bassins jusqu’à ce que l’eau s’évapore. L’impact environnemental de toutes ces stratégies suscite toutefois de nombreuses inquiétudes.

Quoi qu’il en soit, l’hypothèse d’une production aux États-Unis pourrait changer l’équation mondiale. Aujourd’hui, la majeure partie du lithium provient d’Australie et d’Amérique du Sud. Mais comme le précise l’USGS, le potentiel de l’Arkansas dépend encore de la possibilité d’exploiter commercialement les réserves de lithium. Les géologues ne sont pas capables de dire ce qui est « « techniquement récupérable ».

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